Plusieurs centaines de Palestiniens ont défilé comme chaque année à cette époque, en réclamant la réouverture de la rue Al-Shouhada (martyrs en arabe), qui était autrefois une des rues commerçantes les plus actives de la région mais a été fermée par les Israéliens. La manifestation a rapidement tourné à l’affrontement: les manifestants lançant des pierres et de puissants pétards, et les soldats israéliens tirant des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes.

A Hébron, plus grande ville de Cisjordanie, 700 colons juifs vivent au beau milieu de plus de 200.000 Palestiniens, sous la protection des forces de sécurité israéliennes. Une partie du centre historique en particulier, le long de la rue Al-Shouhada, a été transformée en camp retranché protégé par des miradors et du fil barbelé. La manifestation annuelle de vendredi marquait l’anniversaire du massacre commis le 25 février 1994 au fusil d’assaut par un israélo-américain qui a tué 29 fidèles musulmans en prière dans la mosquée d’Ibrahim. La rue Al-Shouhada a été fermée par les Israéliens après ce massacre et est depuis une rue fantôme. Par contagion, des rues entières d’échoppes palestiniennes ont tiré le rideau.

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