L’avocate et activiste Lynne Stewart, 70 ans, vient de voir sa peine de prison prolongée de dix ans par la Cour d’appel, qui a estimé que sa première condamnation (deux ans et quatre mois) était insuffisante. Elle avait été condamnée en octobre 2006 pour conspiration et soutien au terrorisme et se trouvait en liberté conditionnelle jusqu’en novembre dernier, quand elle a été incarcérée. La justice américaine lui reproche d’avoir contrevenu aux mesures administratives spéciales du bureau américain des prisons alors qu’elle défendait le Cheik Omar-Abdel Rahman. Notons que ces mesures sont inconstitutionnelles car elles violent les premier et sixième Amendements de la Constitution américaine selon lesquels tout accusé a droit à un avocat et à être jugé par un jury d’Etat impartial dans l’Etat même où le crime a été commis et seulement pour ce crime. Ce n’est qu’après les événements du 11 septembre 2001 que ce qui jusqu’alors avait été considéré comme une erreur administrative de l’avocate, a entraîné sa condamnation. Cette condamnation alourdie équivaut, vu l’âge et l’état de santé de Lynne Stewart (elle souffre d’un cancer), à une peine de mort.

Lynne Stewart

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