Les prisonniers politiques sahraouis incarcérés dans la prison de Salé, au Maroc, ont été arrêtés en octobre 2009 à leur retour d’une visite à leur famille dans les campements de réfugiés Sahraouis et pour cette raison. Certains parmi eux sont des défenseurs des droits de l’homme internationalement reconnus. Détenus sans raison, maltraités, torturés, sans procès ni jugement, à l’encontre de toutes conventions internationales, ils ont commencé la grève de la faim de protestation le 18 mars. Des dizaines d’autres prisonniers politiques sahraouis dans la prison de El Aaiun au Sahara Occidental et dans les prisons Taroudant, Tiznit, Ben Sliman, Kénitra et Marakech au Maroc, sont ensuite entrés en grève de la faim illimitée en solidarité, et pour protester contre les mêmes traitements inhumains. Leurs états de santé après 37 jours de grève de la faim sont des plus alarmants et leurs souffrances à la mesure de leur opiniâtreté et leur certitude de la justesse de leur revendication. Les organisations saharouies de solidarité et de défense des droits de l’homme ont appelé les prisonniers à suspendre leur grève et à préserver leur vie.