Zachary Evetts (en bas à gauche sur la photo) et Autumn Hill (Cameron Arnold, en haut à droite) sont les premiers militants à subir les conséquences, au niveau fédéral, de la désignation par l’administration Trump d’Antifa comme organisation terroriste nationale le mois dernier. Ces deux personnes avaient été arrêtées, avec dix autres militant.e.s, suite à l’attaque contre le centre de détention de l’ICE  de Prairieland, près de Dallas, le 4 juillet (voir nos articles). Les procureurs fédéraux viennnent de publier dans le dernier acte d’accusation que la « cellule antifa » présumée, dont faisaient partie Evetts et Arnold, était armée de plus de 50 armes à feu achetées dans plusieurs villes du Texas, principalement des fusils automatiques de type Armalite. Le groupe avait investi le parking du centre de détention, où il a d’abord déclenché des feux d’artifice et vandalisé des voitures de gardiens. Un policier local intervenu sur les lieux a été blessé par balle, tandis qu’au moins 20 balles ont été tirées sur deux agents fédéraux sortis du bâtiment. Les procureurs affirment avoir de nombreux messages cryptés des membres du groupe lors de la planification de l’attaque. Un membre du groupe aurait écrit que des armes seraient utilisées pour intimider les forces de l’ordre.

Evetts et Hill sont désormais accusés de soutien matériel à des terroristes, une accusation vivement critiquée par leurs avocats. L’avocat d’Evetts a déclaré n’avoir vu aucune preuve des graves accusations portées contre son client, affirmant qu’il n’était là que pour protester. Il a précisé qu’Evetts et Arnold n’avaient été inculpés que pour terrorisme au sein du groupe, car ils n’avaient pas accepté un report de la procédure et souhaitaient être jugés au plus vite. Des documents politiques révolutionnaires ont été trouvés chez les inculpés mais aucun les liant à la mouvance antifa.

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Les révolutionnaires accusés d’avoir participé à l’action ciblant l’ICE au centre de détention de Prairieland à Alvarado, au Texas (voir nos articles ici et ici), sont confrontés à des conditions de détentions extrêmement dures à la prison du comté de Johnson où ils sont détenus. Dix personnes sont détenues pour l’accusation d’avoir participé à l’action, six autres sont accusés de complicité. Les inculpations associent des accusations étatiques et fédérales, notamment la tentative de meurtre d’agents fédéraux et la décharge d’une arme à feu par rapport à un crime de violence.
Elles sont à l’isolement depuis des semaines, et la prison invoque des « documents incomplets » pour les priver de visite d’avocats, alors qu’ils refusent de faire quelque déclaration que ce soit sans la présence de leurs avocats. Elles sont privées de douche, de visite, interdit d’avoir de quoi écrire, parfois placé dans des cachots couverts d’excréments, leur cellule est l’objet de raid où tout est jeté pêle-mêle au sol, vêtement et nourriture.
Les familles, amis et colocataires des inculpés ont fait la cible de violents raids policiers avec lancement et explosion de grenades flashbang, arrestation et pression sur un enfant d’un·e des activistes, arrestations sans motif, etc. Un comité de soutien aux personnes inculpées a été créé : le site de ce groupe

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Le bureau de terrain du FBI Dallas a déclaré qu’il avait appréhendé Benjamin Song, 32 ans, à Dallas. Benjamin Song aurait rejoint un groupe de 10 à 12 autres personnes dans l’attaque organisée contre des agents du Prairieland Detention Center à Alvarado, au Texas, le 4 juillet (voir notre article). Dix assaillants ont été appréhendés le jour même non loin des lieux de l’action et un onzième par la suite (il est accusé de complicité), tandis que Song réussissait à échapper à la capture. Le FBI avait offert une récompense de 25 000 $ pour des informations menant à son arrestation et à sa condamnation. Song, un ancien réserviste du Corps des Marines, est accusé d’être l’un des deux tireurs qui ont ouvert le feu au AR-15 contre les agents de l’ICE. Il fait face à trois chefs de tentative de meurtre d’un officier fédéral et de trois chefs d’accusation de tirs avec une arme à feu dans la poursuite d’un crime de violence.

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Un groupe imposant de personnes masquées et vêtues de noir a attaqué, le 4 juillet, le Centre de Détention de l’ICE de Prairieland avec des feux d’artifice. Des messages anti-ICE ont été peints sur des véhicules présents sur le site. Cela a attiré les policiers hors du Centre de Détention. Le groupe a alors battu en retraite mais deux personnes sont restées postées dans un bois proche et l’une d’elle a ouvert le feu sur les policiers, tirant au fusil d’assaut une trentaine de balles, et blessant un agent de l’ICE dans le cou.

Lors de la grande opération policière qui a suivi (photo), les shérifs du comté de Johnson ont intercepté un véhicule avec un conducteur et des armes à feu – un pistole et un AR-15. D’autres personnes ont été arrêtées dans les environs, certaines avec des tracts portant les slogans « COMBATTRE LA TERREUR DE L’ICE PAR LA GUERRE DES CLASSES ! » ainsi qu’une banderole portant « RÉSISTEZ AU FASCISME, COMBATTEZ L’OLIGARCHIE ». Une personne a été arrêtée le lendemain suite à l’enquête, et une autre reste recherchée.

Ce sont finalement 11 personnes, dont 10 détenues, qui sont poursuivies pour terrorisme, tentative de meurtre sur agents fédéraux et autres crimes et délits. Trois de ces 11 personnes avaient déjà été arrêtées dans des manifestations anti-capitalistes au Texas.

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Dans la nuit du 4 juillet, les autorités locales ont arrêté 10 personnes suite à une mobilisation devant le centre de détention de Prairieland au Texas contre ICE, la police de l’immigration déployée par Donald Trump. Le 5 juillet, une autre personne a été arrêtée en lien avec cette affaire. Elles font actuellement face à de lourdes accusations, tant au niveau de l’État que du gouvernement fédéral, dans le cadre de la criminalisation des manifestations contre cette agence fédérale (voir notre article). Les autorités locales ont fixé la caution à 10 millions de dollars par personne. Ceux-ci sont maintenant en prison et leurs soutiens appellent à la solidarité financière (voir ici). Il s’agit d’une collecte de fonds visant à réunir au moins 20 000 $ pour couvrir les frais juridiques et les frais de subsistance de toutes les personnes confrontées à la répression liée à la manifestation au centre de détention de Prairieland.

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