TOR est l’une des rares bêtes noires de la NSA. C’est un réseau complexe, chiffré, décentralisé, anonymisant qui s’étend sur des milliers de machines dans le monde. On le sait à présent, la NSA a essayé à maintes reprises de compromettre et d’abîmer le fonctionnement de TOR, tentatives qui malgré l’énorme puissance numérique de la NSA n’ont réussi qu’à faire légèrement trembler le réseau. Notamment, la NSA a créé des noeuds vérolés censés espionner le réseau et en affaiblir la qualité.
Pour contourner le problème, -et d’autres- la NSA utilise des ‘fingerprints’, c’est à dire qu’elle attribue des identifiants uniques à des utilisateurs d’internet lorsque ceux-ci ont certains critères : comme la visite de sites considérés comme terroristes. On vient d’apprendre que les sites de TOR et de TAILS (un système d’exploitation live basé sur TOR) étaient listés et que les internautes qui visitaient ces sites étaient fingerprintés par la NSA. Ceci ne devrait pas étonner grand monde et montre surtout que contre certains logiciels, même la NSA est démunie. Cette information ne provient pas d’Edward Snowden mais de journalistes allemands qui se sont basés sur les aveux de l’ex-espion pour creuser et découvrir de nouveaux scandales.