Huit combattants présumés des FARC ont été tués lors d’une attaque menée par l’armée dans le département de Valle (sud-ouest). L’opération menée vendredi par l’armée de Terre puis l’armée de l’Air a également permis l’arrestation de deux membres présumés d’une unité de la guérilla dans ce département, la colonne Alirio Torres.

Cinq policiers ont été tués lundi au cours d’une embuscade attribuée à la guérilla des Farc à Tumaco, dans le sud-ouest de la Colombie. Leur mort porte à onze le nombre de policiers tués par la guérilla depuis le début du mois d’août dans ce département. Samedi, cinq autres policiers ont été tués dans le département de Cesar, par le déclenchement d’un IED.

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Les différents services de police du Pérou ont annoncé plusieurs arrestations (apparemment sans lien entre elles) de personnes présentées comme appartenant à la logistique de la guérilla maoïste.

Le 23 août, la police anti-terroriste de la région VRAE a arrêté dans la communauté de Chancaveni (district de Vilcabamba) Antonio Navarro Chungui (30), qui selon elle collaborait avec le PCP-SL dès 2009. Une autre personne a arrêtée sous l’accusation de fournir la guérilla en vivres, vêtements, et fournitures diverses. Le Centre Intégré de l’Intelligence contre le Narcoterrorismo du Pérou a arrêté le 30 août José Santisteban, sergent dans une retraite de l’Armée, qu’il accuse d’avoir aprovisionné la guérilla en armes volées à l’armée. Il est aussi accusé d’avoir formé des recrues de la guérilla à l’emploi de ces armes.

La Direction contre le Terrorisme (Dircote) de la Police Nationale a arrêté deux guérilleros présumés. il s’agit de José Juan Figueroa Laureano, 27 ans, et Roy Roger Ponce Salis, 26 ans, (photo). Les arrêts ont été réalisés dans les localités de Pucayacu-Magdalena et d’Angashyacu, dans la province de Leoncio Prado. Les deus hommes auraient été envoyés par le PCP-SL pour enquêter sur les circonstances de la mort d’un autre guérillero, Cresilo Veramendi Berce, tué vendredi passé dans un affrontement avec les forces de l’ordre.

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En octobre 2003, une vague de protestation populaire avait déferlé sur la ville d’El Alto, à proximité de La Paz. Des milliers de personnes s’étaient rassemblées pour protester contre l’exportation du gaz bolivien vers les Etats-Unis au départ des ports chiliens. Les autorités avaient fait feu sur la foule réunie devant le siège du gouvernement, tuant 65 personnes. Plus de 500 manifestants avaient également été blessés. Le verdict du procès fleuve (il avait commencé en 2009) des anciens ministres et officiers de l’époque a été rendu hier. Les quatre généraux ont été condamnés à des peines de dix à quinze ans de prison ferme. Les deux ministres écopent quant à eux d’une peine de trois ans d’emprisonnement chacun, pour complicité dans la répression sanglante menée par les forces armées.

Après une première journée de grève qui s’est soldée par un bilan de 36 blessés et de 348 interpellations à l’échelle du pays, la mobilisation s’est poursuivie dans la nuit et ce jeudi. Jusqu’à l’aube, des affrontements ont opposé les groupes de jeunes et les forces de l’ordre à Santiago. En plusieurs points de la ville, les étudiants avaient érigé des barricades de pneus et de bois enflammés que les policiers ont détruit à coups de lance à eau. Ils ont également fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les rassemblements. Dans la matinée, les jeunes de la capitale ont été rejoint par plus de 400.000 personnes selon les organisateurs, foule qui a défilé dans les rue de Santiago. A la fin de la manifestation, de nouveaux heurts ont opposé certains manifestants à la police. Ceux-ci se sont poursuivis jusque tard dans la nuit, faisant de nombreux blessés et un mort, décédé des suites d’une blessure par balle. Selon plusieurs témoins, les policiers lui auraient tiré dessus. Cette nuit, 108 personnes ont été interpellées dans la métropole.

