Le 5 novembre 2008, la police allemande a effectué une vague de perquisitions dans le cadre d’une opération prétendumment antiterroriste visant la gauche radicale turque. Le siège de la Fédération anatolienne (organisation turque luttant pour les droits politiques et sociaux des immigrés en Europe), deux autres locaux qui lui sont affiliés ainsi que de nombreux domiciles privés ont ainsi été visités. Des ordinateurs, des appareils photo et l’argent des caisses des collectifs ont été saisis. La présidente de la Fédération Nurhan Erdem ainsi que deux autres militants ont été arrêtés et sont toujours en détention. Depuis 14 mois, ils sont soumis à un régime d’isolement intense, ne disposant d’un parloir d’une demi-heure que toutes les deux semaines. En outre, la plupart des membres de leur famille proche sont interdits de visite sous prétexte qu’ils pourraient servir de relais entre les prisonniers et le mouvement politique auquel ils appartiendrait. Aucune date de procès n’a encore été fixée, mais l’on sait qu’ils seront poursuivis en vertu de la loi antiterroriste allemande

Face à cette criminalisation, la section belge du Comité des Libertés appelle à un rassemblement ce vendredi 18 décembre à 14h devant l’ambassade d’Allemagne à Bruxelles, 8-14 rue de J. de Lalaing à Etterbeek.