Le 28 mars, dans la ville de Temuco, les forces spéciales ont mené une opération contre deux maisons particulières, l’une d’entre elles étant l’espace Pandemia. Douze personnes ont été arrêtées et les policiers ont annoncé avoir saisi non seulement des ordinateurs, des disques durs, etc. mais aussi du matériel pour fabriquer des engins explosifs (extincteur, mèche, minuteur, poudre noire).

Les proches des emprisonnés dénoncent un montage policier comme celui du Caso Bombas de Santiago, lequel, après des mois d’enquête et d’emprisonnement, s’est écroulé pour faute de preuves. Ils accusent la police d’avoir elle-même introduit ce matériel explosif dans la maison pour jyustifier l’opération. Il faut signaler que le procureur en charge de ce nouveau montage est celui qui avait mené la persécution de paysans mapuches en 2004. Sur les douze personnes arrêtées trois sont en prison préventive pour confection et port de matériel explosif. Les 6 relâchés vont devoir payer une amende.

Xabier Lopez Pena est dans un état critique son état de santé s’est considérablement aggravé au cours de ces dernières heures. L’avocat du prisonnier basque a passé l’après-midi avec lui et a indiqué qu’il pouvait conserver une certaine communication avec lui, mais seulement par des mouvements oculaires et les mains. Il ne parle pas. Le 11 mars dernier il avait été transféré ce jour-là de la prison de Fleury-Mérogis à l’hôpital de Corbeil-Essonnes, pour être soigné de la maladie cardio-vasculaire dont il souffre. Après quelques complications, le 13 mars, il a été emmené au service de cardiologie de la Pitié-Salpêtrière de Paris où il a été opéré le lendemain. Aujourd’hui, il se trouve toujours dans l’aile pénitentiaire de cet hôpital. Ni la prison, ni l’hôpital, ni aucune autorité n’a prévenu la famille ou les avocats de Xabier de son transfert et du lieu dans lequel il se trouvait. Personne n’a eu aucune nouvelle de lui du 11 au 19 mars et personne n’a été informé de son hospitalisation.

Sa situation médicale est très complexe et il aura besoin d’un suivi et d’un traitement particuliers dans les mois qui viennent. Mais nous qui connaissons le traitement réservé aux prisonniers politiques basques savons parfaitement qu’il est très difficile, voire impossible, de recevoir des soins adéquats en prison. Pour cette raison, ses avocats ont déposé une demande de mise en liberté.

“Escraches” est un mot qui provient des actions menées par des citoyens argentins, au temps de la dictature militaire, qui consistaient à suivre les responsables de la dictature pour condamner leurs exactions. Il est aujourd’hui utilisé par les espagnols pour définir des petites actions collectives visant à rappeler aux politiciens ou sièges de partis politiques que les citoyens dénoncent leur politique.

Une circulaire du Secrétariat d’Etat à la Sécurité demande à la police de faire face à ces actions qui se multiplient devant la situation que vivent les espagnols. La circulaire précise que la police devra procéder à l’identification préalable des participants à des actes de harcèlement de politiciens ou de sièges de partis politiques et que ceux-ci seront sanctionnés. La police devra également procéder à l’arrestation de ces personnes conformément à la réglementation en vigueur s’il s’agit d’actes constitutifs d’un délit. Les politiciens qui dénonceront des menaces ou du harcèlement par “escraches” pourront également compter avec une surveillance policière. Certains dirigeants du PP ont dénoncé des menaces et des actions de protestation à leur égard venant de la Plateforme des affectés par les hypothèques (PAH) visant à obtenir l’aboutissement du projet de loi relative à l’annulation de la dette suite à la cession du bien.

Espagne : Les « escraches » seront réprimés

La région de Mdhilla a connu, mercredi 27 mars, des affrontements entre des manifestants et les forces de l’ordre. Ces incidents interviennent, suite à des protestations de jeunes chômeurs de la région réclamant le recrutement dans la Compagnie Phosphate Gafsa (CPG). Les affrontements se sont poursuivis pendant la nuit et les forces de l’ordre ont utilisé des grenades lacrymogènes mais aussi des chevrotine contre les manifestants qui ont attaqué le siège du parti Ennahdha, saccageant au passage mobilier et détruisant des documents. Des blessés et quelques arrestations sont à dénombrer du côté des manifestants.

