Ce samedi à Montréal s’est déroulée une vaste manifestation contre les hausses tarifaires au Québec et les risques de privatisations du service public. Avant le départ du cortège, les forces de l’ordre ont arrêté un groupe de dix personnes, vêtues de noir et portant des cagoules. A l’aide de chevaux, le groupe a été isolé de la foule et emmené en file indienne. Face aux protestations de certains observateurs de la scène, un policier a déclaré qu’ils avaient des armes, dont une arme à feu. Des bénévoles assurant la sécurité du rassemblement ont quant à eux signalé qu’ils n’avaient vu que des drapeaux et des tracts. Samedi soir, ils ont tous été placé en détention. Lundi, après comparution, ils ont été remis en liberté, mais sont accusés de possession d’arme dans un dessein dangereux. Faute de preuve, l’accusation de complot n’a pas été retenue. La police aurait trouvé dans deux sacs à proximité du groupe des bouteilles de bière, deux marteaux, un couteau dans une gaine, une tige télescopique, des bombes de peinture et des tracts pour la manifestations du lendemain. La prochaine audience des dix inculpés aura lieu le 29 avril prochain. D’ici là, ils ont l’interdiction de communiqué entre eux et de transporter des outils dans un endroit public (exception faite pour l’un d’entre eux, étudiant en mécanique…).