Le procès des deux anciens membres des Cellules révolutionnaires arrêtés en France et extradés en Allemagne devrait avoir lieu en mars/avril. L’acte d’accusation ne repose que sur la parole du repenti Hans-Joachim Klein, truffé d’invraissemblances. Christian, gravement malade, a été libéré en octobre. La détention est, comme d’habitude, l’occasion de multiples vexations politiques: Sonja s’est vu refuser le droit de recevoir le quotidien Süddeutsche Zeitung (un quotidien comme Le Soir), en raison de ce que l’abonnement est financé par la Rote Hilfe (Secours Rouge). Mi-décembre, les avocats de Sonja avaient fait une nouvelle demande de liberté pendant la durée de l’instruction. La réponse du juge est tombée la veille de Noël : Sonja est maintenue en prison parce « qu’elle risque de fuir »…

Le site de soutien (en français)

Ce matin dimanche 8 janvier, sept membres du PCF qui vendaient en rue l’Humanité Dimanche, conformément à une pratique militante pratiquée depuis la Libération se sont faits interpeller à Paris, par les forces de l’ordre pour « trouble à l’ordre public ». En février 2007, un militant avait déjà été verbalisé pour avoir « vendu à la sauvette » l’Humanité Dimanche. Refusant de s’acquitter de l’amende, ce militant s’était retrouvé devant la justice pour être finalement relaxé.

Un cadre de haut niveau de la guérilla maoïste, Arnel Balucas, nom de guerre « Layab », 35 ans, s’est rendu à l’armée la semaine passée. L’explication de cette reddition est la grave maladie dont il souffre. Il s’est rendu sans arme. Balucas était l’officier politique de la NPA de la région Kilusang Larangang Northeast (KL NE) et le responsable du département « Education » de la NPA et du parti Communiste des Philippines.

Un des enjeux de l’affaire du 5 juin a été l’utilisation par le Secours rouge de communication cryptée, et donc l’incapacité pour la police d’accéder au contenu de mails interceptés ou de fichiers trouvés sur des ordinateurs saisis. Le cryptage des données et des communications est (encore) totalement légal en Belgique, il est d’ailleurs systématiquement utilisé par de nombreux agents économiques. Les logiciels sont disponibles et simples d’emploi.

Le Secours Rouge organise le vendredi 13 janvier à 19h30 une soirée d’information/formation où un homme du métier donnera une conférence sur la sécurisation des communications et des données. Le programme de la conférence est le suivant:
– 1. hardware
– 2. internet : une accessibilité mondiale
– 3. la sécurité générale
– 4. surfer anonymement
– 5. effacer des fichiers confidentiels ?
– 6. truecrypt
– 7. openpgp (gpg)
– 8. questions/réponses

Cette conférence sera suivie d’un atelier où les participants pourront (faire) installer sur le PC portable les logiciels nécessaires, et où ils pourront se familiariser à l’utilisation de ces logiciels. Les détails pratiques de cette soirée seront communiqués ultérieurement sur ce site, mais réservez déjà votre soirée.

Le développement des systèmes de caméra en circuit fermée (CCTV) et des systèmes de reconnaissance faciale, fait déjà naître des techniques de protection. Les desingers de « CV Dazzle » proposent des coiffure et des maquillages de camouflage biométrique, nés d’une thèse au Programme de Télécommunications Interactif à l’Université de New York.

La tenue combine un maquillage et une coiffure créant une apparence qui est un mélange d’humain et de non-organique, se basant sur le fait que les logiciels de programme de détection des caractéristiques faciales ne fonctionnement plus si les lignes traditionnelles du visage d’une personne sont cassées de façon non-humaine. Ceux qui veulent protéger leur identité des logiciels de reconnaissance faciale doivent éviter ce qui amplifie les caractéristiques faciales clés, obscurcir partiellement l’arête du nez (la région où le nez, des yeux et le front se croisent est une caractéristique faciale clé), obscurcir partiellement la région oculaire (la position et l’ombrage des yeux sont une caractéristique faciale clé). Pour que le camouflage fonctionne, il ne doit pas être perçu comme un masque ou un déguisement. Le site montre quelques exemples de camouflages efficaces et inefficaces.

visiter le site

Comment duper les logiciels de reconnaissance faciale

Le Plan de Vidéoprotection Pour Paris (PVPP) prévoit 1009 nouvelles caméras, et comme 202 caméras de la mairie seront intégrées au dispositif, on monte au total à un réseau de 130; seront intégrés également nombre de caméras privées (Celles du magasin Printemps, du Parc des Expositions de la Porte de Versailles, du Forum des Halles, du Palais des congrès, du Carrousel et du Musée du Louvre, du Stade de France ou du Parc des Princes) ce qui porte l’ensemble à environ 2000 caméras. A ce système intégré s’ajoutent les 10.000 caméras de la SNCF et de la RATP dans les bus/métros/RER. Toutes enregistrent déjà et mettent les images à la disposition de la police pendant un mois minimum) et les 400 caméras de la mairie, les milliers d’autres dans et hors des banques, parkings, écoles, sièges sociaux, périphérique, autoroutes ou supermarchés.

Les 1000 dernières caméras prévues, financées à hauteur de 300 millions d’euros sont non seulement du dernier cri (vision nocturne, 360 degrés, zooms commandables à distance avec un joystick ou possibilité future de les faire travailler avec des logiciels de détection de « comportements suspects » dans l’espace public,…) -ce qui n’était pas le cas de la plupart de celles déjà en fonction-, mais elles seront surtout toutes reliées entre elles, en connexion avec les dizaines de milliers qui existent déjà. 400 kilomètres de fibre optique posés à compter de février pour relier ce réseau tentaculaire vont alimenter 55 sites dans la capitale ou sa périphérie, comme la DCRI, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), centre névralgique du contre-terrorisme et du contre-espionnage, la caserne de Champerret, siège de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris, ou encore la salle de crise du ministre de l’Intérieur, dans les sous-sols de la Place Beauvau ». L’emplacement des futures caméras est disponible sur le site de la préfecture de police.

Cinq jeunes Kurdes ont été condamnés mardi à cinq mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir saccagé le 1er novembre un café parisien fréquenté par une clientèle turque.

Plusieurs heurts entre Turcs et partisans du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) s’étaient déroulés pendant le week-end de la Toussaint à Paris. Ainsi, quelque 150 fascistes turcs s’étaient rassemblés le 30 octobre place de la Bastille pour protester contre «le terrorisme en Turquie». Des affrontements avaient eu lieu avec des contre-manifestants kurdes. Deux jours plus tard, à l’issue d’une manifestation, 27 jeunes Kurdes étaient arrêtés après l’attaque à coups de bâtons et de barres de fer un café du 10e arrondissement. A l’audience, les Kurdes ont déclaré avoir été insultés par les clients du café. Sur les 22 jeunes de 19 à 29 ans jugés mardi, cinq ont été condamnés à une peine de cinq mois de prison avec sursis.