TrapWire est un système capable de collecter et d’interpréter aux Etats-Unis, mais potentiellement aussi dans le monde entier, des informations en provenance de caméras de surveillance. Au moyen de celles-ci, l’on tente notamment d’enregistrer les préparatifs d’attaques, de sorte que des mesures puissent être prises. En effet, affirme-t-on, ces préparatifs exigent une étude de la cible et donc des visites préliminaires. La technologie Trapwire serait non seulement utilisée aux Etats-Unis, mais aussi à l’étranger, entre autres en Grande-Bretagne et au Canada.

La technologie TrapWire utilise du software de corrélation des observations (à la recherche de modèles) et, selon la rumeur, du software sophistiqué de reconnaissance faciale. Elle a été développée par Abraxas Applications, une division d’Abraxas Corp, une entreprise qui appartient à son tour au Cubic Group. Ce dernier incorpore plusieurs sociétés proposant une gamme complète de services aux instances militaires, policières et gouvernementales. D’Abraxas, l’on sait qu’elle occupe pas mal d’ex-collaborateurs de la CIA, notamment au sein de l’équipe directoriale. Aujourd’hui, TrapWire Inc. constitue une entreprise en soi, basée en Virginie. L’entreprise qualifie son software TrapWire “de moyen simple mais puissant de collecter et d’enregistrer des rapports relatifs à des activités suspectes. Une fois qu’une activité suspecte est entrée dans le système, elles est analysée et comparée avec des données provenant d’autres régions dans un réseau, en vue de distinguer des modèles comportementaux indiquant qu’une attaque se prépare.”

Les clients sont notamment de grandes villes telles Los Angeles et New York City, mais aussi Las Vegas, qui a installé le software dans un certain nombre de ses grands casinos. TrapWire serait aussi utilisé par des services de police, dans de vastes ‘fusion centers’, où des informations sont collectées. Les différents corps de l’armée américaine (Army, Marines, Navy) y recourent également.

voir le site de TrapWire

Etats-Unis: TrapWire Inc

La police d’Irlande du nord a tiré des balles en plastique et utilisé des auto-pompes ces deux dernières nuit en s’interposant entre groupes républicains et loyalistes (pro-britanniques). 47 policiers ont été blessés par des jets cocktails Molotov, des briques et de feux d’artifices, ainsi que par une voiture lancée contre leurs rangs. Le week-end passé, il y avait eu une première vagues d’affrontements après qu’un groupe loyaliste ait paradé dans un quartier catholique.

Irlande du Nord: Deux nuits d’affrontements à Belfast

A Modder East (environ 30 km à l’est de Johannesburg), la mine Gold One avait licencié 1.044 ouvriers (plus de la moitié des employés de la mine) en juin après une grève sauvage organisée par le petit syndicat PTAWU. La justice avait déclaré le mouvement illégal, l’entreprise (contrôlée par des capitaux chinois) avait licencié les grévistes. Les incidents sont survenus alors que le processus de réembauche a commencé, en raison des pressions des anciens grévistes pour être réengager: pressions contre l’entreprise et contre les jaunes.

Ce lundi, quelque 200 hommes armés de bâtons et de barres de fer tentaient de bloquer les accès à la mine. Les forces de l’ordre sont intervenues, reconnaissant avoir fait usage de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc en fin de matinée. Quatre personnes ont été hospitalisées, certains auraient été blessées par balles.

Episode du jour de notre feuilleton des programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE : LOTUS (Localisation of threat substances in urban society).

Le projet LOTUS a pour but de créer un système qui pourra détecter la production illicite d’explosifs et de drogues au stade de production.
Le concept LOTUS travaille sur la possibilité de détecter des traces de substances chimiques sur une large zone urbaine. Les détecteurs pourront être placés à des points fixes mais la majorité des détecteurs devraient être mobiles. Ces détecteurs échantillonnent l’air. Lorsqu’une substance suspecte est détectée en quantité élevée, des informations sur le type, la localisation, la quantité et l’heure sont enregistrées et envoyées à un centre de collecte et d’évaluation de donné pour analyse.
Plusieurs indications dans la même zone déclenchent un code d’alerte permettant une enquête plus approfondie des agences de force de l’ordre et une intervention. Le projet est coordonné par le Swedish Defence Research Agency. Le projet lancé en 2009 a obtenu un budget d’environ 4.300.00€ dont environ3.200.000€ financé par l’UE.

Les programmes sécuritaires de l’UE (11): LOTUS

Les premiers contacts en vue de pourparlers entre le gouvernement colombien et les FARC se sont noués au Venezuela et à Cuba. Une réunion a eu lieu dans la ville vénézuélienne de Barinas, tandis qu’une dizaine de rencontres ont été organisées à La Havane. Au cours de ces contacts, confirmés le 27 août par le président colombien Juan Manuel Santos, un accord aurait été conclu sur un calendrier de négociations en six points qui seront discutés à Cuba, après qu’une table de négociation aura été mise en place à Oslo en octobre. A ce stade, aucun cessez-le-feu n’a été convenu pendant les négociations.

