Le Conseil d’Etat a reconnu vendredi la possibilité pour EDF de limiter le droit de grève dans ses centrales nucléaires, comme l’électricien, devenu une société privée, l’avait fait lors des mouvements sociaux de 2009. A cette époque, plusieurs organisations syndicales avaient contesté auprès du Conseil d’Etat des mesures prises par la direction générale, qui avaient notamment impliqué des réquisitions de salariés sur des sites de production nucléaire.

« Le Conseil d’État affirme tout d’abord la compétence de principe des organes dirigeants d’EDF pour limiter ainsi le droit de grève », dit la plus haute juridiction administrative française dans un communiqué publié vendredi, soulignant que, même privée, EDF reste « responsable d’un service public ». L’institution a également jugé que les mesures prises par le groupe n’étaient pas disproportionnées, comme le dénonçaient les syndicats.

Du 14 au 21 avril 2013 se déroulera en France la semaine internationale de solidarité avec les prisonniers politiques. En 2004, réunies à l’occasion de la première conférence internationale sur les prisonniers politiques à Donostia (Pays basque), plusieurs organisations ont adopté une déclaration faisant du 17 avril la Journée internationale des prisonniers politiques. Cette date, choisie en référence à la Journée du prisonnier palestinien instituée en 1975.

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France: Semaine pour les prisonniers politiques

Le syndicaliste Pierre-André Charrière a été acquitté. La Cour d’appel pénale du Tribunal cantonal l’a libéré de l’accusation de diffamation, portée par l’entreprise Barbey SA. En mai 2010, lors d’une grève des employés de cette fabrique d’aliments de Granges-Marnand, Pierre-André Charrière avait affirmé que l’employeur traitait les salariés «comme des esclaves» et qu’ils étaient licenciés s’ils se plaignaient de leurs conditions de travail. Les dirigeants de Barbey SA avaient déposé plainte pour diffamation, après la publication de ses propos dans le quotidien «24 heures».

Les 12 000 francs demandés par Barbey SA pour réparation morale ne lui ont pas été octroyés, les frais sont à la charge de l’Etat et le plaignant doit verser 1000 francs à Pierre-André Charrière pour ses frais d’avocat. La Cour d’appel ne suit donc pas les deux premiers verdicts de culpabilité rendus par la justice vaudoise. Le syndicaliste avait été condamné à 30 jours-amende par le procureur, puis sa peine avait été réduite à 10 jours-amende par le Tribunal de police.

Un militaire a été tué par un sniper dans une opération de harcèlement de la guérilla maoïste dans le district d’Echarate dans la région de Cusco. Echarate est une zone où se trouvent les plus grands gisements de gaz naturel. D’autre part, la police nationale péruvienne a arrêté Luis Antonio Barreto Lazare, 50 ans, dans le district de San Juan de Lurigancho. Barreto Lazare est accusé d’avoir dirigé les écoles populaires du PCP-SL à Chimbote et d’avoir participé à plusieurs opérations armées dans les années ’90.

Le domicile du journaliste algérien installé en Belgique, Mohsen Abdelmoumen, correspondant du quotidien La Nouvelle République, a été étrangement perquisitionné par la police belge. Aucune raison n’a été avancée pour justifier cette intrusion dans la maison de ce journaliste, connu pour ses positions clairement affichées contre l’intégrisme islamiste, le sionisme et l’impérialisme. Le journaliste, qui avait soutneu les sans-papiers et appelé à la libération de Georges Ibrahim Abdallah dans les colonnes de son journal, a déclaré: « Je viens de subir une perquisition de la police judiciaire belge diligentée par le Parquet du procureur du Roi, à mon domicile (…). Je pense que mes écrits dans le journal La Nouvelle République en sont la cause car la perquisition policière n’a pas lieu d’être et ne correspond à aucune procédure, puisque je ne relève d’aucun délit pénal auquel s’associent les perquisitions ».

Des milliers de Palestiniens indignés ont envahi les rues de la Cisjordanie, le jeudi, pour rejoindre les cortèges funèbres deux manifestants tués par les troupes israéliennes et du prisonnier palestinien mort en détention. Ces manifestations ont été parmi les plus importantes en Cisjordanie depuis des mois. Un détachement des Brigades des martyrs d’Al Aqsa [Jérusalem], le bras armé du Fatah, a tiré une salve d’honneur lors des funérailles. Les manifestations qui ont suivi ont donné lieu à de nouveaux affrontements.

