Entre le 26 septembre et le 1 octobre 2010 s’est déroulé à Bruxelles le camp No Border, rassemblement en marge duquel ont eu lieu de nombreuses actions et manifestations, toutes sévèrement réprimées par les forces de l’ordre. Près de 450 arrestations préventives ont été effectuées, quasi systématiquement accompagnées de brimades, d’humiliations voire de violences. Toutes ces personnes ont été arrêtées car la police les soupçonnait de participer au camp No Border, mais aucun trouble ni délit ne pouvait leur être attribué. Cinq de ces personnes ont introduit une action civile devant le tribunal de première instance de Bruxelles contre l’Etat belge et la zone de police Bruxelles Capitale-Ixelles pour les arrestations préventives arbitraires dont elles ont fait l’objet. Par ce biais, elles entendent par ailleurs dénoncer la tendance croissante à la criminalisation des mouvements sociaux.