La Defensoría Popular est un collectif créé dans les années 2008 par un groupe de travailleurs (avocats, procureurs et étudiants) pour pour défendre pénalement les personnes, les travailleurs, les organisations syndicales ou estudiantines engagées dans les luttes sociales au Chili. Defensoría Popular est présent dans la rue, dans chaque manifestation et dans les tribunaux. Defensoría Popular dénonce l’utilisation de la loi antiterroriste et a démontré l’utilisation de montages policiers dans des procès contre des militants étudiants, syndicaux, sociaux et les Mapuche. Dans le procès « Caso bombas », le collectif a pu démontrer la violation des droits de la défense et dévoiler les montages policiers à l’encontre d’anarchistes arrêtés arbitrairement, séquestrés et déclarés coupables avant que les tribunaux ne disposent des « pièces à conviction ».

Deux de ses membres, avocats, effectuent une tournée en Europe pour présenter son action. La conférence organisée au Pianofabriek, ce vendredi 28, à 19H00 permettra de découvrir ce collectif.

Le 22 novembre, une des deux conférencières, l’avocate membre de la Defensoría Popular, María Ribera, a été détenue à l’aéroport Charles de Gaule de Paris par des policiers français qui n’ayant trouvé aucun motif pour lui interdire l’entrée, ont justifié sa rétention pour des motifs politiques. A sa descente d’avion, les policiers ont retenu son passeport et l’ont conduite dans une salle d’interrogatoire et ensuite dans une cellule, où elle est restée enfermée plusieurs heures. Ils l’ont interrogé sur les motifs de son voyage et disposaient de toute son histoire politique y compris des informations concernant sa détention par la police militaire à l’époque de la dictature de Pinochet.

defensoria-popular.jpg

Le site de Defensoria Popular