Plus de 400 indépendantistes ont manifesté, à Barcelone au milieu d’une importante force de police. Les manifestant·es voulait marquer le premier anniversaire de la condamnation par la Cour suprême des neufs indépendantistes, qui avait conduit à plusieurs nuits d’émeutes dans la capitale catalane (voir notre article). À la fin de la manifestation, les manifestants ont bloqué la route avec du mobilier urbain déclenchant des affrontements avec les Mossos (la police catalane). Cette manifestation, qui s’est tenue à l’appel des Comité de Défense de la République (CDR), s’est tenue malgré l’interdiction de se rassembler à plus de 6 personnes en vigueur dans la capitale.

Affrontements à Barcelone lors d'une manifestation indépendantiste

Affrontements à Barcelone lors d’une manifestation indépendantiste

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Lundi 12 octobre, des milliers de membres des communautés indigènes de Colombie ont manifesté lundi, jour de commémoration de l’arrivée de Christophe Colomb sur le continent américain et de la fête nationale en Espagne. Les manifestant·es ont convergé vers Cali pour dénoncer les massacres systématiques. Ils demandent également à être consultés sur les grands projets qui impactent leurs territoires, et la pleine mise en oeuvre des accords de paix de 2016 entre le gouvernement et les FARC. Ils se sont mis en route, aujourd’hui, vers Bogotá pour exiger une rencontre avec le président Ivan Duque. Cette rencontre a pour but de protester contre la violence et le non-respect des accords de paix de 2016 avec les FARC.

Manifestations des natifs contre les violences et pour le respect des accords de paix avec les FARC

Manifestations des natifs contre les violences et pour le respect des accords de paix avec les FARC

En 2018, le collectif décolonial “Bruxelles Panthères” envoyait une lettre à Pascal De Handschutter (PS), bourgmestre de Lessines, pour lui demander que le carnaval des Deux Acren (entité de Lessines) s’organise sans “défilé des nègres” (une partie du cortège où les gens pratiquent le blackface). Suite à cette lettre, cette partie du cortège a été annulée mais, le bourgmestre de Lessines a porté plainte contre Nordine Saidi pour « menace d’attentat et harcèlement » (voir notre article).
Une cagnotte a été lancée pour le soutenir en payant les 2500 euros de frais de justice. Plus d’infos ici.

Bruxelles Panthères poursuivie en justice

Bruxelles Panthères poursuivie en justice

Le président de Derry de Saoradh a comparu devant le tribunal, lundi 28 septembre, avec trois autres hommes, à la suite des affrontements à l’extérieur de la prison de Maghaberry. Le président était accusé de trouble à l’ordre public tandis que les trois autres étaient accusé de participation à une émeute. Par ailleurs, deux des militant·es, comparaissant individuellement à Lisburn Magistrates Court depuis leur garde à vue via une vidéo-conférence, étaient également accusés de possession de feux d’artifice sans permis.

Ce procès entre dans le cadre d’une manifestation qui s’était déroulée, le samedi 26 septembre devant la prison de Maghaberry. Cette manifestation, regroupant 200 personnes avait pour but de soutenir le docteur Hijjawi Bassalat, en grève de la faim contre son isolement forcé dans le module de Foyle House dans la prison de Maghaberry (voir notre article). Elle avait donné lieu à des affrontements avec la police. Les quatre militant·es ont été libérés moyennant une caution de 500 £ à condition qu’ils vivent dans des adresses approuvées par la police, se présentent à la police trois fois par semaine et « ne doivent pas être à moins de 100 mètres d’une manifestation notifiée ou non ». Les affaires ont toutes été renvoyées au 26 octobre.

Plusieurs militants du Saoradh en procès suite à une émeute devant la prison de Maghaberry

Plusieurs militants du Saoradh en procès suite à une émeute devant la prison de Maghaberry

 

Jalil Muntaqim est en détention depuis plus de 49 ans après avoir été arrêté puis reconnu coupable des meurtres de 1971 de deux policiers à Harlem. Au moment de l’incident de Harlem, il était un membre clandestin de l’aile clandestine des Panthers, l’Armée de libération noire qui avait revendiqué la responsabilité de l’attaque. Jalil Muntaqim vient d’obtenir sa libération conditionnelle après au moins dix précédentes tentatives infructueuses devant la commission de la libération conditionnelle de l’État de New York (voir notre article). Selon les termes de sa libération conditionnelle, il doit être libéré de la prison à sécurité maximale de Sullivan dans le nord de l’État de New York avant le 20 octobre. La libération de Muntaqim a été vigoureusement combattue par le syndicat de police de New York, la PBA, et par la veuve de l’un des policiers exécuté.

