Des affrontements ont lieu avec la police qui essaye de bloquer une route, alors que les familles et les amis des disparus se rassemblent dans le centre-ville d’Hatay, à 4H17, l’heure de la première secousse, qui a fait plus de 53.500 morts dans le sud et le sud-est de la Turquie le 6 février 2023. Plus de 10 000 personnes se sont finalement rassemblées pour organiser une veillée à l’occasion du premier anniversaire des tremblements de terre, certains protestant contre la négligence du gouvernement à la suite de ces événements. Dans la province de Hatay, au sud-est de la Turquie, la plus touchée du pays, la population a appelé le gouvernement et les autorités locales à démissionner pendant la veillée, et a exigé que les fonctionnaires ne se présentent pas au mémorial, tout en huant les discours. Sur la place principale de la ville de Hatay, certains ont scandé « Quelqu’un peut-il entendre ma voix ? » pendant que le ministre de la santé s’exprimait, un slogan faisant référence aux appels entendus sous les décombres alors que les gens attendaient depuis des jours l’arrivée des secours.

Dossier(s): Turquie-Kurdistan

Il y a eu des affrontements hier, aux Parcelles assainies entre les policiers et des manifestants qui s’opposent au report de l’élection présidentielle. Ces jeunes ont érigé des barrages partout dans la commune en brûlant des pneus sur les routes. Ils se sont heurtés aux forces de défense et de sécurité. Il y a eu des échanges de jets de pierres contre des grenades lacrymogènes.

Dossier(s): Afrique

Lundi 29 janvier, lors de la première audience du procès contre les antifas, le parquet a présenté son réquisitoire. Pour Ilaria, sous enquête pour deux agressions, avec les circonstances aggravantes d’avoir agi tout en étant à connaissance de l’existence d’une organisation criminelle et d’avoir commis un acte possiblement mortel, le parquet a demandé une condamnation à 11 ans. Pour Tobias et l’autre camarade allemande, accusé.e.s de faire partie d’une association de malfaiteurs, face à une peine maximale de 5 ans, le parquet a demandé des condamnations à 3 ans et 6 mois. Les inculpés doivent choisir de se déclarer innocents et affronter un procès normal, ou reconnaître sa propre culpabilité. La peine maximale que l’inculpé peut encourir est alors celle demandée à cette occasion par le parquet. Ilaria s’est déclarée innocente et, à la demande du juge d’indiquer des éléments à sa décharge, elle a fait remarquer qu’elle ne pouvait pas se défendre parce qu’on ne lui a jamais fait parvenir le dossier judiciaire traduit et elle n’a pas non plus eu accès aux vidéos et aux photos présentés par le parquet comme preuves. La camarade allemande, qui se trouve actuellement en Allemagne, soumise à un contrôle judiciaire, s’est déclarée innocente. Son avocat a demandé que son contrôle judiciaire soit levé, ce qui a été refusé.

Tobias a choisi de se déclarer coupable, tout en contestant la peine demandée par le parquet, c’est-à-dire trois ans et six mois à purger dans une prison de sécurité maximale. Après s’être retiré pendant quelques minutes pour évaluer la situation de Tobias, le juge a émis à son encontre une condamnation à trois ans, à purger pour les deux tiers dans une prison de sécurité maximale, et une interdiction de revenir en Hongrie pendant cinq ans après sa peine. Le parquet, qui considère cette condamnation comme trop légère, a fait appel de la sentence. A ce point, le parcours judiciaire de Tobias se sépare de celui des autres inculpées et l’audience en appel pour lui aura lieu en octobre. La prochaine audience pour Ilaria et la camarade allemande a été fixée pour le 24 mai.

Dossier(s): Reste de l'Europe

Pour le 121e jour, l’agression israélienne contre la bande de Gaza se poursuit, par voie terrestre, maritime et aérienne. 27 365 personnes identifiées ont été tuées, dont une majorité de femmes et d’enfants, en plus de 66 630 blessés, tandis que plus de 8 000 sont toujours portés disparus, sous les décombres et sur les routes. Les crimes de guerre sont systématiques. Loin de se borner à bombarder les bâtiments susceptibles d’abriter des combattants de la résistance, l’armée israélienne détruit tout avec des explosifs et des bulldozer: école, cimetière, habitations, hôpitaux. L’armée israélienne aurait déjà utilisé des centaines de tonnes d’explosifs à Gaza et aurait, ces dernières semaines, acheté des dizaines de milliers d’explosifs de démolition et de mines. Dans les territoires qu’ils contrôlent, les militaires israéliens rassemblent le mobilier des logements des Palestiniens qui ont fuit les combat et y mettent le feu. Les Israéliens ont également commencer à déverser de l’eau de mer dans les tunnels, en sachant que cela ne pourra que rendre l’eau de la nappe phréatique impropre à la consommation. Enfin, les Israéliens et leurs relais politiques en Europe et aux USA tentent de supprimer toute aide aux réfugiés palestiniens, en proscrivant les organisations d’aide aux réfugiés.

 

Attaquer des prisonniers sans défense est une méthode connue du régime pour les briser. Dimanche 28 janvier, la garde anti-émeute, épaulée d’agents du ministère du renseignement, a lancé un raid contre l’unité 4 de la prison de Qezelhessar, agressant et blessant les prisonniers politiques et détruisant leurs biens. En scandant « à bas Khamenei », « à bas le dictateur » et « Khamenei, traître, nous t’enterrerons », les prisonniers ont résisté et réussi à chasser les agresseurs. Au cours de cette agression, cinq prisonniers ont été blessés.

