La police de Toronto demande l’aide du public pour identifier les dix personnes « les plus recherchées » en lien avec les affrontements qui ont eu lieu lors des manifestations au G20. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) dispose déjà, dans sa base de données, des photos montrant des individus qui auraient aussi supposément pris part aux violences. Des agents montréalais se rendront à Toronto pour porter main forte à leurs collègues pour aider aux identifications.

En montrant au public les personnes « les plus recherchées », la police de Toronto a expliqué vouloir poursuivre ses mises à jour hebdomadaires et retrouver environ 60 personnes qui seraient à l’origine du grabuge au G20. La semaine dernière, après que six photos eurent été rendues publiques, trois personnes se sont elles-même identifiées à la police et l’une est désormais en détention et fait face à des accusations. Agé de 25 ans et originaire de Toronto, il s’est rendu à la police mercredi et est accusé d’être à l’origine d’un incendie criminel. Il fait aussi face à deux inculpations de plus de 5.000 $.

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Le 2 juillet dernier, une explosion avait soufflé vers 3h du matin le centre de recrutement de l’armée canadienne à Trois-Rivières avait été la cible d’une attaque à l’explosif. Personne n’avait été blessé puisque le centre et les locaux environnants étaient alors inoccupés.

Le groupe «Résistance internationaliste» avait revendiqué l’action, dénonçant la politique militariste et impérialiste du Canada et souhaitant «s’assurer que les pouvoirs politique, économique et militaire ne poursuivent impunément l’entreprise d’endoctrinement justifiant leur aventure impérialiste». «Le gouvernement canadien ne se contente pas de nous soumettre à l’oligarchie marchande et de lui livrer nos ressources, il réclame qu’on aille lui asservir d’autres peuples. Subir les effets et les dangers de l’exportation gazière ne suffit pas, il faudrait qu’on aille sécuriser un trajet de pipeline (TAPI) en territoire afghan», ajoute le groupe dans ce communiqué.

Le groupe avait déjà revendiqué deux autres attentats au Canada dont un contre un pylône d’Hydro-Québec, près de Coaticook, servant à l’exportation d’électricité vers les États-Unis en 2004, et l’autre contre la voiture d’un porte-parole de l’industrie pétrolière en 2006.

L’enquête sur l’explosion du 2 juillet a transférée de la Gendarmerie du Canada (GRC), qui menait l’enquête jusqu’à maintenant, à l’Équipe intégrée sur la sécurité nationale (EISN), regroupe plusieurs partenaires, dont la GRC et le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Attentat contre l'armée canadienne à Trois Rivières

Attentat contre l’armée canadienne à Trois Rivières

La police de Santa Cruz (Californie) a arrêté Miguel William Balderos, 52 ans. Elle affirme qu’on peut le voir sur un enregistrement vidéo en train de mettre le feu aux bureaux du parquet général de la ville. Un officier chargé de la sécurité a découvert le feu en faisant une ronde de routine à l’Hôtel de Ville de Santa Cruz. Un conteneur de recyclage avait été mis à côté de la porte d’entrée et enflammé. Le feu a pénétré par la porte d’entrée et causé plus de 50,000 $ de dégâts. La police dit que l’on pourrait voir Balderos dans la vidéo initiant l’incendie, ajoutant que dans le passé il a revendiqué l’affiliation à des mouvements anarchistes et anti-gouvernementaux. Miguel Balderos a été arrêté après que l’employé d’un commerce l’ait reconnu à partir d’un article de journal et l’ait signalé à la police.

Plus de 20 000 policiers armés jusqu’aux dents ; des pistolets Taser, des camions à ultrason, des gaz lacrymogènes, des balles de plastique, du poivre de Cayenne, des matraques, des boucliers, un vaste entrepôt et des cages pour «parquer» les opposantes et opposants; au total, un milliard de dollars dépensés pour la sécurité du G8 et du G20.

Un décret adopté en cachette permettant aux policiers d’arrêter quiconque refusait de s’identifier ou se trouvait à moins de cinq mètres de l’immense clôture encerclant les dirigeants capitalistes du G20; et enfin plus de 900 personnes un «État de droit» arrêtées, emprisonnées et accusées en moins de 48 heures. Des manifestants, dont une âgée de près de 70 ans – ont vécu des fouilles à nu, menottes aux pieds et aux mains et ont été détenues dans des cages sans accès au monde extérieur pendant plus de 36 heures. Voilà le bilan du week-end du G20.

Plus d’un millier de personnes ont dénoncé le 3 juillet la répression politique sauvage qui s’est abattue sur les manifestations anti-G20 la fin de semaine dernière à Toronto. Appelée par la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC-2010) la manifestation a reçu l’appui de tous les groupes de gauche et d’extrême-gauche et même, chose rare, de plusieurs mouvements sociaux officiels (comme la Fédération des femmes et la CSN). Les manifestant-e-s, encore très remontés par ce qui s’est passé à Toronto, ont chassé de la marche une vingtaine de policiers undercovers. La marche, qui serpentait dans les rues de Montréal, s’est terminée à un coin de rue de l’édifice de la Fraternité des policiers de Montréal. La CLAC-2010 revendique la libération de toutes les personnes encore incarcérées.

