Dix personnes, dont six policiers, ont été blessées vendredi dans un attentat à la bombe à Yüksekova, dans la province de Hakkari, à la frontière avec l’Iran et l’Irak. Quatre policiers sont dans un état grave.

Cette explosion survient au lendemain de l’explosion d’une mine qui a coûté la vie à neuf villageois kurdes. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a assuré que l’attentat de jeudi était l’oeuvre du PKK, mais celui-ci a mis en cause les services secrets turcs. Des milliers de personnes ont défilé sur l’artère principale de Yüksekova après avoir assisté aux funérailles de deux des villageois tués la veille dans le minibus. Avant l’explosion, la foule s’est heurtée à la police anti-émeutes à coups de pierres. La police a riposté avec des canons à eau et des grenades lacrymogène avant de tirer en l’air pour disperser les manifestants. C’est alors que la bombe visant les policiers a explosé.

Les trois militants sahraouis, défenseurs des droits de l’homme au Sahara occidental, Ali Salem Tamek, Brahim Dahane et Hammadi Naciri, détenus à la prison de Salé depuis plus de 11 mois sans inculpation ni jugement, ont décidé d’entamer une grève de la faim de 48 heures le 15 septembre 2010 pour exiger un procès équitable, ou une libération inconditionnelle.

Le 28 avril 2010, ils avaient suspendu leur grève de la faim illimitée après quarante et un jours de jeûne, en réponse à l’engagement des autorités marocaines de mettre un terme à leur emprisonnement (la libération conditionnelle de trois de leurs camarades faisait partie de cet engagement). Mais les autorités marocaines les maintiennent en prison et n’ont même pas commencé les préparatifs de leur procès.

La Brigada Luciano Arruga a exproprié d’une forte somme d’argents, jeudi 8 septembre, au grand magasin Carrefour à Buenos Aires. Les anarchistes ont en plus récupéré une arme sur un militaire. En plus de récupérer de l’argent, cette action avait pour but de dénoncer le traitement xénophobe de la France contre les Roms et la politique de licenciement des travailleurs de Carrefour en Argentine. L’avant-veille, mardi 6, deux noyaux de la Brigada Luciano Arruga avait attaqué avec succès un transporteur de fonds blindé devant une agence de la Banco Ciudad dans le quartier de Villa Lugano. Ils ont aussi récupéré les armes des convoyeurs.

Les combattants des FARC ont tenté dans la nuit de jeudi à vendredi de s’emparer de la localité de San Miguel (département de Putumayo, sud-ouest). Les combats ont durés plusieurs heures, jusque dans la matinée de vendredi. Huit policiers ont été tués et quatre blessés, et deux civils sont portés disparus. L’armée colombienne a déployé vendredi des avions de combat, en soutien de la police.

Ces affrontements portent à au moins 38 le nombre des policiers et militaires tués depuis le début du mois de septembre en Colombie par les FARC et l’ELN, qui auraient pour leur part perdu au moins 18 combattants.

Depuis l’annonce lundi d’une opération militaire tuant neuf guérilleros kurdes, alors que le PKK respecte un cessez-le-feu unilatéral jusqu’au 20 septembre, le Kurdistan vit une émeute quasi-permanente qui s’étend de ville en ville, avec son cortège de blessés. Parmi eux un enfant de 13 ans, touché par une balle en pleine tête et qui est dans un état critique, plus proche de la mort que de la vie.

Hier, la police à tiré en l’air et s’est affrontée à plusieurs centaines de manifestants kurdes aujourd’hui sur une place centrale de d’Istanbul.
Des représentants de manifestants, rassemblés à l’appel du principal parti pro-kurde BDP. Les manifestants se sont ensuite heurtés à la police anti-émeutes, ont saccagé la devanture d’un hôtel et se sont pris à coup de pierres et de bâtons à trois voitures, dont une de la police, provoquant des dégâts. La police a tiré en l’air pour disperser la foule et a procédé à des arrestations.

