En décembre 2007, l’alerte terroriste est maximale à Bruxelles, au point d’entraîner l’annulation du feu d’artifice du Nouvel An. Finalement point d’attentat, mais une série de cafouillages de la part des services de sécurité que détaille un rapport du Comité R, dont Le Soir a eu connaissance.

Défaut de communication, cafouillage sur les niveaux d’alerte, dissensions sur le niveau réel de la menace, le rapport détaille les errements de services qui communiquaient peu et mal entre eux et pointe particulièrement le rôle joué par le procureur fédéral dans cette affaire. La Sûreté est ainsi accusée de ne pas avoir communiqué des informations pertinentes mais dit elle-même avoir été privée d’informations essentielles, ce que conteste le procureur fédéral. Le procureur fédéral a expressément demandé qu’une évaluation, datée du 17 décembre, ne soit pas communiquée au commissaire général de la police fédérale indiquent les auteurs du rapport qui dénoncent également ‘les différences parfois inexplicables en ce qui concerne les destinataires des évaluations de l’Ocam (Organe de coordination pour l’analyse de la menace)’. Enfin, le ministre de l’Intérieur et le centre de crise n’ont pas été bien informés. En décidant des embargos, le procureur fédéral a privé le ministre de certaines informations.