Un groupe d’experts vient de remettre au ministre de l’Intérieur des propositions pour privatiser certaines tâches qui incombent actuellement aux policiers. L’idée est de concentrer leur travail à « des tâches essentielles » et de les décharger d’une série de missions, jugées plus périphériques par rapport à leur objectif de répression des crimes et délits. Le recours à des chiens du privé plutôt qu’à des chiens policiers en matière de recherche d’explosifs dans les lieux privés est envisagé. Bpost, ou un autre service postal, pourrait aussi se voir confier le retour à leurs propriétaires légitimes des portefeuilles ou objets trouvés, de même que l’acheminement vers les parquets des objets saisis, des procès-verbaux,…

Il est également question de confier au secteur du gardiennage les fonctions de contrôle dans les palais de justice. Une série de transferts pourraient être retirés de la charge des policiers pour les donner au Corps de sécurité, un organe dépendant du ministre de la Justice, dont les agents coûtent moins cher que des policiers. Sont évoqués, entre autres, les transferts d’illégaux, de malades mentaux, de mineurs,… Ces agents pourraient également remplacer les gardiens de prison en cas de grève. Les gardiens de la paix verraient aussi leurs missions élargies : interdiction de stationnement lors d’événements festifs, constats pour les matières portant à taxation communale,… Toutes ces délégations nécessiteraient de nombreuses adaptations de la législation. C’est notamment de cela que devra discuter le Kern. Normalement, toutes ces pistes arriveront sur la table du gouvernement fédéral à la rentrée de septembre.