Le 5 juin, Angélique, Florian et Joël , les trois derniers prévenus du procès de Bure ont été informés du jugement consécutif au second passage devant la Cour d’Appel de Nancy, le 24 avril dernier (voir notre article)  : c’est une relaxe générale, pour l’ensemble des prévenus, sur l’ensemble des accusations. Cette décision met un terme à huit années d’enquêtes et de poursuites contre la lutte de Bure. Au gré des relaxes prononcées (2021 et 2023), les sept prévenus se sont réduits à trois et les préventions d’association de malfaiteurs, de détention d’explosifs en bande organisée, de dégradation, de vols en réunion et de participation à une manifestation non déclarée ont été réduit à attroupement après sommation.

Dossier(s): France - Autres sujets Tags:

Le 3 juin, la 15e Brigade de l’Armée colombienne, en coordination avec la Police Nationale et la Force aérienne, a engagé des combats dans le village Pueblo Nuevo, de la municipalité de Tadó, département de Chocó, contre des membres du Front Cacique Calarcá de l’ELN. Deux guérilleros présumés ont été tués et quatre autres capturés. Un sous-officier de l’armée a été tué dans la fusillade. Des armes, des grenades et des munitions ont été saisies.

A l’appel de la CGT, un des magasins Primark de Mulhouse a été bloqué ce mercredi 4 juin par une centaine de personnes – militants syndicaux, simples salariés du site, mais également d’autres magasins de l’enseigne de prêt-à-porter irlandaise – ont occupé dès 10H00 l’entrée du magasin, empêchant l’accès aux clients. Au cœur du mouvement, la répression antisyndicale et le licenciement des salariés ayant participé à un premier mouvement le 22 mars. Rien que sur le magasin de Mulhouse, la direction a convoqué 10 salariés grévistes à des entretiens disciplinaires dont sept d’entre eux ont déjà été licenciés pour des motifs totalement fallacieux. La Fédération CGT Commerce et Services exige l’arrêt immédiat des sanctions et la réintégration des salariés licenciés.

Le 22 mars, une vingtaine de salariés s’étaient rassemblés durant trois heures devant l’entrée du magasin, resté ouvert. Il s’agissait du premier débrayage de l’enseigne ouverte à Mulhouse en 2023. La CGT entendait dénoncer des conditions de travail dégradées, un management toxique, des problèmes de paie récurrents, une discrimination et une entrave syndicale.

Quatre membres de la Nouvelle Armée du Peuple ont été tués et deux autres ont été capturés mardi lors d’une série d’affrontements avec les troupes gouvernementales sur les hauteurs de Catubig, dans le Samar du Nord. Les maoïstes faisaient partie de l’unité régionale de guérilla et du comité sous-régional Arctic, dépendant du Comité régional du Parti des Visayas orientales, qui ont affronté les soldats. Plusieurs armes à feu ont été saisies par les militaires. Lundi, des soldats du 20e bataillon d’infanterie ont découvert dans le village de Roxas, également situé dans la ville de Catubig une cache contenant plusieurs autres armes. Ils ont été retrouvés deux fusils M14, un fusil M16, un fusil M653, trois grenades artisanales et divers accessoires (photo).

Le 28 mai, des combattants maoïstes se sont emparé d’un camion transportant 4 tonnes d’explosifs près de la carrière de pierre de Banko, dans le district de Sundargarh. Cette opération a été déclarée par les autorités  « menace pour la sécurité nationale ». Une équipe spéciale d’enquête (SIT) a été formée et l’Agence nationale d’enquête (NIA) a été mobilisée. Le propriétaire du camion, le chauffeur et le propriétaire de l’entrepôt qui a fourni les explosifs ont été arrêtés. Des opérations de ratissages ont été menées par différentes forces paramiliatiares antiguérilla (CRPF, SOG et COBRA) ont permis de retrouver d’abord 2500kg, puis 700kg ce mercredi 4 juin (photo). Ces explosifs étaient cachés dans la forêt de Saranda, à la frontière entre l’Odisha et le Jharkhand.

