En septembre 2017, un nouveau corps de sécurité, la Direction de la sécurisation (DAB), a été créé pour reprendre les missions des militaires dans les rues et mettre fin à l’opération Vigilant Guardian. Lancée un 17 janvier 2015, cette opération devrait s’achever cette année. L’armée, qui le demande depuis longtemps, pourra alors intensifier l’entraînement, exécuter plus d’opérations à l’étranger, et retrouver les compétences opérationnelles perdues par les militaires ces dernières années. L’opération a coûté au moins 200 millions d’euros financés par un fonds interdépartemental au niveau fédéral. Avec le dispositif actuel à savoir 420 militaires déployés sur le terrain, elle coûte en moyenne trois millions d’euros par mois. L’année la plus forte a été 2016, notamment à cause des attentats du 22 mars, avec le déploiement de 1.020 militaires en moyenne et un coût de 64,7 millions d’euros. Depuis le 5 mars 2016, les militaires belges apportent également leur aide pour sécuriser les centrales nucléaires dans le cadre de l’opération Spring Guardian, qui a mobilisé jusqu’à 140 militaires.

Le DAB, qui doit reprendre en totalité les missions de l’armée, n’est toujours pas pleinement opérationnelle et peine à recruter. Actuellement, la DAB compte environ 800 hommes sur les 1.600 qu’elle doit atteindre. Le recrutement externe est la principale source mais reste une déception. A peine 10 % des candidats peuvent en effet penser intégrer la DAB, soit quelques 500 personnes à ce jour. Les effectifs ont grossi au mois de janvier dernier avec le transfert de 288 hommes du Corps de sécurité du SPF Justice et de 35 membres du service de sécurité de l’aéroport de Bruxelles. Le reste devait venir des militaires mais le recrutement ne suit pas en raison de l’insuffisance en termes de cognitif, de condition physique, de condition de moralité, de 40% des candidats. Depuis le début de son déploiement en octobre 2018, la DAB a désormais la charge de surveiller une quarantaine de sites. Les centrales nucléaires étaient la première priorité. Celle de Tihange a été la première où les policiers ont remplacé les militaires. Depuis le 1er janvier, s’est rajoutée la centrale de Fleurus. La DAB est également déployée à l’aéroport de Bruxelles. La priorité est désormais mise sur la police des cours et des tribunaux. Les autres tâches seront: le transfert des détenus et la sécurisation des institutions nationales, internationales et européennes. La DAB devrait aussi constituer une réserve pour la sécurisation des centrales nucléaires. Les effectifs devraient afficher complets à la fin de l’année 2020 car pour l’instant, ils sont insuffisants pour reprendre toutes les missions des militaires.

Militaires devant la centrale de Tihange

Le 95e bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale s’est emparé d’un important camp d’entraînement après deux jours après des affrontements avec une soixantaine de guérilleros maoïstes. Selon l’armée, trois guérilleros, qui appartiendraient au Front central Isabela et au Centro de Gravidad régional, auraient été tués lors de l’affrontement. Le camp comptait plus de 50 huttes et chalets d’entraînement en bambou dans les montagnes du village de Rang-ayan.

Une installation du camp pris par les militaires

Mardi 18 février, dans l’après-midi, un tribunal de Silivri, près d’Istanbul, a acquitté neuf personnes, dont l’homme d’affaire et mécène Osman Kavala, qui étaient accusées de « tentative de renversement du gouvernement » pour avoir soutenu des manifestations antigouvernementales, en 2013, connues sous le nom de « mouvement de Gezi ». Parmi les neuf prévenus, le mécène turc était le seul à avoir été détenu pendant plus de deux ans. Et pour cette accusation, Osman Kavala, connu pour sa défense des monuments historiques et sa promotion du dialogue avec les Arméniens et les Kurdes, risquait la prison à vie. Mais estimant qu’il n’y avait pas de preuves suffisantes dans ce dossier, le juge l’a acquitté. Le soulagement a été de courte durée. Les responsables du parti au pouvoir ont tweeté leur désapprobation et à la tombée de la nuit, Osman Kavala, a de nouveau été arrêté.  Le bureau du procureur général d’Istanbul a émis un nouveau mandat d’arrêt contre lui, cette fois dans le cadre de l’enquête liée à la tentative de putsch de 2016. Osman Kavala, de fait, était attendu à sa sortie de prison par des enquêteurs. Emmené au siège de la police antiterroriste à Istanbul, il a été placé en garde à vue. De plus, une enquête a été ouverte sur le lien supposé avec les Gülenistes des trois magistrats qui ont prononcé l’acquittement de Kavala…

