Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 22 février, le parlement grec (photo) a promulgué un nouveau Code pénal et un nouveau Code de procédure pénale. Une loi qui cible clairement les actions de lutte et les choix de survie des laissé.es-pour-compte, en prévoyant l’incarcération pour les peines qui dépassent la durée d’un an, en abolissant de facto le sursis probatoire, sauf dans des cas bien précis. C’est pour dénoncer cette loi qui plusieurs atctions ont été menées par des anarchistes en Grèce, comme les dégradations d’un supermarché de la chaîne Sklavenitis et de trois distributeurs automatiques de billets, dans la ville de Néa Filadélfia (jeudi 14 mars, tôt le matin) ; de la peinture jetée sur la permanence de Tragakis, député de Néa Dimokratía, dans le secteur de Nikaia (samedi 16 mars, dans le soir) ; les dégradations d’un supermarché de la chaîne AB Vasilopoulos et d’un distributeur automatique de billets, dans le quartier athénien de Gýzi (mercredi 20 mars, tôt le matin) ; et la casse dans une filiale de l’Attica Bank et sur un distributeur automatique de billets, dans le quartier athénien de Patíssia (mercredi 20 mars, tôt le matin).

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Europol et les responsables des polices nationales d’Europe s’opposent au chiffrement de bout en bout, assurant aux seuls émetteurs et destinataires d’avoir accès à des messages échangés. Dans une déclaration commune publiée dimanche, les forces de police s’opposent aux mesures de protection de la vie privée de grande envergure que des sociétés technologiques comme Meta mettent en place pour leurs services de messagerie. Le chiffrement de bout en bout empêche ces entreprises d’accéder aux communications entre leurs utilisateurs. En conséquence, les forces de police ne seront plus en mesure de recueillir des preuves par l’intermédiaire des entreprises technologiques. Les forces de police demandent aux entreprises technologiques de conserver la capacité de détecter et de signaler les activités nuisibles et illégales et aux autorités de veiller à ce que les forces de police puissent obtenir des informations « pour assurer la sécurité de la population ». « Les entreprises technologiques ont une responsabilité sociale dans le développement d’un environnement plus sûr où les forces de l’ordre et la justice peuvent faire leur travail », a déclaré Catherine De Bolle, cheffe d’Europol.

Les soldats des forces d’occupation israéliennes des ont échangé des coups de feu avec des combattants palestiniens en Cisjordanie occupée samedi, , tandis qu’à Gaza, les combats se poursuivaient. Les forces israéliennes ont lancé vendredi un raid sur la camp de Nour Shams, près de la ville palestinienne de Tulkarm, mais ils ont été confronté à la résistance armée de combattants des Brigades Tulkarm. Dix Palestiniens ont été tués et huit autres arrêtés, et quatre soldats israéliens ont blessés dans les affrontements. Les Brigades Tulkarm, composées de combattants de plusieurs factions palestiniennes, ont déclaré que leurs hommes étaient toujours aux prises avec l’armée israélienne samedi. Le ministère palestinien de la Santé a confirmé la mort de deux personnes depuis vendredi à Nours Shams, région qui abrite des réfugiés de la guerre de 1948 et leurs descendants. Les deux victimes sont un combattant et un adolescent de 16 ans, selon les responsables palestiniens. À Gaza, les autorités locales ont fait état de frappes contre la ville de Rafah, dans le sud de l’enclave, où plus d’un million de Palestiniens ont trouvé refuge et à Jabalia (nord). L’armée israélienne mène également des raids dans le centre de la bande de Gaza. Rafah est la dernière zone de Gaza où les forces terrestres israéliennes ne sont pas encore entrées depuis le début du conflit.

Combattants des Brigades Tulkarem (archive)

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La ville d’Iquitos vit des moments de tension en raison de manifestations qui ont tourné en affrontements violents entre la police nationale et des habitants. Ces manifestations ont pour origine les coupures d’électricité intempestives qui ont affecté la population et diverses industries, dont celle de la construction. L’entreprise Electro Oriente, pointée du doigt par les manifestants, se présente comme une agence de recouvrement et nie toute responsabilité, affirmant que c’est l’entreprise Genrent del Perú S.A.C. qui est responsable de la gestion de l’électricité. Les affrontements ont entraîné l’évacuation d’une école en raison de l’utilisation excessive de gaz lacrymogènes et la confrontation a perturbé les activités quotidiennes dans la région.

 

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Les sections francophones du Secours Rouge International (Belgique, Genève, Toulouse) lancent une campagne de solidarité avec le Parti Démocratique du Peuple (PDP) au Liban. Fondé en 1972, ce parti communiste et révolutionnaire est issu de l’unification de diverses organisations révolutionnaires. Il s’agit d’un des derniers partis de gauche au Liban qui continue à participer à la résistance sous toutes ses formes contre Israël et qui regroupe autant des militant.e.s d’origine libanaise que palestinienne. A Saïda, ville côtière au sud de Beyrouth, le PDP a mis en place depuis 1985 une clinique populaire qui fonctionne sans aucune aide d’ONG. Des médecins partageant des idéaux socialistes viennent six jours sur sept traiter plus d’une dizaine de patient.e.s par jour. Un cabinet de dentiste et un de consultation générale permettent de couvrir une large variété de soins, de la gynécologie à l’orthopédie en passant par la pneumologie. En plus de la clinique, une cantine populaire est aussi organisée par le PDP. La cantine a été créée durant le covid a pris tellement d’ampleur qu’il continue jusqu’à ce jour, avec plus de 350 repas servis par jour.

