Barış Erhan est un militant engagé depuis longtemps dans les luttes de la gauche révolutionnaire en Turquie. En raison de ses activités contre le régime fasciste d’Erdoğan, il a fait l’objet d’enquêtes et de poursuites judiciaires. Il a subi une répression sociale et politique et a été contraint de demander l’asile en Europe. Alors qu’il tentait de rejoindre la Grèce par bateau avec de nombreux autres personnes, il a été arrêté et accusé d’être un passeur de migrants. Après avoir passé plus d’un an en prison, il a été condamné en juin 2025 à 74 ans de prison alors que les documents et témoignages présentés par Barış et ses amis, prouvant qu’il n’était pas un passeur, ont été ignorés par le tribunal grec. Aujourd’hui, une campagne internationale appelle à sa libération et à se rassembler le premier samedi de chaque mois devant les représentations officielles de l’Etat grec dans les différents pays européens (voir ici).

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Dans les prochaines semaines, 5 procès contre des militant·es d’Extinction Rebellion se tiendront en région parisienne : le 19 août pour une action de soutien à la Palestine, le 2 septembre pour une action contre le groupe LVMH, le 12 septembre pour une action contre BNP, le 17 septembre et 9 octobre contre les effets écocides des JO à Paris.  Pour avoir dénoncé les responsables d’un système destructeur, des activistes ont subi plus de 200h de garde à vue, des perquisitions, et sont maintenant convoqué·es devant la justice. Une cagnotte de solidarité a été mise en place (voir ici) pour couvrir les frais de défense des procès à venir, mais aussi les frais de transport pour faire venir certain·es témoins et certains activistes à leur procès.

En soutien aux 24 activistes pro-palestiniens emprisonnés pour leur participation présumée à une action contre le principal fabricant d’armes israélien Elbit Systems à Filton, des rassemblements ont été organisés le 15 août dernier devant les prisons de Bronzefield et Peterborough réunissant des dizaines de personnes. Parallèlement, plusieurs prisonniers de la prison de Bronzefield ont retiré leur photo d’identité de l’extérieur de la porte de leur cellule et l’ont remplacée par le visuel de la journée de soutien. Les prisonniers de la prison de Peterborough ont écrit « Free Gaza » et « Save the Innocent Children » sur l’extérieur de leurs cellules afin de témoigner leur soutien. Initiées par le mouvement Prisoners for Palestine qui est dirigé par des prisonniers britanniques, ces actions marquent l’anniversaire de la grève de la faim des prisonniers palestiniens en 2004 et le premier anniversaire de l’incarcération des Filton 24. Par ailleurs, l’initiative était également en mémoire de deux personnes assassinées à la prison de Bronzefield la semaine du 28 juillet dernier.

Jeudi 14 août, le tribunal régional de première instance de Taguig City a décidé de prononcer l’acquittement de plusieurs militants arrêtés en 2014 : les consultants du Front national démocratique des Philippines (NDFP) Renante Gamara et Tirso Alcantara, le syndicaliste paysan Dionisio Almonte et les ouvriers du bâtiment Diony Borre et Raul Razo. Gamara, Borre et Razo ont été libérés le 14 août de l’annexe 4 de la prison du district métropolitain de Manille, tandis qu’Almonte reste détenu à la prison de New Bilibid. On ignore toujours où se trouve Alcantara. L’affaire concernait l’enlèvement et le meurtre d’un soldat ainsi que la tentative avortée d’assassinat d’un « rebelle repenti » à Mauban, dans la province de Quezon, en mai 2007.

Le 24e jour du procès, le 13 août 2025, Daniela Klette a lu une déclaration, dont nous reproduisons un extrait ci-dessous (voir en intégralité ici). Au même moment, un rassemblement a eu lieu près du tribunal en soutien à l’ancienne membre de la RAF qui a vécu 30 ans en clandestinité.

[…] Depuis mon arrestation, la police et le parquet ont alimenté le mythe selon lequel nous serions dangereux pour la société, sans scrupules et prêts à tuer, en avançant des allégations mensongères, comme la prétendue découverte d’explosifs dans mon appartement – ce qu’ils n’ont jamais démenti, bien qu’aucun explosif n’ait été trouvé.

En insinuant que nous étions particulièrement dangereux, le parquet fédéral a créé un cadre judiciaire militarisé.

Il s’agit ici de raviver et de réactiver les souvenirs et les images négatives issus des précédents procès contre les militants de la RAF. Cela était déjà suffisamment évident à Celle et est encore souligné ici à Verden-Eitze par les transports dignes de Rambow et les mesures de sécurité renforcées.

Même si le tribunal veut se présenter comme apolitique, c’est le contexte politique qui détermine ce procès : l’image hostile de la RAF et l’énormité d’avoir échappé à l’emprise de l’État pendant plus de 30 ans en constituent le cadre. […]

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Les autorités péruviennes ont décidé, mercredi 13 août, d’accorder l’amnistie aux membres des forces armées et de la police accusés ou condamnés pour crimes contre l’humanité pendant le conflit armé contre le Parti Communiste du Pérou et différentes guérillas des années 1980 à 2000. De leur côté, plusieurs organisations de défense des droits humains dénoncent une insulte aux milliers de victimes alors que cette loi pourrait également mettre fin à près de 600 procès encore en cours contre des forces armées et des policiers.

T. Hoxha est une militante pour la Palestine qui est emprisonnée depuis 9 mois sans procès dans le cadre de l’affaire dite des Filton 24, ce groupe d’activistes accusé d’avoir participé à une action contre le site du principal fabricant d’armes israélien Elbit Systems à Filton en avril 2024. Elle est en grève de la faim à la prison de Peterborough depuis le 11 août. Ses revendications sont qu’elle puisse réintégrer son emploi à la bibliothèque et recevoir tout le courrier qu’elle n’a pas encore reçu. Par ailleurs, elle n’a aucun suivi médical, malgré les demandes répétées de ses proches.

Selon un recent rapport, la police belge supprime ou corrige trop rarement des informations inexactes ou dépassées qu’elle conserve souvent au-delà des délais légaux. En 2024, 565 personnes ont sollicité l’Organe de contrôle de l’information policière pour effacer ou corriger des informations les concernant. Une fois sur six, il s’est avéré que la police conservait ces données au-delà des délais légaux. Par ailleurs, l’organe de contrôle a considéré que dans moins de 20% des cas, les données pouvaient être conservées telles quelles tant les inexactitudes sont nombreuses. Depuis 2014, la législation européenne et belge impose que ces données ne sont pas conservées indéfiniment.

Prisonnière antifasciste des GRAPO, María José Baños Andújar est dans un état de santé critique après plusieurs décennies de prison (voir notre article). Elle a besoin d’une greffe du foie et de soins spécialisés qu’elle ne pourra recevoir qu’après sa libération. L’administration pénitentiaire non seulement lui refuse ces soins, mais lui a récemment restreint l’accès à des médicaments essentiels, accélérant ainsi sa détérioration. Cette négligence envers sa santé n’est pas un incident isolé. Elle s’inscrit dans une politique systématique envers les prisonniers politiques, où le refus de soins médicaux devient un outil de répression, comme l’illustre les cas de Lucio García Blanco et Mónica Refoxos Pérez. Afin de dénoncer cette situation, ses soutiens appellent à envoyer des lettres au directeur de la prison où elle est détenue (texte et adresse ici).