Jalil Muntaqim, AKA Anthony Bottom

Jalil Muntaqim, AKA Anthony Bottom

Une campagne de surveillance menée par des services iraniens contre les dissidents du régime, qui dure depuis six ans, a été mise au jour. Depuis 2014, Rampant Kitten (le groupe de piratage à l’origine à l’origine de cette campagne) lançait des attaques pour espionner leurs victimes, notamment via le détournement de comptes Telegram, l’extraction de codes d’authentification à deux facteurs via des SMS, des enregistrements téléphoniques, l’accès aux informations de compte KeePass et la distribution de pages de phishing malveillantes à l’aide de faux comptes de service Telegram.

Ils ont utilisé des documents malveillants pour attaquer leurs victimes et voler autant d’informations que possible stockées sur l’appareil infecté. Le document intitulé « Le régime craint la propagation des canons révolutionnaires.docx » (traduction) permettait à Rampant Kitten de mener ses attaques. Une fois ouvert, le fichier chargeait un modèle de document à partir d’un serveur distant (afalr-sharepoint [.] Com), qui se fait passer pour un site Web d’une organisation à but non lucratif qui aide les dissidents iraniens. Il téléchargeait ensuite un code de macro malveillant, qui exécute un script batch pour télécharger et exécuter une charge utile de l’étape suivante. Cette charge utile vérifie ensuite si le service de messagerie Telegram est installé sur le système des victimes. Si tel est le cas, il extrait trois exécutables de ses ressources. Ces exécutables incluent un voleur d’informations qui prend les fichiers Telegram de l’ordinateur de la victime, vole des informations de l’application de gestion des mots de passe KeePass, télécharge tout fichier qui se termine par un ensemble d’extensions prédéfinies, enregistre les données du presse-papiers et prend des captures d’écran. Rampant Kitten utilise également des pages de phishing usurpant l’identité de Telegram.

Une application Android malveillante a également été découverte. Elle était déguisée en service pour aider les Iraniens en Suède à obtenir leur permis de conduire. Une fois que les victimes téléchargaient l’application, la porte dérobée volait leurs messages SMS et contournait la double authentification (2FA) en transférant tous les messages SMS contenant des codes 2FA vers un numéro de téléphone contrôlé par un attaquant. L’une des fonctionnalités uniques de cette application malveillante est de transférer tout SMS commençant par le préfixe G- (le préfixe des codes d’authentification à deux facteurs de Google) vers un numéro de téléphone qu’il reçoit du serveur C2. Il convient de noter que l’application lance également une attaque de phishing ciblant les identifiants du compte Google (Gmail) des victimes. Il récupère également les données personnelles (comme les contacts et les détails du compte) et enregistre l’environnement du téléphone.

Plus d’infos ici et ici.

Gmail et Telegram compris par des pirates au service du régime

Gmail et Telegram compris par des pirates au service du régime

Le Dr Issam Hijjawi Bassalat et des prisonniers républicains irlandais ont entamé une grève de la faim le 16 septembre pour protester contre l’isolement du Dr Hijjawi Bassalat par les autorités pénitentiaires (voir notre article). Plus de 50 prisonniers ont rejoint cette grève dont 20 détenus à la prison de Maghaberry à Co Antrim et 21 détenus à la prison de Portlaoise. Par ailleurs, 3 prisonnières républicaines, Mandy Duffy, Sharon Jordan et Christine Connor, actuellement détenues au Hydebank Wood College et à la prison pour femmes, ont rejoint la grève hier.

Sharon Rafferty, Mandy Duffy et Christine Connor

Sharon Rafferty, Mandy Duffy et Christine Connor

Suite à la pression d’organisations sionistes et de leurs avocats, Zoom a décidé de censurer un webinaire de Leila Khaled prévu à l’Université d’État de San Francisco. L’événement a également subi des restrictions de la part de Facebook. Mercredi, l’événement a eu lieu via YouTube mais, peu après le début, la société a coupé le canal vidéo, le remplaçant par un avis disant : « Cette vidéo a été supprimée, parce que qu’elle violait les conditions d’utilisation de YouTube. » Leila Khaled devait prendre la parole en compagnie du dirigeant militaire anti-apartheid sud-africain Ronnie Kasrils, d’activistes américains et d’anciens prisonniers politiques comme Sekou Odinga et Laura Whitehorn, ainsi que de la professeure Rula Abu Dahou, directrice de l’institut des études féminines à l’Université de Birzeit, en Cisjordanie occupée.

Zoom fait régulièrement l’objet de critiques pour son manque de sécurité et ses collaborations avec les différents gouvernements et forces de répression du monde entier (voir notre article). Nous conseillons l’utilisation de Jitsi qui constitue une alternative sécurisée et permet de se prémunir contre l’espionnage policier. Pour nos conseils sur l’utilisation de Jitsi (alternative sécurisée à Zoom): ici.

La députée palestinienne et icône de la résistance, Leila Khaled

La députée palestinienne et icône de la résistance, Leila Khaled