Gérard Jodar, le leader du syndicat indépendantiste néo-calédonien USTKE (Union syndicale des travailleurs kanak et des exploités) a été remis en liberté ce jeudi matin. L’homme avait été condamné à neuf mois de prison ferme après des heurts opposant le syndicat et les forces de l’ordre à l’aérodrome de Magenta-Nouméa.

La cour d’appel de Nouméa a accédé à la demande de remise en liberté de Gérard Jodar, ce jeudi matin. Le président du syndicat indépendantiste néo-calédonien USTKE était incarcéré depuis le 29 juin dernier, de même que cinq autres militants, pour entrave à la circulation d’un avion de la compagnie Aircal à l’aérodrome de Magenta-Nouméa. Une manifestation syndicale s’était achevée par l’invasion du tarmac et de deux avions suite au conflit Aircal. Les forces de l’ordre étaient intervenues pour déloger les militants USTKE. Après l’incarcération de Gérard Jodar, la tension était montée au cran supérieur début août. Le syndicat avait paralysé en partie l’économie calédonienne et le bras de fer s’était achevé par des affrontements entre militants et force de l’ordre.

Gérard Jodar avait été condamné à un an de prison ferme en première instance. La cour d’appel de Nouméa avait réduit sa peine à neuf mois en septembre dernier. Depuis, le président du syndicat avait déposé une demande de remise en liberté, en plus d’un pourvoi en cassation. Deux autres syndicalistes USTKE, Michel Safoka et Ato Uveakovi, ont été aussi remis en liberté jeudi.