Hier, les forces de l’ordre sont violemment intervenues pour libérer l’accès à plusieurs raffineries du pays bloquées par des transporteurs en grève. Ces derniers demandent une hausse de leurs salaires suite à l’inflation (estimée à 25%), une réduction d’impôts, mais aussi que soit pris en compte tout ce qui a été dit depuis un an et les élections présidentielles. Les tensions sont vives entre les syndicats des transporteurs routiers et le gouvernement de Cristina Fernandez depuis son entrée en fonction. Les travailleurs entendent bien poursuivre leur mouvement jusque vendredi soir, malgré les ordres présidentiels aux forces de police: ‘La présidente nous a ordonné de déployer tous les efforts de l’Etat pour être en mesure de résoudre rapidement les pénuries que les camionneurs veulent imposer au pays. Tous ceux qui tentent, par la force ou la violence, d’empêcher les camions de quitter les usines devront s’en expliquer devant les tribunaux’.

Rupture de grève par la police argentine

Rupture de grève par la police argentine

La guérilla du PCP-SL continue à harceler les bases militaires dans la région VRAE avec des tirs de sniper et d’armes automatiques. Trois incidents ont été signalés en 72 heures: le premier a eu lieu vendredi et visait la base contre-subversive de Corazonpata, (district de Llochegua). Le deuxième incident, dans lequel un soldat a été blessé, a eu lieu la nuit dimanche à la base contre-subversive de Huachocolpa (province de Tayacaja). La troisième attaque a eu lieu contre la même base de Corazonpata.

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Une intervention policière pour déloger vendredi des paysans sans terre d’une propriété au Paraguay a viré au massacre: au moins seize personnes, sept membres des forces de l’ordre et neuf occupants, ont péri dans des échanges de coups de feu. Les heurts, qui ont également fait environ 80 blessés, ont opposé 300 policiers et 150 paysans qui occupaient une propriété agricole appartenant à l’homme d’affaires local Blas Riquelme, située dans la localité de Curuguaty, à 250 km au nord-est d’Asunción.

La propriété se situe dans une région exploitée en grande partie par des « Brasiguayens » (contraction de Brésilien et Paraguayen), de prospères producteurs de soja brésiliens, installés depuis 40 ans sur les terres les plus fertiles du Paraguay, sur les rives du fleuve Parana, à la frontière avec l’Argentine et le Brésil. Ces terrains ont été acquis à l’époque dans des conditions très avantageuses accordées par le dictateur paraguayen Alfredo Stroessner (1954-1989). Les conflits terriens sont récurrents au Paraguay, où 2% de la population possède 80% des terres.

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Un mouvement de protestation lancé par le Frente Amplio de Lucha Popular (FALPO) dans la municipalité de Salcedo, en République dominicaine, a donné lieu à une semaine d’affrontements violents entre des manifestants et les forces armées de la police. Au moins trois manifestants ont été tués et 22 autres blessés. Les grévistes ont accepté de mettre fin à leur mouvement après avoir reçu la garantie d’une libération de tous leurs camarades prisonniers et d’une enquête sur les responsabilités de la mort d’un jeune homme, le 12 mai. Cette dernière revendication avait été à l’origine de la grève.

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De violents affrontements ont éclaté dimanche dans le centre de Santiago entre la police et quelque 3.000 manifestants opposés à une cérémonie en hommage à Pinochet, faisant 16 blessés – 14 policiers et deux journalistes – tandis que 25 personnes ont été arrêtées. Ces affrontements, parmi les plus violents de ces derniers mois, se sont concentrés près du théâtre Caupolicán, à quelques centaines de mètres du palais présidentiel où 2000 partisans de Pinochet assistaient à la soirée d’hommage. Les manifestants antifascistes cagoulés se sont opposés aux forces de l’ordre, armés de pierres et de bâtons. La police a eu recours à des gaz lacrymogènes et à des lances à eau. Les heurts ont duré plus de trois heures .

Depuis six mois se déroule à Santiago le procès de cinq personnes accusées d’avoir mené ou participé à une série d’attaques à la bombe contre l’Etat, les forces de répression et … en 2006 et 2007. De le plus long procès antiterroriste de l’histoire du Chili, le tribunal a rendu son verdict ce premier juin. Devant une salle remplie de journalistes et de sympathisants, il a prononcé l’acquittement, faute de preuves, des cinq accusés ainsi que la requalification de certains actes en dégradations et incendies. A l’annonce du verdict, le public dans la salle a scandé des slogans contre le ministre de l’intérieur, la loi antiterroriste et le procureur qui a mené l’enquête ainsi que des insultes à l’encontre de la presse, du groupe de procureurs et des parties civiles qui ont tous dû quitter la salle par une porte dérobée. Les sympathisants se sont ensuite rassemblés devant le tribunal pour déployer une banderole et distribuer des tracts tout en se félicitant de cette victoire.

Procès 'Caso Bombas'

Procès ‘Caso Bombas’

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Au lendemain de la déclaration de l’état d’urgence dans la province d’Espinar (région de Cuzco – sud du pays), la police a arrêté le leader du mouvement anti-mine qui proteste depuis plus d’une semaine contre un projet d’extraction de l’entreprise suisse Xstrata. Les manifestants dénoncent le montant des royalties que la société souhaite payer aux autorités locales, mais aussi le niveau des salaires ainsi que la politique environnementale. Deux manifestants ont été tués lundi, et le même jour, le gouvernement déclarait l’état d’urgence pour une durée de trente jours. Mardi, la police a arrêté Herbert Huaman, chef de file du mouvement de protestation, pour avoir appelé à la fin de l’état d’urgence. Les autorités l’accusent également d’avoir appelé à de nouvelles mobilisations populaires. 24 autres personnes ont été arrêtées depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence.