La filiale française d’Ikea aurait passé un accord avec la société Sureté Internationale pour s’octroyer des informations privées sur ses employés et clients. Le Canard Enchaîné a publié des mails échangés entre le directeur de la gestion du risque d’Ikea et les responsables de la section recherche de l’entreprise de sécurité. Exemples : « Concernant la personne ci-dessous, pouvez-vous savoir pour quels motifs il a été convoqué en justice ? » ; « Personne en embauche sur le magasin de Paris Nord. Merci de me donner son casier. » ; « Son discours est antimondialiste, ses méthodes ‘vieille garde CGT’ (se bouche les oreilles et répète sans cesse la même chose concernant ses acquis). Syndicalisme ? Correspond pas trop au profil de sa dame. Prosélytisme divers ? ATAC ou autres ? Risque de menace écoterroriste ? » ; « Pourriez-vous me dire qui est propriétaire de cette Golf ? Cette personne est-elle connue des services ? »

Pour informer Ikea, la société Sûreté Internationale aurait puisé dans le fichier de police appelé « système de traitement des infractions constatées » (STIC). Une base de données qui comporte la bagatelle de 44,5 millions de noms rapportés. Le STIC serait fréquemment utilisé par de nombreuses autres entreprises pour se renseigner sur leurs salariés. Plusieurs représentants syndicaux d’Ikea ont décidé de porter plainte aujourd’hui.