Un procès politique ne perd rien de son caractère politique en se poursuivant d’instance en instance. C’est la raison pour laquelle nous nous attendions à ce que le tribunal fédéral de Lausanne statue sur la même ligne que l’instance précédente:

– 1. Des enquêtes illégales du parquet
– 2. Ce qui constitue de la pyrotechnie légale pour la bourgeoisie lors de la fête « Sechseläuten », devient de l’explosif quand c’est utilisé dans de prétendues actions symboliques de la gauche révolutionnaire…
– 3. Un soupçon initial n’est pas nécessaire pour déclencher des enquêtes. Non, l’objectif de stopper une communiste militante rend légitime les méthodes de recherche dans les archives et les vieux dossiers afin d’élaborer des accusations.

Au tribunal fédéral, nous voulions montrer:

– 1. Le caractère politique des enquêtes illégales du parquet
– 2. Accentuer les contradictions internes de la justice de classes

Le tribunal de Lausanne a confirmé que les actions du parquet étaient illégales et a également confirmé l’arrêt contenant la déclaration selon laquelle le parquet aurait aussi bien pu obtenir les mêmes informations légalement. De manière semblable, ils n’ont pas abordé beaucoup d’autres contradictions. Peut-être que cela est-il préférable dans la mesure où, sinon, les éclatantes contradictions se seraient développées en pomme de discorde.

Nous avons conscience que ce procès n’est ni le premier ni le dernier procès politique se déroulant de cette manière. La campagne politique « Spiess umdrehen – Kapitalismus den Prozess machen » (« Retourner l’épieu – faire le procès au capitalisme ») a bien été reçu et a été soutenu en Suisse comme a l’étranger. C’est cette interconnexion qui permet d’utiliser la solidarité croissante comme arme:

La lutte continue – dedans comme dehors!