Nous leur avions écrit, ils nous ont répondu: Extraits de lettres envoyées aux camarades du SR:

«Je suis heureux de savoir que tous mes camarades victimes de la répression se portent bien. C’est une épreuve à passer. J’espère qu’elle ne sera pas trop longue pour les camarades. Nous en sortirons renforcés. (…) C’est à la réaction de nos ennemis que nous voyons si nos actions sont justes. Vu l’acharnement sur le Secours Rouge, c’est qu’il dérangeait, que le travail du Secours est vraiment efficace. Un grand merci pour tout. Je n’ai pas besoin d’argent (note du SR: argent pour la cantine). Ma famille est là. Gardez-le pour les autres camarades. Remets mes salutations fraternelles à tous mes camarades.» Jean-François

«(…) J’ai peu de nouvelles. Je ne reçois la visite que de mon homme. Pour la cotisation (note du SR: cotisation syndicale), je pense bien que je suis en ordre. (…) mais sinon pour les sous ici en prison, pour l’instant j’en ai assez. Laurent fait le nécessaire, donc il vaut mieux que ça soit destiné à Abdel par exemple. En tous cas je suis épatée pour votre soutien. Et aussi par le retour positif qui revient de toutes parts (il faut tenir compte). Hasta, camarade, Venceremos.» Wahoub

«Chaque nouvelle de nous me renforce. Ta carte (note : carte de soutien avec les photos de manifestation du SR) fait exploser les barreaux et elle enlève aussi ce baillon qu’on nous a mis pour nous ne plus nous entendre. (…) Tenez bon, camarades. Quelles que soient les formes que prennent les discussions! L’impossible n’existe pas tant que l’objectif est clair. Je suis sûre que c’est aussi dur pour vous, nos camarades, nos amis. C’est unis que nous resterons, notre force est là! Unis malgré tout ce qui peut arriver, tout ce qui peut se dire. Car je ne doute pas non plus de leur campagne de dénigrement, d’accusations. Votre confiance, votre intelligence et votre détermination, voilà le plus beau cadeau que vous pouvez nous faire. Que vous nous faites. (…) Peux-tu transmettre ma solidarité aux autres, avec lesquels je n’ai pas de contacts? Je t’embrasse bien fort, camarade, j’ai de la chance de vous avoir.» Wahoub