Manifestation anti-répression à Toronto

Manifestation anti-répression à Toronto

Ce 21 juin, la Cour Suprême américaine a soutenu une loi de large portée qui autorise à poursuivre les américains qui offrent des conseils à des organisations interdites, y compris une aide légale et des informations pour la résolution de conflits, en tant que terroristes. Elle a maintenu l’argument de l’administration Obama que même un conseil visant à être utilisé à des fins pacifiques constitue un ‘soutien matériel’ au terrorisme. Un universitaire américain affirme ‘la Cour Suprême a décidé que les avocats pour les droits humains, apportant une formation et une aide pour la résolution non-violente des conflits, peuvent être poursuivis pour terrorisme. Au nom du combat contre le terrorisme, le Cour a dit que le premier amendement (liberté d’expression) autorise le Congrès à faire un crime du travail pour la paix et les droits de l’homme’. A une majorité de 6 contre 3, la Cour Suprême a décidé que le gouvernement a ‘le droit d’interdire la fourniture de soutien matériel, que ce soit sous forme d’entraînement, de conseil d’expert, de personnel ou de services à des groupes terroristes étrangers, même si les supporters ne soutiennent que les objectifs non-violents de ces groupes.

Le Département de la Sécurité Intérieur américain a reçu ce mercredi l’autorisation de l’Administration Fédérale de l’Aviation pour faire usage de drones le long de la frontière texane ainsi qu’à travers la région du Golfe du Mexique dans le but d’assurer la protection de la frontière sud des Etats-Unis. Cela fait un moment que les USA font usage de drones opérés par la CIA en Afghanistan et en Irak où selon certaines sources, ces avions auraient assassinés à coups de missiles air-sol plus de 500 personnes. D’ailleurs, certaines voix (bien rares) dans la communauté internationale dénonce leur usage, car il offre aux Etats-Unis un ‘permis de tuer’ sans aucun jugement ni aucune responsabilité, qu’ils refuseraient à tout autre nation.

Finalement, ce sont pas moins de 600 personnes qui ont été interpellées durant ce week-end à Toronto. En effet, la police a sévi en force dimanche afin d’empêcher toute action des militants qui manifestaient contre le sommet du G20. Il semblerait que 70 manifestants aient été arrêtés après que les forces de l’ordre aient organisé une descente sur le campus de l’université de Toronto. Elles auraient également saisi des briques et des bâtons. Les derniers affrontements se sont déroulés dimanche soir lorsque plusieurs centaines de manifestants se sont dirigés vers le centre de détention temporaire où les militants arrêtés samedi se trouvaient. La police canadienne a fait usage pour la première fois officiellement de gaz lacrymogène pour disperser les foules lors des rassemblements de ce week-end. Les manifestants ont quant à eux affirmé que la police, très maladroite, avait fait usage de tactiques qui incitaient à la violence plutôt qu’à la réprimer.

75 militants ont été interpellés par la police canadienne ce samedi après-midi en marge de la vaste manifestation contre le sommet du G20 qui se déroule ce week-end à Toronto. Les autorités les suspectent d’avoir mis le feu à deux voitures de police, d’en avoir endommagé deux autres et d’avoir brisé de nombreuses vitrines à coup de pierre dans le centre-ville. Plusieurs centaines de policiers à pied, à bicyclette et à cheval encerclaient la zone de rassemblement.

Vers 22 heures, le porte-parole de la police a annoncé qu’au total, 103 personnes avaient été arrêtées sur la seule journée de samedi, en ce y compris les 27 militants accusés des saccages. Le chef de la police a pour sa part confirmé l’usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. En fin d’après-midi, les forces de l’ordre sont même allées jusqu’à restreindre l’accès à certains secteurs et édifices de la ville. Certains hôpitaux étaient également interdis d’accès. Au moins un manifestant a été blessé au cours de l’après-midi.

Le Long Range Acoustic Device est une arme non-léthale sonore utilisée depuis plusieurs mois pour contrôler les foules. L’engin peut émettre des sons de 150 décibels capables d’atteindre une personne à 200 mètres, ce qui peut s’avérer extrêmement douloureux, causer des dommages auditifs et gêner temporairement la vision. Les autorités canadiennes ont acquis plusieurs LRAD, notamment à l’occasion des JO de Vancouver et pour contrôler les masses au cours du G20 qui se déroule ce week-end à Toronto. Un tribunal a ordonné ce vendredi aux policiers assurant la sécurité du sommet de ne se servir de leurs canons à son qu’en réduisant leur puissance, sans pour autant les interdire. Le président d’une organisation syndicale a déploré cette décision, dénonçant la présence de ces armes lors d’une manifestation légale organisée samedi à Toronto. A noter qu’au cours de ce rassemblement, une trentaine de syndicalistes, dont un jeune militant belge, ont été interpellés alors qu’ils faisaient signer une pétition contre le travail des enfants. Ils ont tous été rapidement relâchés.