La police criminelle mauricienne a convoqué les syndicalistes accusés de non-respect de l’ordre d’arrêt des préparatifs de grève, émis le 3 août par le tribunal du travail pendant les négociations avec le patronat au début du mois. Les syndicalistes dénoncent la partialité du président de ce tribunal. Malgré l’ordre d’arrêt, les syndicalistes de l’industrie sucrière avaient maintenu l’exercice de vote à bulletin secret en faveur de la grève, le lundi suivant. Un accord avait été arraché in extremis entre employés et employeurs le 16 août et la grève n’a pas été déclenchée. Mais la procédure judiciaire anti-syndicale a donc commencée.

Ile Maurice: Syndicalistes poursuivis en justice

Episode du jour de notre feuilleton des programmes sécuritaires du 7e Programme-Cadre de Recherche et Développement de l’UE: STRAW (Security technology active watch)

La politique sécuritaire crée non seulement un besoin de plus en plus grand d’informations, mais aussi un grand besoin de plus en plus grand de partager et de contrôler efficacement l’accès à cette information. STRAW est un programme de coordination et de soutien dans le cadre du thème des recherches dans le domaine de la sécurité qui débouche sur un Service Européen de Veille Technologique (TW) sur les technologies de sécurité.

Le programme a d’abord identifié les principaux représentants du secteur de la sécurité principalement en Europe. Certains d’entre eux ont été invités à participer à un panel d’experts pour valider les résultats du projet. Une tâche principale sera la collecte de l’information pertinente liée aux technologies de sécurité. Les membres du réseau ont dans STRAW toute la documentation qui qu’ils considèrent comme intéressante. En collaboration avec le groupe d’experts, les partenaires analysent les informations recueillies au moyen d’outils TW pour présenter aperçu clair des menaces de sécurité et les opportunités existantes en matière de sécurité. L’un des principaux résultats sera de libérer une taxonomie sur la sécurité liée à une base de données avec des informations sur les fournisseurs, les utilisateurs et les technologies. Un wikibook est élaboré pour présenter les résultats de STRAW. L’élément interactif du Wikibook va s’assurer de la pertinence des résultats du projet au-delà de sa durée. Les principaux résultats du projet sont livrés aux utilisateurs éventuels de l’information principalement par le biais de la page Web de la STRAW et des workshops. Le programme a été intégralement mené à bien.

Lire le rapport public final (.pdf, en anglais)

Les affrontements qui ont eu lieu vendredi dans des environs de l’Université de Cali ont fait un mort dans les rangs de l’Escadron Mobile les Antitroubles de la police colombienne. Les policiers de l’ESMAD essayaient de disperser des manifestants qui barricadaient les rues. Une prime de 20 millions de pesos a été offerte pour l’arrestation de l’auteur.

Colombie: Un policier tué dans une manifestation

Le Parquet sud-africain a annoncé dimanche qu’il allait suspendre l’inculpation pour meurtre de 270 grévistes arrêtés après la fusillade de la mine de Marikana (nord) le 16 août au cours de laquelle 34 de leurs collègues avaient été abattus par la police. Les manifestants vont être remis en liberté conditionnelle et leur cas va être reporté dans l’attente de la conclusion des enquêtes.

Le magistrat n’avait pas indiqué sur quel texte il s’était basé jeudi en les inculpant pour meurtre. Les inculpés faisaient partie des grévistes, armés de lances et de machettes, sur lesquels la police a tiré. De nombreux juristes estiment qu’il a utilisé une loi anti-émeutes de 1956, toujours en vigueur, qui était très prisée du temps de l’apartheid. Le texte prévoit que soit inculpée pour meurtre toute personne arrêtée sur le site d’une fusillade impliquant la police, que les victimes soient des policiers ou non.

Talal Sayyad, 42 ans, résident palestinien de Jérusalem, s’était rendu mardi avec son épouse et ses cinq enfants à Tel Aviv pour la fête de l’Aïd. Lord d’une bagarre, il tente d’intervenir auprès d’un policier qui venait, selon lui, de tirer au Taser sur l’un des fauteurs de trouble. Il reçoit alors lui même cinq décharges de pistolet électrique sous les yeux de son épouse et de ses enfants. Une partie de la scène a été filmée par des badauds. On voit l’homme se faire « taser » et tomber au sol. Menotté par un agent de police, il tente ensuite de se relever et reçoit plusieurs autres coups de pistolet électrique tandis qu’une petite foule tente de convaincre l’agent de police d’arrêter.