Le conflit social entamé voici neuf jours au sein des Courriers d’Île-de-France (CIF) a pris une nouvelle tournure le 14 mai 2015. Les tribunaux administratifs de Cergy-Pontoise et de Meaux, saisis en référé par la direction de cette filiale de Keolis, ont ordonné la levée du blocus des dépôts de bus de Goussainville et de Mitry-Mory. Deux parmi les neuf que compte cette entreprise de transport public qui opère dans le nord-est de Paris. Le dépôt de Dammartin concerné également par ce référé avait été débloqué par les syndicalistes le matin même.

Les CIF emploient 1080 salariés, dont moins de 20% étaient encore en grève le 13 mai 2015. Ce conflit social est marqué par plusieurs actes de sabotage : tags sur les bus, pneus crevés, vitres et rétroviseurs brisés, cartes électroniques arrachées, compteurs électriques saccagés… Au total, près de 80 véhicules auraient été la cible de ces dégradations. Par ailleurs, la direction affirme avoir porté plainte contre X pour « tentative d’homicide » dirigée contre deux de ses cadres: L’un aurait « failli » être écrasé par un gréviste conduisant un bus, l’autre a été menacé d’une barre.

Bus du CIF sabotés

Bus du CIF sabotés