Ce samedi 29 juin, les manifestations des Gilets Jaunes en France ont rassemblé près de 6 000 personnes selon le ministère de l’intérieure et plus de 10 200 selon les Gilets Jaunes. A Paris, plus de 1300 personnes ont manifesté dans l’après-midi où la manifestation avait pour thème la dénonciation des violences policières. A Lille, environ 500 Gilets jaunes ont manifesté, une gilet jaune a été blessée et cinq personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, A Reims, où les manifestations avaient été interdite, 18 personnes ont été interpellées dont 9 placées en garde à vue. À Rennes, plusieurs centaines de « gilets jaunes » ont manifesté, dont certains ont tenté de pénétrer dans le centre où les manifestations avaient été interdites. Trois personnes ont été interpellées pour des jets de projectiles ou des outrages. D’autres manifestations se sont tenues entre autre à Bordeaux, Toulouse, Montpellier…

Ce week-end, plus de 600 Gilets jaunes de toute la France se réunissaient à Montceau-les-Mines pour leur troisième « Assemblée des assemblées » pour discuter sur les suites à donner au mouvement.

Gilets Jaunes – Acte 33

Gilets Jaunes - Acte 33

Alireza Shir-Mohammad-Ali était originaire du quartier de Naziabad, situé dans le sud de Téhéran. Il avait été arrêté et emprisonné en juillet 2018 suite aux manifestations contre le régime. Il avait été condamné à 8 ans de prison pour avoir insulté Khomeiny et Khamenei, et pour propagande contre le régime. Deux condamnés à mort, un assassin et un trafiquant de drogue, l’ont poignardé à 40 reprises le 10 juin alors qu’il menait une grève de la faim avec un autre prisonnier politique, Barzan Mohammadi. Ce dernier a également été poignardé par les deux criminels. Cette attaque a été commanditée par les autorités : aucun garde n’était dans la section lors du meurtre et les téléphones de ce quartier de la prison avaient été débranchés à ce moment.

Utiliser des prisonniers sociaux contre les prisonniers est une vieille pratique des autorités carcérales iraniennes. C’est ce qui explique qu’une des premières revendications des prisonniers politiques est la détention dans un quartier séparé. Le prisonnier politique anarchiste Soheil Arabi, actuellement en grève de la faim (voir notre article), détenu dans cette même prison, a lui aussi été violemment battu par des prisonniers sociaux à plusieurs reprises.

Alireza Shir-Mohammad-Ali

Alireza Shir-Mohammad-Ali

Un Palestinien de 20 ans a été tué au cours d’affrontements qui ont éclaté jeudi soir dans le quartier d’Issawiya, à Jérusalem-Est. Les gardes frontières israéliens ont tiré à balles de guerre contre Mohammed Obeid, 20 ans, qui aurait utilisé contre eux des feux d’artifices alors qu’ils menaient une opération répressive à Issawiya, provoquant la colère des jeunes du quartier.

Manifestant à Issawiya (archive)

Le Canada et les Pays-Bas ont lancé mercredi un projet pilote permettant aux voyageurs de ne pas présenter leur passeport. A la place, ils doivent posséder une application sur leur téléphone, qui contient l’ensemble de leurs données personnelles. Ce test, baptisé Know Traveller Digital Identity (« Identité connue du voyageur », en français), est dirigé par le Forum Économique Mondial (FEM).

Sur les liaisons Montréal-Amsterdam et Toronto-Amsterdam, les passagers peuvent ainsi stocker sur leurs téléphones l’ensemble des informations personnelles contenues sur leur passeport. Comment ces données sensibles sont-elles protégées. Il s’agit d’un registre décentralisé, public mais surtout infalsifiable, utilisant la technologie blockchain et permettant de garantir la fiabilité des informations. L’identité des passagers sera confirmée par reconnaissance faciale à leur arrivée dans chaque aéroport.

Contrôle à l’aéroport de Montréal

Contrôle à l'aéroport de Montréal

Les gilets jaunes sont de nouveau descendus dans les rues pour la 32e semaine, et le nombre des manifestants (25.000) était supérieur aux précédents samedis. Des affrontements ont eu lieu à Charleville-Mézières, quand les CRS ont attaqué la manifestation aux abords du pont SNCF qui traverse la ville. Les CRS ont lancé des bombes lacrymogènes type GLI et ont chargé en même temps, matraquant les manifestants. 15 personnes ont été placées en garde à vue. A Marseille, la police faisait état de 12 interpellations, dont quatre pour des jets de projectiles, et huit de personnes ayant le visage masqué et casquées. Une personne a été placée en garde à vue lors des manifestations de Nimes. La gendarmerie a arrêté six personnes, notamment pour « entrave à la circulation », à Frouar (Meurthe-et-Moselle).

À Senlis dans l’Oise, une action «barrière levée» a été organisée au péage de Chamant toute la journée. Alors que les manifestants occupaient les lieux pacifiquement, la situation s’est rapidement tendue à l’arrivée du préfet. Les manifestants étaient environ 400, venus de l’Oise, du Nord et d’Ile-de-France. Ils ont conspué le préfet qui a du rapidement quitter les lieux, escorté par une poignée de gendarmes et sous les hués. Le sous-préfet a tenté une nouvelle fois de revenir vers 18h et cela a donné lieu à des bousculades. En toute fin de journée, les manifestants seront évacués par les CRS qui blesseront légèrement deux gilets jaunes.

