Le gouverneur du département de Cauca au sud-ouest de la Colombie demande à l’état colombien de placer le département en situation d’état d’urgence après de récentes attaques menées par les guérilleros des FARC. Il s’agit pour le gouverneur d’obtenir des fonds de la part de l’état colombien après les destructions occasionnées dans les villes de Corinto et Toribio (4000 habitants chacune) lors des attaques des FARC il y a moins de deux semaines. La dernière attaque remonte au 13 juillet : les guérillros des FARC ont tiré au moins cinq mortiers artisanaux contre un poste de police de la ville de Toribio.

Samedi, une colonne de guérilleros du PCP-SL, une colonne senderista est arrivée à Virgen Ccasana – Rosario Santillana (district de Llochegua, province de Huanta – Ayacucho), près de la base militaire de Corazonpata. Les guérilleros ont organisé un meeting, puis le procès d’un habitant du village accusé d’être un indicateur de police. L’homme a été abattu.

Vendredi, une autre colonne de guérilleros du PCP-SL était entrée dans le village de Valdivia (district de Tintaypunco, province de Tayacaja) où une autre personne, également accusée d’être un indicateur de police, a été grièvement blessé par balles.

Un ancien officier de l’armée péruvienne Telmo Hurtado est arrivé vendredi à Lima après son extradition par les Etats-Unis. Hurtado, diplômé de la fameuse Ecole des Amériques commandait la patrouille militaire qui tua 69 villageois, dont 30 enfants et 27 femmes, en août 1985 à Accomarca, dans le sud-est du Pérou, durant le conflit avec la guérilla du PCP-SL. 29 autres militaires sont jugés depuis le 4 novembre 2010 pour ces faits.

Durant la présidence d’Alberto Fujimori (1990-2000), Hurtado était officiellement protégé. il fut même décoré en 1992, 1994 et 1996. Il était major quand une modification de la loi d’amnistie l’a exposé aux poursuites. il a alors pris la fuite, d’abord en Colombie, ensuite à Miami. Hurtalo a déclaré que le massacre faisait partie d’une stratégie d’ensemble de lutte contre le PCP-SL. Plusieurs de ces massacres avaient pour double but de terroriser les populations indiennes et de servir la propagande gouvernementale (largement reprise dans les médias internationaux) qui attribuaient ces massacres aux maoïstes.

Les étudiants se mobilisent pour que l’Etat reprenne la tutelle des établissements publics qui accueillent 90% des 3,5 millions d’élèves. Leur gestion avait été déléguée aux municipalités par le régime militaire et néolibéral du général Augusto Pinochet. Une marche a rassemblé hier entre 50.000 et 80.000 personnes étudiants, professeurs, parents et enfants. Les forces de police ont fait usage de grenages lacrymogènes et de lances à incendie pour tenter de disperser les manifestants qui voulaient se rassembler devant le palais présidentiel de la Moneda, sans autorisation des autorités.

Des jeunes ont répliqué à coups de pierres, de bâtons et de projectiles de peinture. Un membre des forces de l’ordre a été grièvement blessé par un cocktail Molotov. 32 policiers auraient été blessés, la police a procédé à 54 interpellations. Plusieurs rassemblements massifs d’étudiants avaient déjà ponctué le mois de juin, mobilisant à deux reprises plus de 80.000 personnes. Le 30 juin, des heurts violents entre manifestants et policiers s’étaient déjà soldés par 13 arrestations et un policier blessé.

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Dix-huit prisonniers, 16 hommes et 2 femmes, se sont évadés d’une prison à Tumaco, dans la province colombienne de Narino (sud-ouest), après qu’une explosion survenue en dehors a fait un trou dans le mur de la prison. Les autorités colombiennes ont attribué l’explosion aux FARC, car l’un des échappés, Vladimir Herrera Abella, serait lié au commandement du 29e Front des FARC.

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La justice péruvienne a demandé à la Bolivie l’extradition d’Ulser Pillpa, dirigeant du PCP-SL connu sous le nom de guerre de « camarade Johnny ».
Ulser Pillpa, est pouruivi par le tribunal « Supraprovincial » d’Ayacucho pour « appartenance à un groupe terroriste », et il pourrait être condamné à 20 ans de prison. Arrêté en mars 2010, la presse péruvienne affirme qu’il a « efficacement collaboré » avant de s’évader en avril de la même année.

Les autorités colombiennes ont annoncé qu’Alfonso Cano, dirigeant des FARC, était parvenu à leur échapper jeudi dernier. Elles ont expliqué que quelques jours plus tôt, elles avaient reçu des informations sur la localisation du camp où se réfugiait Cano. Peu après, elles ont bombardé la jungle environnante et des soldats ont pris le camp d’assaut, mais l’ont trouvé vide. Selon elles, il aurait quitté les lieux moins de douze heures avant l’opération, car elles ont la certitude qu’il y a dormi la nuit précédant l’attaque. Sur place, elles ont découvert des vêtements, des effets personnels ainsi que deux chiens. C’est la troisième fois qu’Alfonso Cano parvient à éviter les opérations contre lui.

Alfonso Cano

Alfonso Cano

Trois membres présumés du PCP-SL, dont un était recherchés sous le pseudonyme de « camarade Johnny », ont été capturé en Bolivie. Ils étaient armés et déguisés en membres de la police anti-narcotique, et venaient de dépouiller trois narcotrafiquants boliviens (qui ont également été arrêtés) de 43 kilos de la cocaïne. Le « camarade Johnny » était une des personnes les plus recherchée par la police péruvienne. Arrêté le 6 mars, il s’était évadé le 26 avril.

Militants du Sentier Lumineux arrêtés en Bolivie

Militants du Sentier Lumineux arrêtés en Bolivie

Un indicateur de police a été abattu hier dans la juridiction du Centro Poblado de Pueblo Nuevo par les guérilleros du PCP-SL. L’homme circulait à moto en compagnie d’une autre personne lorsqu’ils ont été arrêté par un barrage de guérilleros maoïste. Il a tenté de s’échapper, mais a été abattu par les guérilleros qui ont laissé partir son compagnon de voyage et qui ont déposé un document revendiquant l’exécution au nom de la « Base de Huallaca du PCP ».

Informateur de police abattu par les maoïstes au Pérou

Informateur de police abattu par les maoïstes au Pérou

Rappelons qu’en six mois, 18 cadres et militants du PCP-SL ont été arrêté dans la région de l’Huallaca par la police. Il y a encore deux jours, les agents de la Police Nationale ont capturé Diomer Alegría Pinedo (44), le commandement présumé de la logistique et des communications du PCP-SL dans la région.

Arrestation d'un dirigeant maoiste au Pérou

Arrestation d’un dirigeant maoiste au Pérou

Trois personnes sont mortes et 15 autres ont été blessées par balles lorsque la police a ouvert le feu sur des manifestants alors qu’ils tentaient d’investir un aéroport Manco Capac près de la ville de Juliaca dans la province de Puno, au moins 4000 personnes ont participé à la manifestation. Ils appartiennent pour la plupart au peuple indien Aymara, et protestent depuis le 9 mai contre l’ouverture d’une mine d’argent par une entreprise canadienne et un projet hydroélectrique qui bénéficierait au Brésil.

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