En février 2010, deux policiers de Charleroi, interpellaient un illégal pour l’emmener dans un bois de Gosselies afin de l’éloigner temporairement du centre-ville. L’intéressé avait déposé plainte le lendemain, expliquant avoir subi des coups, avoir vécu un simulacre d’exécution et s’être fait voler son portefeuille ainsi que son gsm. Cela avait valu aux deux inspecteurs d’être incarcérés pour vol avec violence, coups, détention arbitraire et xénophobie. Un troisième policier avait immédiatement demandé à être entendu pour avouer deux autres éloignements, ce qui lui avait valu d’être inculpé à son tour pour détention arbitraire et xénophobie.

Leurs supérieurs, au courant de la pratique, avaient échappé aux poursuites en payant des transactions pénales. En première instance, les deux policiers avaient écopé de 12 mois de prison avec sursis, leur collègue bénéficiant quant à lui de la suspension du prononcé. La cour d’appel de Mons a réformé mercredi le jugement. Les deux policiers ont été acquittés du vol avec violence et des coups et obtiennent la suspension du prononcé pour la détention arbitraire.