Dimanche 15 juillet, l’armée irsaélienne a mené des raids dans des maisons situées dans le camp de réfugiés de Jalazone au nord de Ramallah. Les habitants se sont révoltés ce qui a mené à des affrontements. L’armée d’occupation a alors tiré à balles réelles blessant neuf personnes. L’armée a également emprisonné sept autres personnes. Deux jours plus tard, quatre enfants Palestiniens, qui jouaient au football, ont été tué sur une plage de la bande de Gaza par des tirs de missiles israéliens.

Raid israélien à Beit Ummar (archive)

Raid israélien à Beit Ummar (archive)

Jeudi 18 juillet, un proche de Macron a été identifié dans une vidéo, dans lequelle on le voit frapper des manifestants à l’occasion des manifestations du premier mai. Il s’agit d’Alexandre Benalla, un ancien responsable de la sécurité de Macron durant la campagne présidentielle et ensuite chef de la sécurité durant les déplacements du président. Il était présent le premier mai, car il avait demandé à assister à la gestion d’une grande manifestation par la police. Celle-ci lui avait fournit un de ses casques ainsi qu’un brassard. On peut voir, dans cette vidéo, Alexandre Benalla agresser par derrière un manifestant à terre et encerclé par les CRS. Il avait été discrètement mis à pieds pendant 15 jours.

Les manifestations du premier mai 2018 avaient mené à des affrontements entre manifestants et policiers à Paris et Rennes (voir notre article).

Alexandre Benalla

Alexandre Benalla

Mardi 17 juillet, la police espagnole a chargé les travailleurs d’Amazon du centre logistique de San Fernando de Henares (dans la périphérie de Madrid). Ces travailleurs participent à une grève de trois jours contre un plan de la direction visant à réduire les salaires, à réduire les temps de repos, le tout dans de mauvaises conditions de travail. Le premier jour de grève a rassemblé l’ensemble des salariés, à l’exception des travailleurs temporaires qui avaient reçus des menaces de la direction.

Un dépôt d’Amazon

Un dépôt d'Amazon

Mardi 17 juillet, Jordi Borràs, un journaliste indépendantiste catalan et spécialiste de l’extrême droite, marchait dans une rue du centre ville lorsqu’une personne l’a attaqué en criant “¡Viva Franco!” et “¡Viva España!”. L’agresseur lui infligé de violents coups, qui engendrèrent un nez cassé et plusieurs contusions. Alors que des passants tentaient de stopper l’agression, l’agresseur a sorti une plaque de la police espagnole.

Le journaliste Jordi Borràs après avoir été agressé

Le journaliste Jordi Borràs après avoir été agressé

Samedi 14 juillet, des fascistes manifestaient à Londres pour réclamer la libération de Tommy Robinson, fondateur du mouvement néo-fascistes « English Defence League ». Ils ont été confronté par des contre-manifestants anti-fascistes et ont dû se réfugier dans un bâtiment sous la protection de la police. Ils ont ensuite lancé des saluts nazi tout en restant à la fois derrière la ligne de police et une vitrine.

Manifestation antifasciste à Londres contre les sympathisants de l’EDL (archive)

Vendredi 13 juillet, une opération de police massive a eut lieux à Turin, contre des militants actifs dans les mouvements étudiants ; dans les actions anti-expulsion de logement et No-TAV Neuf militants ont été assigné à résidences et des mesures préventives ont été prises contre 15 autres militants. Par ailleurs, le centre social Askatasuna et l’espace populaire Neruda ont été pris d’assaut par la police.

Cette opération est en lien avec des affrontements entre policiers et militants, ayant eut lieux à l’occasion de la manifestation du premier mai 2017 (voir notre article). Le procureur Rinaudo a cité des preuves de nature explicitement politiques pour justifier ces arrestations. Ainsi, il est notamment reproché aux militants d’avoir formé à cette manifestation un bloc séparé de celui du bloc des syndicats traditionnels et du parti démocrate. Plus d’information ici

Les incidents de Turin

Les incidents de Turin

Vendredi 13 juillet, le collectif « Sanfermines 78 Gogoan! » a rapporté que plusieurs habitants de Pampelune (une ville de Navarre) qui avaient accroché sur leur maison des bannières liées au 40e anniversaire des événements de 1978, ont été convoqué par la police et accusé d’outrage à l’état.

