Bergoi Madernaz, Aitziber Plazaola, Beñat Lizeaga, Aiala Zaldibar, Xalbador Ramirez, Endika Perez, Irati Tobar et Jazint Ramirez, huit jeunes militants de la gauche indépendantiste ont fui le Pays Basque Sud d’où ils sont originaires en octobre dernier à la suite de vagues d’arrestations à l’encontre du mouvement de jeunes indépendantistes Segi. L’une d’entre eux, Aiala Zaldibar, est déjà sous le coup d’une procédure de MAE. La cour d’appel de Pau a récemment validé son transfèrement dans l’Etat espagnol mais elle s’est pourvue en cassation et est donc en attente de la décision de la Cour de cassation. Les sept autres risquent eux aussi de se voir notifier des MAE. Lors d’une conférence de presse en France, ils ont affirmé que «les illégalisations de Segi et d’autres organisations comme Askatasuna, Batasuna… laissent carte blanche à l’Etat espagnol pour condamner une activité politique. Ce ne sont pas des actions qu’ils jugent mais des idées.» (…) «c’est parce que nous menons la lutte en faveur de l’indépendance et du socialisme que nous sommes en permanence punis, fichés, arrêtés, torturés et persécutés. Nous sommes définis comme `terroristes’ parce que nous militons dans les assemblées d’étudiants, dans les mouvements féministes, en faveur du droit au logement ou encore parce que nous travaillons en faveur du gaztetxe.» Ils ont indiqué que leurs noms ont été arrachés par les policiers espagnols sous la torture et distribués les témoignages de leurs camarades arrêtés en octobre et décembre et qui ont subis coups, attouchements sexuels, obligation d’adopter des positions douloureuses et humiliantes, suffocation avec des sacs en plastique, etc.