Tunisie: La police tire à la chevrotine contre des manifestants

Le Tribunal supérieur de Cali, la troisième ville de Colombie, a déclaré mercredi que le commandement des FARC n’était pas responsable de l’assassinat de l’archévêque de Cali, Isaias Duarte Cancino en 2002. En 2011, cinq membres du Secrétariat des FARC – « Timochenko », « Pablo Catatumbo», «Alfonso Cano» (tué en Novembre 2011), « Ivan Marquez » et « Efrain Guzman » (mort de causes naturelles en 2002) – ont été condamnés par contumace pour avoir ordonné l’assassiner de l’archévêque. Le témoignage à charge d’un repenti des FARC a été démasqué comme faux.

Les forces de sécurité ont capturé, à Sion, dans une zone rurale de la province de Mariscal Cáceres, Cuarto Chujandama Pinedo, alias «camarade Jaime». Il aurait fait partie du Comité Régional du Huallaga du PCP-SL où il aurait été proche du « camarade Artemio », puis serait parti dans la vallée de l’Apurimac, Ene et Mantaro (VRAEM).

La NPA a annoncé qu’elle procédera bientôt à la libération d’un policier capturé à un barrage routier à Nabunturan, (province de Compostela Valley) le 18 mars dernier. Un porte parole du mouvement maoïste a déclaré que cette libération est «en conformité avec la politique de clémence de prisonniers de guerre», les Conventions de 1949, ainsi qu’avec l’accord entre le gouvernement et l’insurrection sur le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire. «Aucune preuve suffisante n’a été apportée [à charge du policier] pour les crimes graves commis contre le peuple philippin et le mouvement révolutionnaire » a ajouté le porte-parole.

Un escroc anglais a berné trois zones de police belge en leur vendant des détecteurs de balles de golf qu’il a fait passer pour des machines permettant de débusquer de la drogue, des explosifs et des cadavres. L’homme vendait ces machines à 20.000 euros pièce alors qu’elles n’en valaient que 13 euros l’unité. En 2008, après une présentation de la machine qui s’avère concluante, les zones de police de Geel, de Courcelles-Fontaine-l’Evêque et de Flémalle se laissent tenter par ce nouvel outil. « Très vite, on a vu qu’on obtenait pas les résultats espérés », explique le chef de zone de la police de Courcelles-Fontaine-l’Evêque. « A l’époque, on nous demandait de faire preuve de management audacieux. Nous avons été grugés », commente, pour sa part l’ancien chef de zone de Flémalle.

La tension monte d’un cran chez Meister à Sprimont. L’administrateur-délégué allemand de la société va déposer plainte pour vandalisme. Par ailleurs, il n’a pas retrouvé certaines marchandises bloquées toute la semaine dernière par les travailleurs et aucune image vidéo puisque les enregistreurs des caméras de surveillance ont également disparu. Une dizaine d’ordinateurs avec des dossiers de maintenance et de planning n’ont pas été retrouvés non plus. L’administrateur-délégué de Meister pense que les pièces manquantes ont été jetées dans l’étang juste derrière l’entreprise. Côté syndical, on dément avoir balancé ces marchandises dans l’étang. Lundi matin en assemblée du personnel, la soixantaine d’ouvriers de Meister a voté contre la reprise du travail. La grève entamée lundi dernier va donc se poursuivre.

Au Chili, la journée du jeune combattant commémore l’assassinat le 29 mars 1985 de deux jeunes frères : Rafael et Eduardo Vergara Toledo par des Carabiniers de la dictature de Pinochet. Cette date, devenue éphéméride au Chili, beaucoup d’organisations sociales, anarchistes et des mouvements politiques de gauche réalisent différentes actions culturelles, politiques et mémorielles en commémoration.

En prélude à la journée du jeune combattant, la nuit du dimanche 24 mars a été le théâtre d’affrontements entre les Forces spéciales des Carabiniers et des manifestants dissimulés sous leur capuche alors qu’ils construisaient et incendiaient des barricades dans la région métropolitaine de Villa Franca, bloquant ainsi totalement le trafic sur l’Avenue 5 avril. C’est à l’aide d’autopompes que les Forces Spéciales ont pu venir à bout des incendies constituées par les barricades de planches et de poubelles et à disperser les manifestants. Les Forces Spéciales qui ont affronté les manifestants sont restées sur place.

Chili: Barricades à Villa Franca