La loi Loppsi 2 permettant le filtrage du net sans juge, promulguée en mars dernier, ne précisait pas les moyens exacts fournis aux autorités pour le mettre en pratique. Plusieurs dispositions adoptées à la fin du mois d’août spécifient comment la police pourra surveiller les communications et les données numériques. Les dispositifs mis à sa disposition visent toutes formes de documents, et non plus uniquement les correspondances. Les documents pourront être interceptés soit grâce à un dispositif directement apposé sur l’ordinateur, soit grâce à des logiciels espions installés à distance (de type keylogger, enregistreur de frappes). Ces procédés de surveillance permettent de contourner les cryptages de données car ils permettent, entre autre, de récupérer directement l’information tapée sur le clavier ou visible sur l’écran d’ordinateur. Il permet également d’avoir accès à des données effacées, voire même à des données jamais enregistrées sur le disque dur.