En novembre 2008, la Confédération Syndicale Internationale (qui représente 175 millions de travailleurs dans 311 organisations affiliées dans 155 pays et territoires) publiait un rapport sur les violations des droits syndicaux dans lequel elle dénonçait la spirale de violence subie par les syndicats au Guatemala. Elle pointait notamment le meurtre de plusieurs syndicalistes, l’augmentation des menaces ainsi que les harcèlements. Un an plus tard, la situation n’a guère évolué et les syndicalistes doivent toujours faire face à une violence extrême. Début octobre, les travailleurs des syndicats des travailleurs du commerce ont subi une tentative d’expulsion de leur poste menée par les forces de sécurité de l’Etat. Cette action a dégénéré en voies de faits. Le 13 octobre, Miguel Chacaj Jax, membre fondateur du syndicat été assassiné par ces mêmes forces de sécurité et le 29 novembre, c’est Pedro Ramirez De La Cruz qui trouvait la mort. Ce dernier avait déjà été l’objet de menaces de mort pour son action de défense de la terre. Il était le directeur de la Commission pour la défense des indigènes et membre du Mouvement syndical indigène et paysan du Guatemala.