Le matin du 20 avril, les unités antiterroristes de la police polonaise sont rentrés brutalement dans une maison squattée par des activistes, rue Mariacka à Katowice. La police a utilisé des balles en caoutchouc, des gaz et des grenades assourdissantes. Au total, 21 personnes ont été battues puis arrêtées, 3 d’entre elles ont dû être hospitalisées, et l’une a même fait une crise d’épilepsie. Immédiatement, les prisonniers ont déclaré le commencement d’une grève de la faim contre leur emprisonnement. La raison de l’arrestation est d’avoir ‘brisé la tranquillité publique’, dans l’immeuble auparavant vide que constituait le squat.

Les activistes s’étaient réunis dans cette maison pour organisé un ‘Forum Economique Alternatif’, un contre-sommet envers le Congrès Economique Européen qui devait entre autres discuter du traité TTIP. Ce contre-sommet s’est fait dans l’une des nombreuses maisons vides en attente de démolition pour être transformé en immeuble de bureaux. Sur la façade, les anarchistes et syndicalistes avaient accroché une banderole « Le capital humain résiste ! ».

Pologne : 21 anarchistes et opposants au TTIP arrêtés lors d’une opération antiterroriste

Emprisonnés en juillet 2014, Graziano, Francesco et Lucio sont inculpés via des charges anti-terroristes pour le sabotage du chantier de Chiomonte. Les charges anti-terroristes ont été ajoutées aux autres en décembre dernier, ce qui a eu pour effet de les faire passer au régime d’isolement. Leur procès commencera ce jeudi 23 avril à 9h, au tribunal de Turin où un rassemblement solidaire aura lieu dés le début du procès.

Affiche de solidarité avec les 3 No TAV.

Savvas Xiros pourrait être libéré très rapidement suite au vote d’une loi allant dans ce sens. Emprisonné depuis 13 ans dans un état de santé grave suite à l’explosion de sa propre bombe, les prisonniers grecs en grève de la faim avait fait de sa libération une revendication prioritaire.

Savvas Xiros était membre de l’Organisation Révolutionnaire du 17 Novembre, organisation marxiste armée née en 1973. Active durant 30 ans, 17N est l’une des seules organisations armées issues des années 1970 à avoir survécut aussi longtemps sans qu’aucun de leurs membres ne soient arrêtés. En 2002, la bombe que portait Savvas Xiros explose prématurément le laissant gravement blessé. Des agents du FBI dépêchés sur place pour démanteler l’organisation avant les jeux olympiques l’interrogeront alors que sa vie est en danger et qu’il a été drogué. L’agent du FBI qui a interrogé Savvas dans cet état a d’ailleurs été grassement décoré. En prison, l’état de santé de Savvas s’est encore aggravé : il est aujourd’hui aveugle, paralysé et handicapé à 98%.

17-N avait frappé durement les intérêts américains et turques en Grèce durant sa période d’activité, exécutant plusieurs agents de la CIA, anciens collabos, diplomates et militaires impérialistes. Les gouvernements américain et turque ont donc réagit rapidement à l’annonce de la libération prochaine de ce prisonnier révolutionnaire. Une rencontre doit avoir lieu prochainement entre John Kerry -Affaires Etrangeres US- et le ministre des affaires étrangères grec, la libération de Savvas sera probablement à l’ordre du jour.

Savvas Xiros

Savvas Xiros

Après 48 jours de grève de la faim des prisonniers politiques grecs, le gouvernement grec vient de valider une série de lois en lien avec les revendications du DAK (Réseau des Combattants Emprisonnés). La victoire la plus significative st évidemment l’abolition des prisons de type-C, les prisons spéciales de haute-sécurité pour prisonniers politiques et rebelles. La loi « anti-capuche » voit son cadre rétrécir puisque le port d’un masque ne sera une circonstance aggravante que pour les vols à main armée. Pour ce qui concerne l’utilisation de l’ADN : un expert indépendant sera désigné à chaque fois que du matériel génétique sera utilisé. Enfin, l’autre victoire significative des prisonniers est la loi qui permet aux prisonniers condamnés à perpétuité, ayant purgé 10 ans de leur peine et invalides à plus de 80% de terminer leur peine à domicile avec un bracelet électronique. Savvas Xiros, handicapé à 98% et emprisonné depuis 13 ans devrait donc pouvoir quitter la prison très prochainement.

Le DAK (dont 8 prisonniers étaient toujours en grève de la faim) a annoncé mettre un terme à sa grève de la faim qui durait depuis le 2 mars suite à l’annonce du vote.

D’autres lois concernant le monde carcéral ont également été votées ce vendredi en Grèce : concernant l’enfermement des mineurs (le cadre le permettant est réduit), concernant l’enfermement en général, et concernant les centres fermés pour illégaux. 3.500 personnes sans documents d’identité vont être libérées.

Les revendications non-acceptées des prisonniers sont l’abolition des lois anti-terroristes 187 et 187A, que les élus Syriza avait pourtant dénoncé lorsqu’elles avaient été votées au début des années 2000…

Depuis la prise de pouvoir de Syriza le 25 janvier dernier, le mouvement anarchiste grec a multiplié les actions pour soutenir les revendications des prisonniers grecs dans la rue. Récemment encore, la nuit du 12 au 13 avril, l’ELF (Earth Liberation Front, qui en Grèce est une cellule de la FAI-IRF) avait incendié un abattoir à volailles, revendiquant cette action en solidarité avec les prisonniers politiques en grève de la faim.

