Malgré la fin de la période pré-électorale et la tenue des élections il y a deux semaines, la répression se poursuit au Honduras. Hier matin, un militant de la résistance contre le coup d’état a été enlevé par des hommes cagoulés. Alors qu’il effectuait son travail de surveillance, un véhicule de type pick-up s’est arrêté à côté de lui. Quatre hommes cagoulés en sont descendus, l’ont menacé de manière violente et l’ont fait monter dans la voiture. Lorsqu’il leur a dit, pensant à une attaque pour le voler, qu’il n’avait que peu d’argent sur lui, ils lui ont répondu qu’ils le connaissaient bien et qu’ils étaient fatigués de lui, qu’ils allaient le tuer. Ils lui ont enfilé un sac sur la tête, l’ont insulté et lui ont posé des questions sur la résistance, lui ont demandé des informations sur le mouvement et ses leaders. Ils ont ensuite passé un coup de fil pour signaler qu’ils avaient accompli leur mission et qu’ils avaient le paquet, tout en continuant à le frapper. Le militant a alors tenté le tout pour le tout et s’est jeté du véhicule en marche. Il s’est enfui en courant et s’est longtemps caché dans un terrain vague. Ses agresseurs ne l’ont pas cherché, ou du moins, ne l’ont pas retrouvé. Il souffre d’une rupture de la cloison nasale et de contusions multiples sur le visage et le corps.