Samedi 2 octobre à 13H00, le Camp No Border organise une manifestation dans le centre de Bruxelles en solidarité avec les sans-papiers ainsi que tous ceux qui subissent la répression liée au régime des frontières. Nous réclamons la liberté de mouvement pour tous.

La manifestation (autorisée) partira du Parc Maximilien, face à l’Office des Etrangers, passera devant le Petit Château, le centre ville et la Bourse pour retourner au point de départ. La manifestation est l’évènement qui clôture le Camp No Border exigeant la fin du système des frontières qui criminalise ceux qui, à la recherche d’une vie meilleure décident de tenter leur chance en Europe. Plus de 700 personnes meurent chaque année en essayant de passer les frontières européennes. Actuellement plus de 32 000 personnes sont emprisonnées dans 250 centres dispersés dans l’UE sans aucune forme de procès.

Une manifestation non-autorisée contre les déportation avait été annoncée gare du midi. Un important dispositif policier quadrillait les environs de la gare, la place Bara, la tour des pensions etc. Robocop, policiers en civils (y compris la bande des matraqueurs de jeudi), brigade canine,et au moins deux auto-pompe. Dans les alentours de la gare du midi il est affiché : « Par ordre de police tout rassemblement de plus de 5 personnes est interdit aux alentours de la gare du Midi de 15h aujourd’hui jusqu’à 6h du matin »

Les policiers procédaient à des interpellations tous azimuts et, selon les réponses ou la tête des interpellés, procédaient à des arrestations administratives (deux bus et deux fourgonnettes remplies de personnes arrêtées) ou leur sommait de quitter les environs. D’autres interpellations ont encore eu lieu aux environs de la porte de Hal. A 22H00, des équipes de policiers en civils quadrillaient encore le bas de Saint-Gilles. On parle de 150 personnes arrêtées administrativement.

C’est ce jeudi 30 septembre que s’est ouvert à Stammheim le procès, Verena Becker, 58 ans, ancienne membre de la RAF, accusée d’avoir participé à l’exécution du procureur fédéral Siegfried Buback en avril 1977. La RAF tenait Buback directement responsable de la mort d’Ulrike Meinhof.

Venera Becker avait été condamnée en décembre 1977 à la prison à vie comme membre de la RAF et pour avoir tiré sur les policiers lors de son arrestation. Grâciée en 1989, cela faisait donc 20 ans exactement qu’elle était libre. Grâce aux progrès techniques, la police a en effet pu faire procéder à des analyses d’ADN sur l’enveloppe ayant servi à la revendication de l’attentat. Les résultats de ces analyses ont amené à la nouvelle arrestation et inculpation de Verena Becker.

Lire notre dossier sur l’histoire de la RAF

À Stuttgart se tenait hier une manifestation contre le projet de la nouvelle gare ferrovière en centre ville. La Police a alors chargé les milliers de manifestants pour permettre le début des travaux, utilisant gaz, canons à eau et matraques pour disperser les gens. Des dizaines de personnes, dont des enfants et des personnes âgées, ont dû être hospitalisées en urgence. Une manif de soutien a rassemblé 300 personnes à Berlin le soir, et à Stuttgart, quelques milliers de personnes étaient encore sur place pour empêcher les travaux. Le maire a alors rencontré des manifestants et leur a promis que les travaux ne démarreraient pas cette nuit. Une partie des manifestants a alors quitté les lieux et une heure plus tard les premiers arbres étaient abattus, donnant lieu à de nouveaux affrontements.

Répression de la manifestation de Stuttgart

Répression de la manifestation de Stuttgart

Au total, 60 personnes ont été arrêtées dans toute la Catalogne lors des incidents ayant éclaté durant la journée de grève générale, selon un responsable de la police qui a évoqué la possibilité de nouvelles interpellations dans les prochains jours.

La grève générale a atteint 80 pc en Catalogne, soit 2,1 millions de travailleurs et fonctionnaires. Elle protestait notamment contre la réforme du marché du travail, adoptée récemment par le gouvernement Zapatero.

Plus d’une quarantaine d’arrestations ont eu lieu à Barcelone même lors des violents incidents de jeudi, qui ont causé d’énormes dégâts matériels et au cours desquels la police catalane a fait usage de balles en caoutchouc pour disperser une manifestation anticapitaliste. Près d’une cinquantaine de policiers catalans ont été légèrement blessés lors de ces heurts.

Affrontements lors de la grève générale à Barcelone

Affrontements lors de la grève générale à Barcelone

Mardi tôt dans la matinée des inconnus ont saccagé les façades de différents entreprises activement impliquées dans le contrôle des flux migratoires. La façade de Carlson Wagonlit (gère le séjour des sans-papiers avant qu’ils soient expulsés) et de Randstad (livre les gardiens dans les centres fermés) ont par exemple été taguées.

Bombage sur Carslon Wagons-lits

Bombage sur Carslon Wagons-lits

Piquets devant les usines, files d’attente aux arrêts de bus, kiosques vides faute de journaux : l’Espagne a vécu au ralenti, mercredi, la première grève générale de l’ère Zapatero. La grève était suivie « à plus de 70 % » et par plus de dix millions de salariés dans le pays, voire à 100 % dans des secteurs comme la sidérurgie, l’énergie et les services de propreté. Les centrales CCOO (Confédération syndicale des commissions ouvrières) et UGT avaient accepté de garantir, pour la première fois, des services minimum dans les transports, avec par exemple au moins 20 % des vols internationaux et 25 % des trains de banlieue.

Dans l’ensemble du pays, plus d’une vingtaine de personnes ont été blessées lors des heurts entre policiers et grévistes aux abords d’usines, et la police a procédé à une soixantaine d’arrestations. A Barcelone, des affrontements ont eu lieu entre policiers et militants anticapitalistes.

Barricade pendant la grève à Barcelone

Barricade pendant la grève à Barcelone

Le président chilien Sebastián Piñera a réaffirmé dans une interview qu’il avait demandé aux autorités argentines d’accepter l’extradition de Galvarino Apablaza, ex-membre du FPMR. Celui-ci est accusé d’avoir participé à l’exécution, en 1991, de Jaime Guzmán, l’un des idéologues de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990). Le gouvernement argentin doit décider d’accorder ou non le statut de réfugié politique à Apablaza, qui vit depuis 1993 en Argentine.

Galvarino Apablaza

Galvarino Apablaza

La police revendique 218 arrestations préventives et affirme qu’il s’agissait « de personnes en possession d’objets dangereux », alors qu’il est évident qu’elle a arrêté par paquets, de manière préventive et plannifiée, tous les militants du No Border et ceux qui voulaient constituer un bloc anticapitaliste.

Arrestations à l’euromanifestation syndicale

Un groupe de policier en civil armé de matraque télescopique a procédé tout le long de la manifestation à des arrestations « sélectives » extrêmement violentes (coups de matraques, coups de genou etc.).

(plus de photos sur ce lien)

Les premiers militants arrêtés ont été libéré peu après 18H00. Ceux qui avaient étré blessés ont également été libéré. Seul un manifestant allemand d’une cinquantaine d’années reste hospitalisé avec un sérieux problème au cou. Des activistes libérés rentrent progressivement au No Border camp.

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