Vendredi dernier, une manifestation de milliers de personnes a tourné en violents affrontements devant l’immeuble où se tenait le conseil général du Parti libéral du Québec. Au moins neuf personnes ont été transportées à l’hôpital, dont deux ont subi des traumatismes crâniens. Les organisateurs de la manifestation ont recensé de leur côté environ 400 blessures mineures traitées par les services de secours, dont des plaies ouvertes, des ecchymoses causées par des projectiles et des brûlures aux yeux. Mais c’est l’usage des balles en plastiques qui est à l’origine d’une demande d’enquête, les manifestants soutenant qu’elles ont été tirées à hauteur de torse et de visage. Un étudiant a perdu un oeil à cause d’un de ces tirs.

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Des spécialistes du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) surveillent de très près ce qu’ils appellent eux-mêmes le « printemps québécois ». Plus de 180 manifestations ont eu lieu à Montréal au cours des dernières semaines et que 30 % d’entre elles se terminent par des actes illégaux et des blessés. Les blacks blocks sont naturellement ciblés par le SCRS, mais également la Convergence des luttes anti-capitalistes (CLAC), le Parti communiste révolutionnaire (PCR, maoïste) ou le Réseau de résistance du Québécois (RRQ).

Deux sympathisant et membre du PCR viennent d’ailleurs de comparaître. Ils avaient été arrêtés pour « bris [violation] de conditions [de libération provisoire] ». Patrice Legendre, arrêté le 1er mai 2012, a été libéré, non sans avoir dû déposer une caution de 500$. Il comparaîtra de nouveau le 12 juin. Tania Dubeau-Gaudreault a comparu avant-hier à la suite de sa récente ré-arrestation, également pour «pour bris de condition». Elle a été remise en liberté en attendant son procès (pour les affrontements de la manifestations anticapitalistes du 1er mai 2011). Elle devra toutefois se plier à des conditions plus sévères, notamment celle de ne pas mettre les pieds dans le centre-ville de Montréal.

L’ancien directeur du SCRS, Michel Juneau-Katsuya, a exposé que des « groupes de terroristes canadiens » ont fait exploser 30 bombes depuis 2001. En parallèle, durant la même période, aucune attaque à la bombe n’a été enregistrée sur le territoire canadien de la part de groupes étrangers.

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Si de nombreuses associations étudiantes avaient déjà refusé l’accord de principe qui aurait dû mettre fin à la grève étudiante, deux des quatre fédérations d’associations ont déjà déclaré que l’accord écrit ne correspondait pas à l’accord verbal. Il y a quelques heures, des étudiants masqués ont fermé le Centre de Commerce Mondial avec des chaines, la police de Montréal a rapidement déclaré la manifestation illégale. Les manifestants se déplacent maintenant dans le centre de Montréal.

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La plus longue grève étudiante de l’histoire du Québec pourrait se solder par un match nul. Le gouvernement pourra augmenter les frais de scolarité, mais les étudiants ne paieront pas davantage. Ce sont les gestionnaires des universités qui financeront l’augmentation des droits d’inscription en réduisant ou en abolissant les «frais administratifs» greffés à la facture que reçoivent les étudiants pour chaque session de cours.

Déclenché le 13 février par les étudiants en sociologie de l’université Laval à Québec, le mouvement de grève avait fait boule de neige. Deux semaines plus tard, ils étaient 65.000 et le 22 mars, un peu plus de 300.000 (sur un effectif total de 486.000). Ils défilaient presque tous les jours dans les rues de Montréal, paralysant la circulation. Le mouvement a culminé le 22 mars avec une manifestation de 200.000 personnes. Après 83 jours de blocage, le bilan s’établit à près de 1000 arrestations – des étudiants pour la plupart, mais aussi des professeurs et des journalistes – et quelques dizaines de blessés (un étudiant a perdu un œil samedi à Victoriaville).

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Le gouvernement fédéral canadien appuiera le projet de loi privé C-309 visant à interdire le port d’un masque durant une manifestation. Les dispositions de la Loi sur la dissimulation d’identité institueraient deux nouvelles infractions au Code criminel, soit prendre part à une émeute en portant un masque ou en se déguisant pour dissimuler son identité et participer à un attroupement illégal en portant un masque ou en se déguisant pour dissimuler son identité. La peine maximale par mise en accusation pour cette infraction serait de cinq ans et de six mois d’emprisonnement ou d’une amende maximale de 5000 $ par déclaration sommaire de culpabilité.

« Colère générale contre le Parti libéral » du Québec (PLQ), ont scandé plus de 2.000 manifestants venus de toute la province francophone. Ils ont marché sur un peu moins d’un kilomètre pour arriver au Centre des congrès de Victoriaville, une petite ville située à 170 kilomètres à l’est de Montréal. Des manifestants ont alors lancé des projectiles et des pétards sur le Centre des congrès où le PLQ tient son conseil national ce week-end, fracassé une fenêtre et déplacé les barrières métalliques qui protégeaient le bâtiment.

Plusieurs dizaines de policiers anti-émeute ont répliqué avec des gaz irritants et chargé la foule pour tenter de rétablir l’ordre, sous le regard des délégués du PLQ observant la scène depuis l’intérieur de l’édifice. Les policiers ont interpellé une centaine de manifestants dont une dizaine auraient été blessés. Le PLQ est au pouvoir depuis neuf ans dans la province de Québec. Le Premier ministre Jean Charest a décrété une hausse de 75% sur cinq ans des droits de scolarité à l’université afin de les ramener à 3.800 dollars, soit plus près de la moyenne nord-américaine. Quelque 170.000 étudiants étaient toujours en grève début mai au troisième mois de ce mouvement de contestation ponctué de manifestations et de heurts entre forces de l’ordre et étudiants.

