Les forces armées péruviennes ont mené ces derniers jours une vaste opération de contre-guérilla contre les forces du Parti Communiste Militarisé du Pérou (héritier du Parti Communiste du Pérou surnommé « sentier lumineux »). L’opération baptisée « Patriote » a eu lieu dans le district de Vizcatán, dans la région de jungle appelée Vraem (Valle de los Ríos Apurímac, Ene y Mantaro). Les combats ont été durs car les maoïstes avaient aménagé la zone avec des bases, des tunnels et des cachettes. Il semble que les militaires aient pu prendre la base de l’actuel dirigeant du PCMP, Víctor Quispe Palomino, alias camarade ‘José’, saisissant divers objets et documents lui appartenant. Les forces armées péruviennes revendiquant la mort d’entre 10 et 15 guérilleros maoïstes et reconnaissent la perte de deux militaires, deux sous-officiers tués lors de la première phase de l’opération commencée jeudi, avec le déploiement de plus de 30 patrouilles dans la zone de Machaguay. Le porte-parole de l’armée péruvienne affirme que Víctor Quispe Palomino a été blessé.

combattants du PCMP

Mercredi, le centre de Buenos Aires a été paralysé par des manifestations contre le coût de la vie. La plus importante manifestation, aux abords du Parlement, a eu lieu à l’appel de syndicats, dont la grande CGT (Confédération générale du Travail), traditionnellement alliés du gouvernement péroniste de centre-gauche. Cette marche visait à « défendre le gouvernement et dénoncer ceux qui prennent le pain de la bouche des travailleurs », fustigeant en particulier les « entrepreneurs spéculateurs » accusés d’attiser l’inflation (46,2% depuis janvier, 71% sur un an). Vers 8h30 du matin, de brefs affrontements avaient eu lieu entre des manifestants de la CGT, du syndicat des camionneurs et la police. A trois kilomètres, une autre manifestation sur la Plaza de Mayo, devant le siège de la présidence, s’est rassemblée à l’appel d’organisations de gauche radicale, critiques du gouvernement et de son accord avec le FMI sur la dette. Cet accord prévoit une discipline budgétaire accrue, tendant vers l’équilibre en 2025 (contre un déficit de 3% du PIB en 2021).

Un sous-officier des forces armées péruviennes a été blessé jeudi lors d’un affrontement avec les combattants maoïstes du PCP-SL dans la région de la Vallée des rivières Apurímac, Ene et Mantaro (Vraem). Le militaire faisait partie d’un groupe qui a lancé un assaut héliporté contre la guérilla dans la région de Vizcatán, dans le département de Junín. Un militaire péruvien avait été dans la même région le 15 juillet dernier lors d’une autre confrontation avec la guérilla maoïste. Les opérations antiguérilla se poursuivent actuellement (photo).

 

 

La municipalité de Tlalpan, située dans la ville de Mexico, a connu une pénurie d’eau ces dernières semaines. Les habitants de la zone ont décidé de descendre dans la rue pour manifester, exigeant des autorités un programme d’entretien des conduites d’eau et des puits, car récemment, plusieurs fuites sont restées sans surveillance pendant des jours. Avec plus de force encore, les résidents protestataires ont aussi demandé l’arrêt des travaux d’extraction d’eau dans le quartier de La Joya. Les habitants dénoncent ces travaux en disant qu’il sont censée rediriger l’eau vers le stade Azteca, ce que dément la mairie. La manifestation se déroulait pacifiquement lorsque des centaines de policiers sont soudainement arrivés sur les lieux et ont commencé à intimider puis frapper les manifestants.

Dans l’après-midi du jeudi 4 août, des affrontements ont éclaté entre des manifestants étudiants cagoulés et policiers de l’escadron mobile anti-émeute (Esmad) de la police sur l’avenue Circumvalar, à proximité du campus Macarena de l’université du district. Les manifestants cagoulés ont protesté en guise d' »adieu », selon eux, au gouvernement du président Ivan Duque, qui, ce dimanche 7 août, cessera d’être le président des Colombiens. Les manifestants portaient d’ailleurs une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Chao Duque ». Pendant ce temps, les étudiants du Service national d’apprentissage SENA ont commencé à manifester vers midi, arrivant cet après-midi à l’Avenida Caracas et à la Calle 52 dans une direction sud-nord.