A une conférence de presse des avocats d'Osman Kavala (2018)

A woman passes in front of a screen featuring jailed businessman and philanthropist Osman Kavala during a press conference of his lawyers on October 31, 2018. – Osman Kavala was arrested a year ago by Turkish authorities and has still to be charged with an offence. (Photo by OZAN KOSE / AFP)

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Bien que les revenus d’exportation du chrome atteignent plus de 100 millions d’euros par an, les familles de Bulqiza sont parmi les plus pauvres d’Albanie et leur survie dépend des mines. Le Syndicat des mineurs unis de Bulqiza a annoncé sa formation le 17 novembre 2019. Cinq jours plus tard, le président du syndicat a été licencié par AlbChrome, qui fait partie d’une société très puissante (Balfin), possédée par Samir Mane,  et qui est la plus grande société minière opérant dans la région. En réponse, les travailleurs ont boycotté le travail exigeant la réintégration de leur dirigeant syndical, la fin de la répression des travailleurs et l’augmentation des salaires. Dans les jours qui ont suivi, d’autres dirigeants et militants syndicaux ont été temporairement détenus et interrogés par la police. Le 2 décembre, AlbChrome a licencié un autre membre du comité exécutif du syndicat. Sous les attaques patronales et policières, dans le black-out médiatique, les travailleurs ont décidé d’arrêter leur grève suite à la promesse faite par l’inspection du travail que la question du licenciement des syndicalistes sera examinée par elle.  Depuis, les attaques contre le syndicat ont repris: un autre membre du comité exécutif du syndicat a reçu un avertissement de licenciement et a été rétrogradé à un poste de travail pour lequel il n’avait aucune expérience. Ce début de l’année, alors que les accidents se succèdent dans les mines, des hommes de main payés par Samir Mane ont attaqué un local militant soutenant les mineurs, et la police a arrêté les distributeurs de tracts dénonçant Samir Mane et AlbChrome, en les accusant de « causer la panique » et de « troubler l’ordre public ».

Les mineurs du chrome en lutte en Albanie

En juillet de cette année, Erlan Baltabay, un dirigeant du Syndicat indépendant des travailleurs du pétrole et de l’énergie au Kazakhstan, a été condamné à sept ans de prison pour des motifs politiques. Suite à une grande mobilisation syndicale internationale, il a été libéré de prison en août après avoir été gracié par le président et a pu rentrer chez lui dans sa famille. Sa peine de sept ans a été remplacée par une amende. Baltabay refuse de payer l’amende et exige le droit de faire appel de sa condamnation. Les autorités kazakhes l’ont à nouveau emprisonné et lui ont infligé une nouvelle peine de cinq mois. Les autorités du Kazakhstan répriment les syndicats indépendants en multipliant les procès pour des prétextes divers contre leurs dirigeants (voir nos articles ici ou ici).

Erlan Baltabay

 

Florian Soto, délégué CGT de la centrale de Gardanne, dans les bouches du Rhône, a été placé en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie d’Aix en Provence. C’est un nouveau cas de répression visant à briser la grève de ces travailleurs, une semaine après que l’un d’entre eux ait été convoqué par la direction à un entretien en vue de sanctions. Le lendemain de l’arrestation, les locaux syndicaux étaient été visés par la police, qui a encerclé la centrale pour y faire une perquisition. Cette répression à l’égard des grévistes intervient à un moment particulier. En effet, alors que ces derniers sont en lutte depuis 2018 contre l’annonce de la fermeture de la centrale à charbon (promesse de campagne d’Emmanuel Macron), le contre-projet présenté par la CGT pour sauver le site a réussi son étude de faisabilité. Face à cette double attaque les grèvistes ont appelé à des rassemblements de soutien à leur camarade et ont envahi les voies de la gare Saint-Charles de Marseille et paralysant une partie du trafic.

