Le logiciel Cheops (« Circulation Hiérarchisée des Enregistrements Opérationnels de la Police Sécurisés ») est le portail d’accès de la police à l’essentiel de ses fichiers (Fichier Informatisé du Terrorisme, Fichier des Renseignements généraux, Fichier des Personnes Recherchées, etc.). Sa défaillance lors de l’affaire des djihadistes présumés que la police a ratés à l’aéroport de Marseille, le 23 septembre dernier (quand le trio a présenté ses papiers à l’aéroport, aucun agent n’a pu le consulter: il était en « maintenance » pour l’après-midi) est récurrente.

Pour les Européens, si le contrôle du passeport est systématique, le passage au fichier n’est qu’aléatoire. C’est une obligation des accords de Schengen. Mais les ressortissants étrangers qui entrent dans la zone Schengen en provenance d’une zone internationale doivent être passés au fichier. Or, Cheops est sujet à d’innombrables interruptions de services, parfois d’une heure, parfois d’une journée entière. Dans ce cas, la police est aveugle puisqu’elle ne peut accéder à aucun de ses fichiers courant reliés au portail. Le problème se pose dans les aéroports comme dans les commissariats au niveau national.

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