Lors des fêtes de San Fermin de 1978, la police avait chargé et tiré à balles réelle sur des manifestants qui réclamaient une amnistie totale pour des prisonniers victimes de la répression franquiste. Elle avait blessé environ 150 personnes et tué le jeune Germán Rodríguez. Les habitants de Pampelune continuent à réclamer justice 40 ans après ce meurtre policier.

Une banderole accrochée par les habitants de Pampelune

Une banderole accrochée par les habitants de Pampelune

On pensait cette « petite » affaire finie, après près de sept ans de procédure, mais dans un courrier datant du 11 juillet, les accusés ont appris que l’affaire se poursuivrait en septembre devant la chambre des mises en accusation.

Pour rappel, des pancartes avaient sillonné les manifestations bruxelloises d’octobre 2011 à juin 2012 en représentant le Commissaire Vandersmissen une gazeuse à la main surplombant la légende « Obersturmfuhrer Vandersmissen ». Celui-ci avait alors porté plainte et s’était constitué partie civile.

L’affaire avait été une première fois entendue en janvier 2017 par la chambre du conseil (le commissaire ayant demandé un report lors d’une première audience en novembre 2016). Cette chambre avait décidé de requalifier les « atteinte à l’honneur, calomnie, diffamation, incitation au meurtre » en « injures », tombant donc sous le coup de la prescription et mettant fin aux poursuites contre le présumé concepteur et les présumés porteurs des pancartes.

Le commissaire avait fait appel de cette décision devant la chambre des mises en accusation qui avait confirmé la décision de la chambre du conseil en mai 2017 (voir notre article). Il avait alors entamé un pourvoit devant la cours de cassation pour casser ce jugement, ce qu’il a obtenu. L’affaire sera donc une nouvelle fois entendue par la chambre des mises en accusation en septembre 2018.

Un aperçu de la pancarte

Vendredi 13 juillet, deux membres du Grup Yorum (Selma et Inan Altın), un groupe musical marxiste turque, ont demandé l’asile politique en France.
Selma et Inan Altın sont entré en clandestinité en octobre 2017, alors que l’état turc lancé une enquête à l’encontre des musiciens du groupe. Ils sont réapparus à Paris pour demander l’asile politique. Selma et Inan Altın sont également sur la liste grise, une des cinq liste du ministère de l’Intérieur turc qui promet une récompense à qui permettrait la capture des opposants présents sur ces listes.

Le Grup Yorum est un groupe musical révolutionnaire qui existe depuis plusieurs décennies. Ils soutiennent, par leurs chansons, différents mouvements révolutionnaires
et son très appréciés en Turquie comme en Europe (voir notre article). Ainsi les concerts du groupe, publics et gratuits, ont rassemblé jusqu’à un million de fans, et ses vingt-trois albums se sont vendus à dix millions d’exemplaires. Sur les dix-huit musiciens de Grup Yorum, onze sont actuellement en détention préventive depuis plus d’un an, sans même avoir comparu, un vient d’être relâché et six (dont Selma et Inan) sont recherchés par la police turque.

Concert Grup Yorum en solidarité avec Erdal Gokoglu

Concert Grup Yorum en solidarité avec Erdal Gokoglu

Jeudi 12 juillet, Red Fawn Fallis, une militante qui protestait contre le projet de pipeline à Standing Rock (Dakota du Nord), a été condamnée à 4 ans et 9 mois de prison. Elle était accusée d’avoir tiré au pistolet alors que des policiers tentaient de l’arrêter.

Red Fawn Fallis est membre du clan Oglala (un des clans formant la tribu des Lakotas) présent sur la réserve de Standing Rock. Beaucoup de personnes étaient présentes à l’audience pour la soutenir.

Les Lakota luttent depuis 2016 contre la construction d’un pipeline pétrolier, par la société Energy Transfer Partners, qui menace de polluer l’approvisionnement en eau de la réserve. Plus de 700 avaient été arrêté dans le cadre de cette lutte. Les manifestants avaient obtenu une modification du trajet du pipeline mais celui-ci a tout de même été construit il y a un an (voir notre article).

Face à face à Standing Rock

Face à face à Standing Rock