Affrontements étudiants/policiers à Santiago

Affrontements étudiants/policiers à Santiago

Par ailleurs, dimanche dernier, les autorités ont procédé à deux rafles dans des squats artistiques de la capitale dans le but avoué de déstabiliser le mouvement social radical qui lutte depuis plus de trois mois à travers le pays. Des policiers lourdement armés ont fait irruption dans deux ateliers, brisant portes et fenêtres, pour examiner les lieux dont les occupants ont été menottés. Au pied de l’immeuble étaient déployés des véhicules blindés à gaz lacrymogène et lances à eau. Les forces de l’ordre cherchaient visiblement du matériel explosif, mais sont reparties bredouilles, non sans avoir brutalisé les habitants et fait d’énormes dégâts matériels.

Depuis hier matin, la grande majorité de la population chilienne observe une grève de 48 heures en prélude à une marche massive prévue ce jeudi après-midi en solidarité avec la lutte menée par les étudiants depuis plus de trois mois. Ceux-ci ont été rejoints par des milliers de personnes dans leurs revendications pour une réforme de l’éducation, du système de soins, du code du travail, des retraites,…

De nombreuses villes sont touchées par le mouvement, mais c’est à Santiago qu’il prend toute son ampleur. Dès avant l’aube, de nombreuses barricades étaient dressées en travers des carrefours de la capitale. Toute la matinée, la police a fait usage de gaz lacrymogènes et de lances à eau pour dégager les rues et disperser les manifestations spontanées aux quatre coins de la ville. A la fin de la journée, les forces de l’ordre avaient procédé à 348 interpellations. En outre, au moins 36 personnes ont été blessées lors d’affrontements opposant les manifestants et les policiers, principalement à Santiago.

Manifestation à Santiago

Manifestation à Santiago

C’est vendredi après-midi qu’une colonne d’une vingtaine de guérilleros maoïstes, commandée par Cresilio Veramendi Bercera (31 ans) a été accrochée par une unité comjointe de la police et des forces spéciales de l’armée qui suivaient leurs traces depuis mercredi.

Les guérilleros, qui venaient de Pavayacu et qui se dirigeaient vers Aucayacu, ont résisté pendant 20 minutes. Cresilio Veramendi Bercera a été tué de cinq balles tandis que les autres guérilleros ont pu s’échapper dans la forêt, mais peu de temps après, un autre guérilleros de la colonne a été capturé. Il s’agit de Fredy Roosvelt Méndez Delgado (25 ans).

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Après un long travail d’enquête la Police antiterroriste de la Vallée des rivières Apurímac et Ene (VRAE) a réussi à capturer un responsable d’un réseau d’appui du PCP-SL, le camarade ¨Docto¨. Feliciano Quispe Pacheco (30 ans) a été arrêté à San Juan Mantaro (province Satipo dans Junín), où il travaille comme infirmier. Son réseau fournissait depuis 2003 des vivres, du matériel médical et des renseignements aux colonnes de guérillas des « camarade Alipio » et « camarade Gabriel ». D’autre part, un groupe d’une douzaine de jeunes guérilleros maoïstes armés d’Uzi ont rançonné un groupe de touristes allemands et américains à proximité du complexe archéologique de Choquequirao, sans blesser ni malmener personne. C’était la première manifestation de la guérilla dans cette région depuis des années.

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La justice bolivienne a décidé d’extrader vers le Pérou trois militants présumés du PCP-SL. Il s’agit des frères Hugo Walter y William Antonio Minaya Romero, ainsi que de Blanca Riberos Alarcón et de son bébé de 1 an, né en Bolivie. Un autre Péruvien, José Antonio Cantoral Benavides, qui avait été arrêté avec les trois autres, doit quitter quitter le pays dans un délai de 90 jours, après s’être vu refuser le statut de réfugié.