Pour l’acte VII plus d’un mois et demi après le début du mouvement, les « gilets jaunes » ont moins mobilisé. A Marseille comme à Bordeaux, où des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre. A Paris, où 57 personnes ont été interpellées et 33 placées en garde à vue, plusieurs centaines de « gilets jaunes » sont venus conspuer les «journalistes collabos» à proximité des locaux de BFMTV et de France Télévisions. Des heurts ont aussi éclaté à Rouen, où la porte de la banque de France a été incendiée, et à Nantes, où les premiers tirs de grenades lacrymogènes ont fusé dès le départ du cortège.

A Metz, des manifestants ont jeté des pavés et grilles d’égouts sur les forces de l’ordre et à Lille, où les précédentes manifestations s’étaient déroulées dans le calme, plusieurs personnes ont été blessées. Des incidents ont également eu lieu à Toulouse. Sur les autoroutes, seuls quelques échangeurs ont été fermés et quelques opérations péage gratuit menées. Dans un courrier adressé aux préfets samedi, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a demandé à la «libération complète et définitive» de la centaine de ronds-points encore occupés.

Malgré l’arrêté pris par les autorités belges et françaises interdisant tout rassemblement de plus de cinq personnes à hauteur des postes-frontières en Hainaut, des manifestants français en gilet jaune ont filtré la circulation à la frontière entre la Belgique et la France à Honnelles, en direction de Bavay. En Belgique, des actions ont été menées samedi sur le site commercial des Grands Prés à Mons et à Jemappes. Trois « gilets jaunes » belges ont été arrêté lors d’une action à la frontière avec les Pays-Bas, sur la E25. Et à La Haye, entre 150 et 200 « gilets jaunes » néerlandais ont manifesté et huit personnes ont été interpellées après des échauffourées.

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