Pascal a été blessé au pied par une grenade assourdissante lancée par les forces de l’ordre lors de la manifestation gréviste du 29 janvier. Mis au secret le temps d’une enquête de l’IGPN, et pour mieux subir les pressions policières, ce n’est que 15 jours après la manifestation que l’on a pu établir le contact avec Pascal. Son état reste très préoccupant, et il va avoir besoin de solidarité pour obtenir des réparations, et que la vérité sur la violence policière soit établie.

Il a participé à la manifestation le 29 janvier, parce que précaire, ‘ne pouvant pas vivre avec le R.M.I, révolté des milliards versés aux banques alors que Sarkozy refuse d’augmenter les salaires et minima sociaux’ a-t-il déclaré à ses visiteurs. Une fois arrivé à la fin de la manifestation, il rentre chez lui. Ensuite, il est reparti faire des courses dans un supermarché proche. Lorsqu’il sort du magasin, il voit les affrontements. Il s’approche, rencontre sa soeur et lui conseille de s’éloigner. Un objet tourbillonnant, glissant sur la chaussée lui arrive dans les pieds. Ensuite, perte de connaissance.

Le diagnostic à son arrivée à l’hôpital est sévère. Il lance un appel pour tout faire pour qu’on lui sauve le pied. C’est ce qui a été engagé. Depuis, il a subi cinq interventions chirurgicales, dont encore une hier durant laquelle il a perdu un deuxième orteil. Il doit encore subir au moins trois autres interventions chirurgicales, puis une greffe de peau et de chair, puis de la rééducation…

La Police des polices est venue l’interroger, ses vêtements ont été mis sous scellés pour analyse, le logement de ses parents a été perquisitionné pour recherche d’explosifs, de détonateurs… A sa demande de renseignements concernant l’arme utilisée le condamnant à vie on lui répond ‘qu’en cas de guerre civile, ce type d’arme est utilisé’.

Pascal a pour sa part déposé une plainte. Il a reçu le récépissé du dépôt de plainte.