L’intervention des CRS à Charleville-Mézières

L'intervention des CRS à Charleville-Mézières

Jay Mendoza, « Pogs », secrétaire adjoint du Front de guérilla n°2 de la NPA, membre comité régional du Sud Mindanao et commandant du Groupe régional des opérations spéciales a été tué dimanche par les forces de sécurité philippines. Jay Mendoza et un autre maoïste recherché, Bryan Ondoy, ont été tués par la police à Barangay Bagong Silang, Laak, Compostela Valley. Pour cette opération, la police de Laak était épaulée par des militaires du 60e bataillon d’infanterie.

La police prétend que les deux maoïstes ont d’abord ouvert le feu sur les policiers, mais la photo de leurs dépouilles, avec un pistolet à la main, parait une grossière mise en scène masquant une exécution pure et simple. Mendoza était accusé par la justice philippines d’avoir dirigés des opérations de guérilla ayant coûté la vie à deux officiers de l’armée, 16 soldats, plusieurs policiers et miliciens. Il aurait également été impliqué dans de nombreuses autres opérations de guérilla, comme des attaques d’installations minières appartenant à des multinationales.

La mise en scène des corps des deux maoïstes

Au moins 81 Palestiniens ont été blessés vendredi après-midi lors d’affrontements entre des manifestants et des soldats israéliens dans l’est de la bande de Gaza, près de la frontière. Ce sont ainsi 79 manifestantset deux ambulanciers qui ont été blessés alors que les manifestants s’étaient rassemblés près de la frontière, avaient agité des drapeaux palestiniens, scandé des slogans contre Israël et jeté des pierres sur les soldats israéliens stationnés à la frontière.

Les soldats ont tiré des cartouches de gaz lacrymogène, des balles en caoutchouc et des belles de guerre pour tenir les manifestants à l’écart de la barrière de la frontière. Les manifestations faisaient partie des manifestations et rassemblements anti-israéliens hebdomadaires, mieux connus sous le nom de « Grande Marche du Retour », qui ont débuté fin mars de l’année dernière.

Manifestant blessé et emporté à Gaza

Manifestant blessé et emporté à Gaza

Après les arrestations de 3 militants en mai ([voir notre article>article16311]), ce jeudi 20 juin, la police espagnoles a arrêté cinq autres militants pour avoir porté des photos de prisonniers basques durant la Korrika. La justice les accuse « d’apologie du terrorisme ». Les cinq ont été libérés quelques heures après leur arrestation.

Photos des prisonniers de l’ETA portées sur le parcours de la Korrika

Photos des prisonniers de l'ETA portées sur le parcours de la Korrika

Mardi 18 juin, après plus de 10 ans de procédures, le bureau du procureur de Séville a retiré les accusations contre les 35 membres de l’Union andalouse des travailleurs (SAT) à l’encontre de qui avait été requis pour chacun 23 mois de prison et une amende, pour l’ensemble, de 107 000 euros.

En 2008, à la suite du licenciement de deux équipes de travailleurs, des membres du SAT avaient lancée une grève et occupée la ferme La Jarilla pendant 3 jours. Plus de 200 policiers mettront fin à cette occupation. L’affaire débutera suite aux dégâts constatés après l’occupation. Ne pouvant établir qui avait causé les dégâts, le ministère public a finalement mis fin à la procédure pour l’ensemble des accusés.

Osca Reina, porte-parole du SAT, et Diego Canamero, un des co-accusés de l’affaire La Jarilla

Osca Reina, porte-parole du SAT, et Diego Canamero, un des co-accusés de l'affaire La Jarilla

L ‘acte 31 des Gilets Jaunes a rassemblé 7 000 manifestants selon le ministère de l’intérieur et 20 400 selon les Gilets Jaunes . À Toulouse, capitale de l’acte 31, plus d’un millier de personnes se sont rassemblées dans le centre. Très rapidement, les forces de l’ordre ont chargés la manifestation y arrachant les banderoles et matraquant les manifestants en tête du cortège. Le cortège s’est dispersé et des groupes de manifestants ont été poursuivi par les forces de l’ordre qui ont utilisé massivement le canon à eau et les gaz lacrymogènes. Dix-sept personnes ont été interpellées et placées en garde à vue et deux manifestants ont été blessés.

A Paris, un millier de « gilets jaunes » ont défilé dans l’est de la capitale. Des heurts ont eu lieu à l’arrivée, près de la porte de Champerret où les forces de l’ordre ont repoussé les manifestant avec des gaz lacrymogènes et des tirs de grenades GLI-F4. Des manifestions se sont tenues dans d’autres villes françaises dont Bordeaux, Marseille, Montpellier, Lille…

Acte 31 des Gilets Jaunes, Toulouse

Acte 31 des Gilets Jaunes, Toulouse