Extrait du communiqué du DAK « C’est également un résultat positif pour le combat global contre le patronat et le nouveau totalitatisme qu’ils imposent, c’est aussi un pas de plus vers une société sans classes. Notre but est d’utiliser cette victoire et le nouveau territoire conquis pour devenir plus dangereux encore envers le pouvoir. Nous partageons les flammes de la victoire avec tous ceux qui ont vu en cette lutte une cause commune et ont prit part dans notre combat ».

Incendie d’un abattoir.

Incendie d'un abattoir.

Depuis deux jours, la police athénienne était très présente aux alentours de l’Université occupée par les anarchistes depuis trois semaines pour y porter la lutte des prisonniers. Hier, plusieurs manifestations avaient eu lieu devant l’université, dont l’une contre la mine d’or à Skouries. Ce matin vers 6h (heure locale) la MAT (CRS grecs) avait encerclé toutes les entrées de l’Université et donné un ultimatum de 10 minutes aux occupants pour quitter les lieux. Au moins 14 personnes ont été arrêtées, les manifestants sont rassemblés devant le QG de la police.

Un premier vote du Parlement grec, hier, a approuvé un projet de loi pénal qui supprime notamment les prisons de haute sécurité de type C.

La police cherche l’entrée de l’Université.

La police cherche l'entrée de l'Université.

Une technique ‘bien connue’ pour surveiller le possesseur d’un téléphone est le ‘IMSI Catcher ». Un IMSI Catcher est un engin utilisé par la police qui se substitue à une antenne GSM (et se fait passer pour elle). Une fois connecté à cette fausse antenne, le IMSI Catcher aura les moyens de faire parler un téléphone. Lorsque la police ignore le numéro de téléphone d’un manifestant -par exemple- elle peut activer un IMSI Catcher pour connaître ce numéro.

Il y a quelques jours, les manifestants qui s’étaient rassemblés devant l’Assemblée Nationale -visiblement très au fait des nouvelles technologies- ont d’ailleurs détecter deux IMSI Catchers dans les alentours de la manifestation.

Heureusement, il existe à présent une application pour Android qui détecte si un IMSI Catcher se trouve dans les alentours, si il est activé, si il vous cible, ou si il est en train de vous écouter. Il y a 6 niveaux d’alertes :

1. Repos, l’application charge,

2. Normal, l’application est allumée, rien à signaler,

3. Medium, une antenne-relais chiffre peu ou pas, les communications peuvent être interceptées.

4. Haut, un IMSI Catcher est actif dans les alentours.

5. Dangereux, le IMSI Catcher vous cible spécifiquement.

6. COURREZ, votre téléphone est en train d’être manipulé. Pour ce niveau, les développeurs de l’application conseillent de détruire ou de se débarrasser du téléphone puisqu’il pourrait être compromis irréversiblement.

Cette merveilleuse application est nommée « Android IMSI Catcher Detector ». Elle n’est pas téléchargeable via le Google Play Store (pour des raisons de principes et de sécurité). L’APK (éxécutable Android) peut être téléchargée via ce site (en cliquant sur « Android-IMSI-Catcher-Detector.apk »). Téléchargez ce fichier depuis votre smartphone, allez dans Paramètres -> Sécurité -> Cochez la case « Sources Inconnues ». Ouvrez ensuite l’APK pour l’installer.

Une fois l’application ouverte, voyez le menu « Settings » dans le volet gauche pour activer plus de sécurités. L’application n’est disponible qu’en anglais pour le moment.

Les 6 niveaux d’alerte d’Android IMSI Catcher Detector.

Les 6 niveaux d'alerte d'Android IMSI Catcher Detector.

Dans le cadre de l’enquête sur « l’évasion des Cellules de Feu », la police grecque est à la recherche de personnes qui sont rentrées en contact de façon occasionnelle avec les membres emprisonnés de la Conspiration des Cellules de Feu. Ce seraient des personnes qui éditent un journal anarcho-insurrectionaliste britanique. Des policiers grecs feront la route pour s’entretenir avec leurs homologues anglais.

Partie du processus de rapprochement actuel de Cuba vers les Etats-Unis, le Président Obama vient de demander au congrès américain le retrait de la liste noire des « États soutenant le terrorisme ». Cuba y était présent depuis 1982 pour avoir accordé l’asile à des militants de l’ETA, des FARC et d’autres mouvements de guérilla d’Amérique latine, et des réfugiés politiques états-uniens, à commencer par Assata Shakur, après son évasion en 1979.

USA/Cuba : L’ile en phase d’être retirée des « états terroristes »

Le gouvernement belge veut élargir massivement son parc carcéral, la figure de proue de projet est la maxi-prison de Haaren (Région bruxelloise) qui sera la plus grande prison belge une fois construite. L’enquête publique vient de débuter et a lieu du 3 avril au 2 mai. La précédente enquête publique sur ce sujet s’était également faite sur un très court laps de temps et pendant des vacances, ce qui est une façon comme une autre d’expédier le projet au plus vite pour ses promoteurs. L’enquête publique doit déboucher sur l’obtention des permis d’urbanisme, certains opposants qui voudraient protester par une voie légale à la maxi-prison pourraient utiliser cette enquête pour trouver des failles dans le projet, ce qui permettrait éventuellement de le ralentir.

Du 17 au 19 avril, aura lieu un week-end de fêtes et d’actions au Keelbeek -terrain prévu pour la construction de la prison- occupé depuis le mois d’août par les opposants à la prison.

Le programme est ici.

Ni prison ni béton, Keelbeek libre.

Ni prison ni béton, Keelbeek libre.