Vendredi 21 novembre, Lomé, capitale du Togo, une manifestation qui réclamait une série de réformes au gouvernement, notamment une limitation du nombre de mandats présidentiels a été violemment dispersée par la police, on compte au moins deux blessés graves. L’autre rassemblement, en soutien au président Faure Gnassingbé, n’a bien sûr subit aucun assaut. Faure Gnassingbé a remplacé à la présidence du Togo son père, Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé le pays pendant 38 ans au service des intérêts français dans la sous région, et exécuté des centaines d’opposants.

Faure Gnassingbé, avec l’appui de l’armée, prendra le pouvoir au lendemain du décès de son père, mais la pression de la communauté internationale le forcera à se présenter comme candidat à l’élection présidentielle de 2005. L’armée, dévouée au clan Gnassingbé, fera irruption dans les bureaux de vote et des urnes disparaitront, mais la France se déclarera satisfaite du déroulement de l’élection, tandis que l’opposition sera massacrée. En 2010, c’est le système de transmission des résultats qui sera changé au dernier moment, suite à des « pannes », et le président sera « réélu ». Faure Gnassingbé a pour le moment la possibilité de se présenter de façon illimitée à des élections présidentielles qui, par fraude, lui donneront toujours la victoire. Fidèle soutien de la politique impérialiste de la France, il a envoyé, il y a peu, son armée combattre les civils révoltés au Burkina Fasso.

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