Raul Rios Messie Miranda, membre depuis les années ’90 de la direction de la guérilla du PCP-SL de la région de Huánuco a été arrêté dimanche dans le district de Lima Carabayllo. Il est notament accusé d’avoir commandé l’embuscade qui a coûté la vie à un juge et à trois policiers en 2005, et dans cette même année, de l’opération contre le commissariat de Mangayacu où huit membres de la Police Nationale ont été tués.
Il aurait également été responsable de l’organisation, en 2012, les comités de soutien du PCP-SL dans le Huallaga. Il était apparu aux côtés de Florindo Eleuterio Flores, le « camarade Artemio » dans une interview télévisée réalisée en 2006.

Pérou: Arrestation d’un dirigeant maoïste

Daniel Ngami et Luc Mban Mongo, deux représentants syndicaux, membres d’une plate-forme de syndicats d’enseignants en grève depuis début mars pour des augmentations de salaires, ont été arrêtés -voire enlevés- par des policiers en civil. Le premier dans la nuit de lundi à mardi et le deuxième mardi dans la journée. Le porte-parole de la police a confirmé ces arrestations sans préciser leurs motivations.

Depuis début mars, les 9.500 enseignants du primaire et secondaire observent une grève « générale et illimitée » qui paralyse toute l’école. La fin des vacances de Pâques prévue le 8 avril ne devrait pas voir de reprise des cours. Les grévistes revendiquent un statut particulier qui doit donner lieu à des augmentations de salaires et une la revalorisation du point d’indice des enseignants de 60%. Le ministre de l’Enseignement primaire et secondair a affirmé il y a quelques jours que cette grève était « illégale.

La mort du détenu Maisara Abou Hamdiyeh continue de susciter des mouvement de protestation dans des prisons israéliennes et des heurts en Cisjordanie, notamment à Hébron et à Jérusalem-Est. Les affrontements se sont poursuivis mercredi dans le centre d’Hébron, la ville natale d’Abou Hamdiyeh, dans des scènes réminiscentes des intifadas (soulèvements) passées, selon des journalistes. Deux cousins de 16 et 17 ans ont été tués psar des balles à la tête lorsque des soldats israéliens ont ouvert le feu sur un groupe de Palestiniens qui lançaient des pierres en direction d’un barrage routier militaire près de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie.

Les commerces, écoles et bureaux étaient fermés: les habitants observent une grève générale de trois jours. Dans la vieille ville, une centaine de jeunes Palestiniens ont affronté toute la journée à coups de pierres des soldats israéliens qui ont répliqué par des tirs de balles caoutchoutées, de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes, pour la deuxième journée consécutive. Un officier israélien a été blessé à l’oeil par une pierre. A Naplouse (nord de la Cisjordanie), où une grève générale était également observée, environ 2.000 manifestants se sont rassemblés dans le centre-ville.

Les funérailles d’Abou Hamdiyeh doivent avoir lieu jeudi à Hébron. Selon son avocat, il s’était plaint de vives douleurs à la gorge depuis août 2012, mais il n’avait été traité qu’avec des antibiotiques. Le prisonnier malade n’a pas subi les examens appropriés avant le mois de janvier lorsque des cellules cancéreuses ont été détectées.

Palestine: Deux Palestiniens tués en Cisjordanie

Le 10 janvier de cette année, la chambre de l’application des peines de la cour d’appel de Paris avait décidé que Georges Abdallah pouvait être libéré dès le moment ou le ministère de l’intérieur rendait un avis d’expulsion contre lui. Le ministre avait empêché cette libération en ne signant pas cet arrêt, et le parquet avait été en cassation contre cette décision de libération. Il vient d’avoir gain de cause, ce 4 avril la cours de cassation a cassé et annulé la décision du 10 janvier 2013 et déclaré irrecevable la demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah.

EDIT: Voici les motifs de la cassation : Les juridictions de l’application des peines ne peuvent accorder la libération conditionnelle tant que le condamné n’a pas été placé sous le régime de la semi-liberté. Disposition applicable à un étranger condamné qui n’est pas l’objet de l’une des mesures d’éloignement du territoire (cf article 729-2).