Dossier(s): Inde-Népal Tags: , ,

L’Arctic Sunrise, un navire de la flotte internationale de Greenpeace, devait rester amarré trois jours à Nice, dans le sud-est de la France, à partir de mercredi avec la trentaine de navires scientifiques d’ONG invités à Nice en marge du sommet de l’ONU sur les océans. Ces navires  doivent se relayer dans le port pour accueillir le grand public jusqu’à jeudi, puis les délégations du sommet.

Mais le maire et le préfet ont pris un arrêté annulant la participation de l’Arctic Sunrise. L’arrêté fait suite à une demande de la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, exprimée lors d’un comité de pilotage organisé le 22 mai à Nice. La ministre avait reproché à Greenpeace le largage en mer le 21 mai, depuis l’Arctic Sunrise, d’une quinzaine de rochers dans une aire protégée de la Méditerranée pour empêcher le chalutage de fond. L’ONG avait répliqué qu’il s’agissait justement d’empêcher une activité certes interdite, mais qui perdurait. Le cabinet de la ministre a démenti, assurant qu’elle ne s’occupait pas des sujets d’ordre public, renvoyant la mairie et le préfet à leur décision.

Dossier(s): France - Autres sujets Tags:

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) et le gouvernement intérimaire de Damas ont procédé lundi à un grand échange de prisonniers à Alep. 469 prisonniers des deux camps, dont 293 combattants et civils kurdes, ainsi que 176 membres de groupes islamistes affiliés aux autorités de Damas. L’échange a été finalisé à la limite du quartier gouvernemental d’al-Awarid et du quartier kurde (autogouverné) de Cheikh Maqsoud, dans le nord d’Alep. L’échange de prisonniers s’inscrit dans le cadre de l’accord signé le 10 mars entre le commandant des FDS, Mazloum Abdi, et le président syrien par intérim, ci-devant commandant d’Al-qaïda puis d’AlNosra, Ahmed al-Sharaa. L’échange aurait du avoir lieu la semaine précédente, et avait été reporté suite au refus de Damas de libérer plusieurs combattantes des Unités de protection des femmes (YPJ), ces dernières constituant la branche exclusivement féminine des Unités de protection du peuple (YPG), pilier des FDS. Finalement l’échange de lundi incluait sept combattantes des YPJ.

Les autorités marocaines ont empêché l’entrée à Tanger des membres de la « Marche pour la liberté des prisonniers politiques sahraouis », menée par Claude Mangin, militante des droits du peuple sahraoui et épouse d’un prisonnier politique. Cette marche, partie de France (photo : la Marche à Perpignan) et traversant l’Espagne, visait à sensibiliser sur les conditions inhumaines des prisonniers sahraouis détenus arbitrairement au Maroc, et devait se finir par une visite aux prisonniers politiques sahraouis incarcérés à la prison marocaine de Kénitra. L’interdiction d’entrée a été marquée par des violences et la confiscation des données d’une journaliste.

Des milliers de personnes ont manifesté samedi à Rome pour protester contre la loi DDL 1660 du gouvernement de Giorgia Meloni, imposant un nouveau tour de vis sécuritaire. La loi vise les migrants, les militants ou les squatteurs, et favorise les policiers mis en cause dans des dossiers de violences. Cette loi a donné lieu à de longues mobilisations massives (voir nos articles). Giorgia Meloni a décidé d’accélérer le passage du texte en utilisant un décret-loi. Ce décret-loi, adopté début avril par le gouvernement et voté jeudi par la Chambre des députés, obtiendra le feu vert définitif du Sénat dans une dizaine de jours.

Il prévoit que les membres des forces de l’ordre qui seraient poursuivis dans des dossiers de violences dans le cadre de leur service recevront une aide financière de 10.000 euros pour les frais de défense. Les peines pour certains délits, comme une « révolte dans un établissement pénitentiaire« , sont renforcées, même lorsqu’il s’agit de résistance passive. Les délais d’expulsion de personnes ayant occupé illégalement un appartement ou un garage sont raccourcis, tandis que les femmes enceintes ou ayant un enfant en bas âge, coupables de délits, seront désormais obligatoirement incarcérées, même si c’est dans des établissements moins sévères que les prisons.