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Des dizaines de personnes ont été arrêtées mardi à travers les Etats-Unis lors d’affrontements avec la police en marge de manifestations organisées par le mouvement Occupy Wall Street à l’occasion du 1er-Mai. A New York, environ 400 manifestants ont été poursuivis par des policiers en scooters sur Broadway alors que des milliers de personnes s’étaient auparavant réunies non loin de là sur Union Square. Des vitrines de magasins et d’un bâtiment fédéral ont été brisées à Seattle tandis qu’à Oakland, la police anti-émeutes a tiré des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes pour disperser des manifestants accusés d’avoir jeté des objets métalliques en direction des forces de l’ordre. A San Francisco, où la mobilisation a débuté dès lundi soir, des vitrines ont été brisées et des façades arrosées de peinture près d’un commissariat.

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Cinq hommes accusés d’avoir voulu faire sauter un pont près de Cleveland (Ohio, nord) ont été arrêtés et doivent être présentés à un juge aujourd’hui. Les cinq hommes, qui se présenteraient comme des anarchistes, ont été interpellés lundi par la cellule terrorisme du FBI et doivent être inculpés de « complot et tentative d’utilisation d’explosifs pour endommager une infrastructure nécessaire au commerce entre Etats ». Douglas Wright, Brandon Baxter, Connor Stevens et Joshua Stafford, âgés de 20 à 26 ans, et le plus âgé Anthony Hayne, 35 ans, auraient décidé de faire exploser un important pont qui relie les villes de Brecksville et de Sagamore Hills, dans l’Ohio, en surplombant le parc national de Cuyahoga Valley, selon l’acte d’accusation. Ils faisaient l’objet d’une infiltration (voire d’une provocation) d’un agent infiltré du FBI.

107 personnes ont été arrêtées hier soir à Montréal lors de la manifestation organisée par la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) à l’occasion du 1er mai. La majorité des arrestations ont eu lieu après que les autorités eurent décrété le rassemblement illégal à 18 h 02, soit à peine 30 minutes après le début de la marche, parce que certains participants lançaient des projectiles sur les agents. Sur la rue Sherbrooke et des artères avoisinantes, des vitres ont été brisées, des véhicules ont été vandalisés et des balles de peintures ont été projetées. 75 manifestants ont été appréhendés pour avoir enfreint des règlements municipaux. Les autres ont été arrêtés pour avoir commis des infractions au code criminel, incluant des «méfaits, bris de condition, voies de fait sur des policiers et agressions armées», sur le parcours de la marche. Ces 32 manifestants ont été amenés à un centre opérationnel du SPVM.

Une nouvelle marche s’est amorcée vers 21h. Les manifestants avaient tardé à se rendre à la place, mais une foule importante marchait pour une huitième soirée consécutive dans la mouvance du conflit étudiant. Le SPVM a procédé à deux arrestations, une femme et une homme, ce dernier pour voies de faits à l’endroit d’un policier.

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Quatre-vingt-cinq personnes ont été arrêtées par la police lors de la manifestation de mercredi soir à Montréal, dans le cadre du conflit étudiant portant sur la hausse des frais de scolarité. Le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) a précisé jeudi matin que trois des personnes arrêtées étaient mineures. De plus, trois policiers ont été blessés lors des affrontements survenus pendant la manifestation à laquelle plusieurs milliers d’étudiants ont participé.Des vitrines de commerces, incluant celles d’au moins trois institutions financières du centre-ville, ont été fracassées. Plusieurs voitures ont été abîmées, l’une d’elles a été incendiée. Un poste de police a aussi été la cible des manifestants. une nouvelle manifestation a eu lieu hier jeudi

Les incidents ont commencé après la rupture des discussions entre le gouvernement provincial du Québec et les mouvements étudiants concernant la hausse prévue de 375 dollars canadiens (288 euros) des frais de scolarité par an. Les pourparlers ont été interrompus après que le gouvernement a exclu de la table des négociations l’un des mouvements étudiants.

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Suite à la manifestation sauvage d’avant-hier soir et à l’impossibilité de négocier : le gouvernement a exclu la coalition d’organisations étudiantes (CLASSE). Deux associations étudiantes (étudiants en science-po et en droit) ont appellé à une manifestation intitulée ‘ostie de grosse manif’ dans le centre de Montréal à 20h30 (heure locale). La manifestation au départ pacifique a réuni plusieurs miliers d’étudiants sur un itinéraire non-divulgué et a démarré vers 21h. À 21h20, premiers jets de cocktails molotov et de poubelles, à 22h25 après de nombreux bris de vitrines et de voitures, la manifestation est déclarée illégale -la police se garde d’en prévenir les manifestant et lance l’assaut à coups de grenades assourdissantes, scinde la manifestation en deux et lance des gazs poivrés. À 23h la manifestation est dispersée, une demi-heure plus tard un commissariat est attaqué, et une autre manifestation démarre avant que tous les participants en soient arrétés. La manifestation aura rassemblé au moins 10’000 manifestants. Plus tôt dans la journée, une autre manifestation de la CLASSE avait opposés les étudiants à la police, qui s’était rangée dans les banques afin de les protéger.

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