La prison de Qezelhessar

 

Dossier(s): Monde arabe et Iran Tags: ,

Un homme décédé d’un cancer en phase terminale cette semaine dans un hôpital de Tokyo a déclaré avant de mourir s’appeler non pas Hiroshi Uchida, mais Satoshi Kirishima. Né en 1954, Kirishima était étudiant à l’université de Tokyo lorsqu’il a rejoint le “Front Armé Antijaponais d’Asie de l’Est”, un groupe militant qui a réalisé une série d’attaques à la bombe visant l’impérialisme et le militarisme japonais. Il avait ainsi placé une bombe en 1971 au temple Koa Kannon d’Atami (sud de Tokyo), qui abrite les cendres de criminels de guerre nippons et exploser deux bombes en 1974 devant les bureaux de Mitsubishi Heavy Industries, géant industriel ayant exploité des Coréens pendant la colonisation de la péninsule (1910-1945).

Kirishima était pour sa part recherché pour avoir fait exploser une bombe dans un immeuble du quartier chic de Ginza, à Tokyo, en avril 1975, sans faire de blessés. Des affiches de recherches le concernant ornaient encore les commissariat japonais (cf. photos). Deux membres du groupe ont été condamnés à mort, dont le fondateur Masashi Daidoji, décédé en 2017. Deux des huit membres du groupe sont toujours en fuite après avoir été libérés en 1977 dans le cadre d’un accord négocié par l’Armée rouge japonaise, lors du détournement d’un avion de Japan Airlines au Bangladesh. Pendant sa cavale, Kirishima n’avait pas de téléphone portable ni d’assurance maladie et son salaire était payé en liquide pour éviter d’être repéré. Il travaillait dans une entreprise de construction sous une fausse identité depuis une cinquantaine d’années.

Pola Roupa et Nikos Maziotis ont été condamnés à plusieurs années de prison pour leur participation et leur action dans l’organisation de guérilla Lutte Révolutionnaire. Ils ont été emprisonnés et ont purgé la peine cumulée de 20 ans de prison à laquelle ils ont finalement été condamnés (après le procès qui a cassé leur peine à perpétuité pour l’attentat à la bombe contre la Banque de Grèce-succursale de la Banque centrale européenne-bureau du Fond monétaire internationale en Grèce). La camarade Pola Roupa a purgé 8,5 ans de prison réelle (13,5 ans mixtes), tandis que Nikos Maziotis a déjà purgé 11 ans de prison « ferme » et un total de 14 ans mixtes. C’est-à-dire les 3/5 de leur peine, comme le dictent les lois de l’État. Pola Roupa a été libérée de prison sous conditions restrictives le 17 novembre 2023 et quelques jours plus tard, le 28 novembre 2023, le procureur adjoint d’Eubée a fait appel de sa libération, demandant qu’elle soit ramenée en prison (voir notre article). Cet événement sans précédent a conduit Pola devant un nouveau conseil judiciaire au tribunal de Chalkida le 10 janvier, afin de juger si elle restera libre. Nikos continue à subir un traitement spécial, exceptionnellement répressif. Il a reçu quatre refus de libération conditionnelle en deux ans parce qu’il reste impénitent (la justification du dernier refus évoque : «  un mépris total de la justice et du système pénitentiaire. »). En attendant la décision de la cour d’appel d’Eubée, un appel a été lancé pour une journée de solidarité le 9 février 2024 pour les deux camarades de Lutte Révolutionnaire.

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Dossier(s): Grèce Tags: , ,

Wilmer Señar, alias « Lucky », un membre du Comité sub-régional 2 de la NPA, a été tué vendredi matin par les militaires du 83e bataillon d’infanterie de l’armée philippine qui menaient une opération anti-guérilla. Cela s’est passé à Barangay Lidong (Presentacion, Camarines Sur). Un autre maoïste connu sous l’alias de « Doming »  a été capturé mercredi après un affrontement dans le village de San Isidro, dans le nord de Samar. Membre d’une l’unité de guérilla sous-régionale, du comité régional pour les Visayas orientales, il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt permanent depuis le 10 octobre 2015. Il a été capturé suite à un accrochage entre un détachement du 43e bataillon d’infanterie et un groupe de guérilleros.

Combattants maoïstes

Combattants maoïstes

Le gouvernement de centre-droit souhaite légaliser les universités privées dans un projet de loi qui devrait être soumis au parlement ce mois-ci, arguant que la réforme empêcherait les personnes qualifiées de quitter le pays et rendrait l’enseignement supérieur plus adapté au marché du travail. Ces réformes affaibliront les universités publiques et limiteront en fin de compte l’accès à l’enseignement supérieur pour les personnes issues de familles à faibles revenus. Parmi les protestations, on compte une campagne d’occupation des bâtiments universitaires, qui a perturbé les cours et contraint certaines autorités académiques à reporter les examens à venir. Des manifestations ont eu lieu hier jeudi dans plusieurs villes grecques et d’autres sont prévues la semaine prochaine. La police et les étudiants se sont affrontés dans le centre de la capitale grecque après une manifestation. Les manifestants à Athènes ont attaqué les cordons de police, mis le feu à des bennes à ordures et jeté des pierres sur la police anti-émeute près du parlement et plus tard au cours des affrontements le long des rues étroites de la capitale. La police a tiré des gaz lacrymogènes et a procédé à plusieurs arrestations. Dans la ville de Thessalonique (nord), jeudi en fin de journée, la police, rejointe par des officiers d’une unité des forces spéciales, a pénétré dans l’enceinte de l’université publique de la ville, où des manifestants avaient occupé le bureau du directeur. Les manifestants ont quitté le bâtiment dans le calme, mais des échauffourées ont éclaté entre la police et une foule rassemblée à l’extérieur.

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