La justice colombienne a reconnu coupable 22 inculpés (19 militaires de la 16e Brigade, un agent des services de renseignement et deux civils) militaires de crime de guerre et crime contre l’humanité pour le meurtre de 303 civils présentés comme des guérilleros tués au combat entre 2005 et 2008. Selon la Juridiction spéciale pour la paix (JEP), né de l’accord de paix de 2016 avec les FARC, cette pratique dite des « faux positifs » étendue à plusieurs unités militaires entre 2002 et 2008 sous le gouvernement de droite d’Alvaro Uribe, a fait 6402 victimes. Ces exécutions sommaires étaient destinées à gonfler les résultats de l’armée dans la lutte contre les guérillas, notamment celle des FARC. En échange, les soldats bénéficiaient de diverses gratifications. Les 22 inculpés sévissaient dans le département de Casanare (centre). La majorité de leurs 303 victimes étaient des hommes âgés de 18 à 25 ans, mais neuf femmes, des personnes âgées, des personnes souffrant de déficiences cognitives ont été recensées.

 

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Des manifestations d’étudiants ont entraîné des perturbations le 25 juillet à Santiago. Ces actions avaient pour but d’exiger la libération de prisonniers politiques. Les étudiants de l’Institut General Jose Miguel Carrera ont bloqué l’Avenida Libertador General Bernardo O’Higgins, l’une des principales artères de la ville. Des affrontements avec la police ont éclaté dans la zone, les manifestants lançant des cocktails Molotov et d’autres objets sur les agents. Plusieurs dizaines de manifestants avaient revêtus des combinaisons jetables blanches. Par ailleurs, les étudiants du Lycée Manuel Barros Borgono, située à proximité, ont bloqué la Calle San Diego à l’intersection avec la Calle Maule.

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Voilà plus de deux semaines que le mouvement de protestations paralyse Panama. Le pays, l’un des plus inégalitaires au monde, connaît une inflation de 4,2% et des prix du carburant en hausse de 47% depuis début 2022. La fermeture de routes, notamment sur l’autoroute panaméricaine, qui relie le Panama au Costa Rica et est essentielle au transport de marchandises, a entraîné des pénuries. Les organisations professionnelles estiment les pertes à plus de 500 millions de dollars depuis le début de la crise. La vague de contestation sociale au Panama est inédite depuis la chute de la dictature militaire du général Manuel Noriega en 1989. Mardi, plus de 20 personnes ont été arrêtées et sept policiers ont été blessés après des affrontements à Santiago de Veraguas, à 250 kilomètres au sud-ouest de Panama City.

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Mercredi 20 juillet, des affrontements ont eu lieu à Bogota, dans la ville de Kennedy entre des personnes cagoulées et la police anti-émeute à proximité du Transmilenio Portal Américas. Les affrontements ont commencé lorsque des manifestants cagoulés ont bloqué des routes, allumé des feux, et endommagé trois bus de transports municipaux sur l’avenue Ciudad de Cali et l’avenue Villavicencio. La police accuse le groupe de la Primera Línea d’être à l’origine de ce mouvement. Deux personnes ont été arrêtées.

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Depuis plusieurs semaines, environ 500 militaires étaient déployés dans le département de Caqueta (sud-ouest) pour localiser Nestor Vera alias “Ivan Mordisco” (à droite sur la photo), qui a récemment pris le commandement de la dissidence après la mort présumée de Miguel Botache Santillana alias « Gentil Duarte » (à gauche sur la photo), le 24 mai dernier au Venezuela.
Nestor Vera a été tué avec neuf autres membres des FARC le 8 juillet, dans un bombardement de l’aviation colombienne. En juillet 2016, quatre mois avant la signature de l’accord de paix, Nestor Vera était devenu le premier chef des FARC à abandonner le processus de paix. Le gouvernement colombien offrait une récompense de 700.000 dollars pour toute information permettant sa localisation.

 

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