L’industrie nucléaire finance à hauteur de 57 millions de £ (62 millions d’euros) la police spéciale qui garde ses installations à travers la Grande-Bretagne. Cette force de 750 agents est autorisée à effectuer des opérations secrètes de renseignement contre des protestataires anti-nucléaires. La Civil Nuclear Constabulary (CNC – Gendarmerie Nucléaire Civile) est ainsi financée par les sociétés qui opèrent 17 réacteurs nucléaires, y compris Dounreay dans Caithness, Sellafield dans la Cumbria et Dungeness dans le Kent. Autres bailleurs de fonds: le consortium privé gérant Sellafield, qui appartient en grande partie aux sociétés américaines et françaises. Presque un cinquième du financement est effectué par British Energy, la société privatisée appartenant à la société française EDF.

La plupart des agents de la CNC sont puissaments armés (photo): en trois ans, la CNC a dépensé pour 1.500.000 euros en armes et munitions. Ils patrouillent autour des réacteurs nucléaires, mais leur juridiction s’étirant à trois milles au-delà du périmètre des installations. Ils ont les mêmes pouvoirs que les autres policiers britanniques et peuvent, par exemple, arrêter et arrêter et fouiller les passants.

L’organisme qui contrôle la CNC est aussi financé par l’industrie nucléaire! Quatre des huit membres de l’Autorité Nucléaire Civile de Police sont nommés par l’industrie nucléaire comme ses représentants. Ces quatre sont directement employés dans l’industrie. Les autres sont principalement d’anciens policiers… La CNC est autorisée à envoyer des informateurs pour infiltrer des organisations et conduire la surveillance secrète conformément au Règlement de la Loi 2000 sur les pouvoirs d’enquête (RIPA). Cela permet aussi d’obtenir des données de communications comme des numéros de téléphone et des adresses électroniques. Le commissaire en chef de la CNC a reconnu que les buts stratégiques de la CNC étaient la menace du terrorisme et les manifestations contre les installations nucléaires.

Agent de la CNC

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Le site de la CNC

Le dossier du Guardian sur la CNC