Au début du mois, le gouvernement français a déclaré qu’il autorisera, à la demande les armateurs, les gardes armés à bord des navires afin de lutter contre la piraterie. « Nous allons autoriser le recours à des équipes privées capables de compléter les missions assurées par la Marine nationale », a déclaré le Premier ministre. A Djibouti, dix-huit sociétés de sécurité proposent leurs services, et certaines, comme G4S via sa branche IMSS (International maritime security services) ou Triksel, emploient d’anciens fusiliers ou commandos marine français. Ces mercennaires montent à bords des navires le temps de leur traversées des eaux à risque. Mais certaines sociétés affrêtent carrément des escorteurs.

Vendredi passé, la justice indienne a mis vendredi en liberté provisoire 35 « contractors » de la société de sécurité privée US AdvanFort, active dans la lutte contre la piraterie. Le Seaman Guard Ohio, appartenant à AdvanFort, mais naviguant sous drapeau du Sierra Leone, avait été intercepté en octobre par la marine indienne. Son équipage se composait de 10 marins et de 25 mercenaires armés (6 Britanniques, 14 Estoniens, 1 Ukrainien et 4 Indiens). Deux militaires italiens avaient déjà été mis en examen par la justice indienne pour le meurtre de deux pêcheurs indiens, confondus avec des pirates, lors d’une mission de protection d’un pétrolier italien au large des côtes indiennes, le 15 juillet 2012.

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