La grève à la centrale de Gardanne

 

Un maoïste a été abattu par les membres d’une unité d’élite anti-maoïste de la police de Gadchiroli au Maharashtra dans une jungle bordant la région d’Abujhmad lundi matin. Les commandos de la force C-60 ont bouclé la zone de la jungle de Podewada où ils pensaient que les maoïstes tenaient une réunion sous la direction du membre du bureau politique Venugopal Rao alias Bhupathi, un dirigeant activement recherché et dont la tête a été mise à  pour 60 kahs, soit six millions de roupies. Lorsque les maoïstes ont réalisé qu’ils étaient encerclés, ils ont affrontés les commandos dans une fusillade d’une heure. Un maoïste a été tués dans les échanges de feu mais les maoïstes ont pu rompre l’encerclement et s’évanouir dans la jungle. Les forces de sécurité ont trouvé sur place une grande cache d’armes et lancé une opération de ratissage.

L'affiche mettant la tête de Bhupathi à prix

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Hier dimanche, des manifestants se sont affrontés avec les forces de sécurité sur la place al Khlani, dans le centre de Bagdad. Des coups de feu ont été entendus lors d’affrontements et la police anti-émeute a utilisé des gaz lacrymogènes et des bombes fumigènes pour disperser les manifestants. Un certain nombre de manifestants ont été blessés lors des affrontements et ont été soignés par des médecins bénévoles dans la rue, tandis que d’autres ont été conduits à l’hôpital. Des tentes appartenant à ceux qui occupaient la place ont été incendiées samedi soir par les forces de sécurité. Des manifestations de masse contre le gouvernement ont éclaté à la fin de l’année dernière, lorsque des milliers d’Irakiens sont descendus dans les rues de Bagdad et des provinces à prédominance chiite du sud de l’Irak pour dénoncer ce qu’ils appellent la corruption endémique du gouvernement, la médiocrité des services et le manque d’emplois. Au moins 500 personnes sont mortes sous le feu des forces de sécurité qui ont utilisé des balles réelles et des gaz lacrymogènes pour disperser les foules.

Les affrontements de Bagdad ce dimanche

 

Cette soirée débutera avec la projection d’un tout nouveau documentaire de 30 minutes sur Qamichli (Syrie), la révolution du Rojava et la guerre qui se poursuit dans cette région. La projection sera suivi d’une discussion avec la réalisatrice et la secrétaire du Secours Rouge International qui a passé plusieurs mois au Rojava. Elle était présente lors du début de l’agression militaire turque le 9 octobre, et a vécu la tentative d’occupation. Cette discussion fera suite à celle organisée début décembre au local Sacco-Vanzetti. Depuis 2015, elle a visité la région à plusieurs reprises et a suivi les différentes phases du processus révolutionnaire dans le Nord de la Syrie.

Événement facebook

La soirée Rojava au DK

 

Le maire de Béziers, Robert Ménard, devait se déplacer à Toulouse, mercredi 12 février, pour participer à un rassemblement d’extrême droite. Des militants antifascistes s’étaient mobilisés à Toulouse  contre cette conférence  qui devait se tenir dans une salle municipale, en centre-ville. Elle était organisé par l’association fasciste, le Cercle des Capitouls. Des dizaines de militants antifascistes se sont rassemblés en début de soirée devant la salle, après plusieurs jours d’appels à la mobilisation sur les réseaux sociaux. Mais la conférence avait, entre-temps, changé d’adresse. Elle devait se tenir 200 mètres plus loin, à côté des quartiers généraux de campagne de l’ancien maire de la ville. Lorsque les militants antifascistes sont arrivés sur place, ils se sont retrouvés face à un service de sécurité composé, notamment, de membres du groupe Génération Identitaire. Les fascistes ont été assiégés dans la place sous une pluie de projectiles divers. La police est ensuite intervenue. Au moins une personne a été blessée. La mobilisation avait fait renoncer à Robert Ménard de présenter sa conférence.

Lorsqu'un flare lancé par un antifa enflkamme le jet d'une gazeuse d'un fasciste