Habillés de combinaisons blanches où l’on pouvait lire « liberté pour le peuple mapuche », le groupe d’activistes a fait irruption à 13h dans l’ambassade et a réussi à s’enchaîner dans les locaux de celle-ci, bloquant ainsi l’accès principal du bâtiment.

A 17h, les groupes des occupants recevait l’appui d’une soixantaine de manifestants répondant à l’appel hebdomadaire du rassemblement devant l’ambassade. Passé le temps autorisé pour la manifestation, les participant aux rassemblements ont repliés les calicots et se sont rendus devant l’immeuble de l’ambassade pour soutenir les occupants qui ont mis fin à leur action à 19h40.

Occupants de l’ambassade du Chili


Manifestation devant l’ambassade du Chili le 10 septembre 2010 (2)

Occupants de l'ambassade du Chili
Manifestation devant l'ambassade du Chili le 10 septembre 2010 (2)

Une bombe a explosé hier après-midi dans la ville colombienne de Pasto (sud), devant le siège local des services de renseignement le DAS. 12 personnes ont été blessées, des passants et des employés du DAS. Dix ont des blessures sans gravité et deux hommes en revanche ont été plus grièvement atteints. Les autorités attribuent cette action aux FARC, très présentes dans cette région. Le directeur du DAS, Felipe Muñoz, a pour sa part annoncé que peu après l’explosion des agents de ses services avaient pris en chasse deux hommes et une femme qui prenaient la fuite dans un taxi. Les trois suspects ont été interpellés.

Bombe contre le siège de la DAS à Pasto (Colombie)

Bombe contre le siège de la DAS à Pasto (Colombie)

Militant du PCE(r), Javi Garcia Victoria a été arrêté à Madrid le 26 novembre 2002, dans le cadre d’une opération policières dans laquelle 25 personnes, militants du PCE(r) ou du Secours Rouge International en Espagne ont été arrêtés. Javi a été condamné à 6 ans de prison.

Le 29 septembre 2005, il se confronte aux gardiens qui veulent le forcer à partager une cellule. À la fin de 2005 il est mis en liberté conditionnelle mais, le 13 août 2007, il est ré-arrêté en pleine rue, à Madrid. En février 2009, il est condamnée à six mois de prison supplémentaires pour la bagarre avec les gardiens de prison de 2005. Après avoir été détenu dans de nombreuses prisons espagnoles, Javi sera libérée mardi prochain, 14 septembre de 2010.

Francisco Javier García Victoria

Francisco Javier García Victoria

Depuis 1999, la police belge dispose d’une équipe spécialisée, le Fugitive Active Search Team (FAST), qui s’occupe de la recherche de personnes condamnées qui tentent de se soustraire à leur peine. Depuis sa création, le FAST a ouvert 2.336 dossiers. Rien qu’en 2009, 416 dossiers ont été traités. Cela représente le plus grand nombre jamais atteint (324 en 2008). Des 2.336 dossiers au total, 1.351 (57,83%) étaient résolus début 2010. En 2009, 199 personnes ont été arrêtées grâce au FAST (181 en 2008). En 2007, le Conseil de l’Union européenne a souligné dans un rapport l’efficacité de l’unité FAST belge et l’intérêt pour les états-membres de disposer d’une telle unité.

Lors de la Présidence belge de l’Union européenne, la police intégrée souhaite lancer un réseau à l’échelle européenne en commençant par organiser un premier séminaire rassemblant ces experts. 23 délégations et représentants européens d’entre autres Europol, Eurojust, Interpol, US Marchals seront les 9 et 10 septembre 2010 à Bruxelles afin d’échanger des expériences et des pratiques.

Sur la table se trouve aussi le projet d’une résolution européenne en vue de la création officielle de ENFAST (European Network of the Fugitive Active Search Teams). La résolution propose de se réunir le plus souvent possible (au moins une fois par an) afin d’échanger des informations et des expériences et de stimuler les contacts réciproques. Cela ne pourra que favoriser la collaboration opérationnelle. Cet projet de texte encourage également les états-membres européens qui ne disposent pas encore d’un team FAST à en créer un. Des pays tels que l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, l’Espagne, l’Autriche et évidemment la Belgique ont déjà une telle entité.

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