La délégation qui en 2023 s’est rendu au Liban pour rencontrer différentes factions de la résistance palestinienne, présentera sa visite ce dimanche 21 avril à 16H, au Local Sacco & Vanzetti. Cette présentation marquera le lancement de la campagne de solidarité internationale avec le PDP.

La vaste opération anti-guérilla lancée par les forces armées péruvienne se poursuit dans la vaste région de la vallée des rivières Apurímac, Ene et Mantaro (voir notre article). Un sous-officier a été tué lundi par les maoïstes lors de l’attaque d’un camp de la guérilla par les militaires. Les militaires péruviens ont attaqués trois camp qui avaient été évacués par la guérilla et se sont emparé de stocks divers, dont de grande quantité de produits servant à fabriquer des explosifs.

opération anti-maoïste (archive)

 

La police de New York est brutalement intervenue dans la nuit de mercredi à jeudi contre un village de protestation d’une soixantaine de tentes à l’université de Columbia. Quatre manifestants ont été arrêtés pour obstruction et/ou résistance. Le village a été établi sur la pelouse devant la bibliothèque Butler ; ses occupants exigent que l’université se désinvestissent d’Israël à la lumière du génocide en cours dans la bande de Gaza.

Prévu pour hier mercredi, le verdict dans « l’affaire Kobanê » a été reporté au 16 mai prochain. 108 personnalités politiques, principalement des membres de l’ancienne direction du Parti démocratique des Peuples (HDP), dont les anciens coprésidents du parti, Figen Yüksekdağ et Selahattin Demirtaş, sont poursuivis dans le cadre de ce gigantesque procès politique qui se déroule à Ankara depuis avril 2021. Dix-huit des accusés sont actuellement derrière les barreaux. L’audience de ce mercredi a été boycottée par treize d’entre eux. Les mis en cause sont accusés de meurtres, d’incitation à l’insurrection et d’atteinte à l’intégrité et l’indivisibilité du pays, pour avoir appelé en octobre 2014 à des manifestations de soutien à Kobanê, alors que la petite ville du Rojava était assiégée par les djihadistes de l’État islamique. Le principal élément à charge figurant au dossier est un message posté depuis le compte twitter du HDP le 6 octobre 2014, appelant à des manifestations démocratiques en solidarité avec la population de Kobanê. Le parquet d’Ankara requiert des peines de réclusion à perpétuité.

Au cours des manifestations qui eurent lieu du 6 au 8 octobre 2014 dans de nombreuses villes kurdes, des affrontements éclatèrent entre les manifestants et les forces de l’ordre appuyées par des milices paramilitaires composées de “protecteurs de village” et de membres du Hezbollah turc (islamiste radical). 54 personnes, dont 47 membres et sympathisants du HDP, furent tuées dans les affrontements. La Cour criminelle d’Ankara a rejeté mercredi les demandes de mise en liberté, arguant d’un risque de fuite des accusés. Elle n’a pas non plus fait droit aux demandes de levée du contrôle judiciaire concernant les accusés qui sont en liberté.

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29 combattants maoïstes, dont 15 femmes, ont été tués par les forces de sécurité mardi dans la région de Bastar au Chhattisgarh, un des bastion du mouvement naxalite. C’est dans la soirée du 15 avril, que les paramilitaires anti-guérilla de la DRG (District Reserve Guards) et de la BSF (Border Security Force) ont lancé leur opération sur la base d’informations faisant état de mouvements de combattants maoïstes à Binagunda et dans les zones adjacentes. Ils ont pu localiser un camp occupé par la guérilla depuis le 5 avril. Une équipe d’environ 200 paramilitaires a parcouru 25 km du terrain vallonné d’Abujhmad en pleine nuit. Cette marche les a conduits à la colline de Kalpar  où ils ont réussi à encercler 29 maoïstes, dont deux membres du comité de division du Parti Communiste d’Inde (Maoïste). Tous les maoïstes ont été tués par les paramilitaires qui ne comptent que trois blessés. Cette opération a décimé le comité de la région de Partapur du PCI(M). Parmi les morts figurent Shankar Rao (photo) et Lalita, qui étaient membres du comité de division du CPI (maoïste). Leur arrestation était assortie d’une récompense de 8 millions de roupies.

Les paramilitaires évacuent les corps des guérilleros

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Le 16 avril, les étudiants de La Sapienza (Université de Rome) se sont mobilisés pour exiger du sénat académique, l’organe de décision de l’université, une position claire contre le génocide en Palestine et la fin des accords avec l’industrie de l’armement. En réponse, l’université a déployé importantes forces de police pour éloigner les manifestants de l’université. L’intervention de la police a été violente. Dans le cadre de ces accusations, un camarade et un compagnon ont été arrêtés et emmenés au poste de police. Les manifestants ne se sont pas arrêtés et sont sortis de l’université, passant sous le commissariat pour exiger la libération des personnes arrêtées. Ce n’est que dans la soirée et après l’annonce de la future libération des étudiants pour la nuit que le rassemblement s’est dispersé. Le 17 avril, un procès sommaire a été organisé contre les étudiants arrêtés, qui ont été accusés de violence, de résistance et de dommages.

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