De plus en plus d’écoles aux Etats-Unis disposent de leurs patrouilles de police. Des officiers en uniforme, munis d’armes de service, circulent dans les couloirs, à la cantine et dans la cour de récréation. Chaque jour, des enfants et adolescents comparaissent devant des tribunaux accusés de délits tels que d’avoir prononcé un juron, de s’être mal conduit dans le bus scolaire ou de s’être bagarré dans la cour. En 2010, rien qu’au Texas, la police a dressé près de 300.000 procès-verbaux à des enfants de six ans et plus pour de séduits commis à l’école ou sur le trajet se soldant par des amendes (allant jusqu’à 500 dollars), des travaux d’intérêts généraux et même des peines de prison. Dans de nombreux cas, les officiers n’hésitent pas à faire usage de la force ou du gaz lacrymogène dont elle dispose. Certains sont également muni de Taser. La semaine dernière, un étudiant a été tué par balle par un officier dans son école. Ce dernier a cru que le jeune homme pointait une arme devant le bureau du directeur, alors que celui-ci tenait en main un fusil à air comprimé. De nombreux autres cas de réaction disproportionnée et de répression dans les locaux des écoles sont recensés toutes les semaines, des plus sérieux – comme ce meurtre – au plus ‘anodins’ – un adolescent condamné par un tribunal d’Austin pour avoir versé du lait sur sa copine après qu’elle ait rompu avec lui.