Samedi dernier, le gouvernement belge a renouvelé l’accord passé il y a un an et demi à propos des critères de régularisation des sans-papiers. Dans ces déclarations, une régularisation est proposée à partir du 15 septembre prochain et ce pendant une durée de trois mois. Ce délai étant très limité dans le temps, le CRER invite à une séance d’information pour comprendre la manière et les conditions pour accéder à cette fameuse régularisation ce samedi 25 juillet à 18h30, à côté de la Porte de Halle, rue Vlogaert n°4 – 1060 Saint-Gilles.

Nous avions déjà signalé qu’une nouvelle arrestation s’était ajoutée aux lots croissants d’arrestations dont sont victimes en Europe les réfugiés politiques originaire de Turquie et du Kurdistan. Yasar Ildan, qui était venu en Europe en raison de problèmes politiques, s’était rendu en Espagne avec sa famille pour passer ses vacances. Il a été mis en garde à vue le 18 mai et incarcéré à la prison de Madrid. Yasar Ildan, qui est bénéficiaire d’un titre de séjour et d’une autorisation de travail en Allemagne, a le droit de se déplacer dans n’importe quel pays de l’Union Européenne et ne fait l’objet d’aucune interdiction. Yasar Ildan s’était déjà rendu en Espagne pour des vacances sans rencontrer de problème. Alors qu’il s’est rendu à nouveau en Espagne pour passer ses vacances, Yasar Ildan a été cette fois arrêté sous le prétexte qu’un mandat d’arrêt international avait été émis part la Turquie.

Yasar Ildan est membre de la Confédération des Opprimés Immigrés en Europe AvEG-KON et aussi de l’association multiculturelle qui fait partie de cette Confédération. Il avait été mis en garde à vue à plusieurs reprises et incarcéré en Turquie en raison de son identité politique. L’arrestation de Yasar Ildan en raison de son identité par les autorités espagnoles démontre les liens étroits entretenus par l’Espagne avec l’état fasciste furc. L’AvEG-KON appelle à se solidariser avec Yasar Ildan et à protester contre son arrestation en participant au rassemblement devant l’ambassade d’Espagne, 19 rue de la Science à 1040 Bruxelles vendredi 24 à 15 heures.

La Haute Ecole Erasme et le Groupe S sont deux propriétaires d’immeubles à l’abandon, qui avaient été squattés par les sans-papiers. L’un et l’autre avaient demandé à la justice d’ordonner l’expulsion des sans-papiers, et à chaque fois, la police avait procédé à cette évacuation. Le 12 juillet, à Jette et à Erasme, l’un et l’autre ont été la cible d’une action de représaille (tags, et nombreuses vitres brisées).

Bombage du Groupe S

Bombage du Groupe S

La Commission de la Justice du Sénat a adopté par 9 voix pour et 1 abstention une proposition de loi relative aux méthodes de recueil des données des services de renseignement et de sécurité dont les écoutes téléphoniques. Visant à doter la Sûreté de l’Etat et les services de renseignement de l’armée d’une base légale permettant d’user de méthodes parfois intrusives leur permettant de récolter des informations, notamment dans le cadre de la lutte contre le ‘terrorisme’.

La loi vise à doter les services de renseignement de moyens qui peuvent aller jusqu’à l’observation dans des domiciles à l’aide ou non de moyens techniques, la création ou le recours à une personne morale, sous le couvert d’une identité fictive, l’inspection, à l’aide ou non de moyens techniques, de lieux privés et de domiciles et d’objets fermés qui s’y trouvent, l’ouverture et la prise de connaissance de courriers confiés à un opérateur postal, la collecte de données concernant des comptes bancaires et des transactions bancaires, l’intrusion dans un système informatique, l’écoute, la prise de connaissance et l’enregistrement de communications.

La proposition de loi devrait figurer à l’agenda de la dernière séance plénière du Sénat la semaine prochaine, en même temps que la réforme de la Cour d’assises qui a également été votée mercredi en Commission de la Justice par 9 voix pour et 1 abstention. Ces textes de loi seront ensuite envoyés à la Chambre.

La police de Bruxelles (des dizaines de policiers, une vingtaine de véhicules) a évacué mercredi un bâtiment occupé par quelque 400 demandeurs d’asile rue Antoine Dansaert. Les sans-papiers se savaient menacés d’expulsion depuis qu’un huissier leur avait signifié une ordonnance en ce sens jeudi dernier. L’évacuation de l’immeuble s’est déroulée sans heurt, selon la police et l’Union de Défense des Sans-Papiers. Seuls quelques occupants ont opposé une résistance face aux policiers. Une quinzaine de personnes étaient montées sur le toit du bâtiment avant de redescendre d’eux-mêmes. La Haute Ecole Erasme est le propriétaire du bâtiment qui a fait procéder à cette expulsion. Le groupe des ex-occupants de l’immeuble de la rue Dansaert a finalement investi un immeuble de la rue des Ursulines inoccupé depuis juillet 2008. Le propriétaire du bâtiment squatté, l’ASBL Groupe S, a déposé plainte mercredi après-midi auprès de la police.

Expulsion de sans-papiers rue Dansaert

Expulsion de sans-papiers rue Dansaert

Voir la vidéo de l’expulsion sur RTL

Une prochaine évacuation se prépare sur les campus universitaires de la VUB et de l’ULB. Les deux universités bruxelloises qui sont occupées depuis respectivement le 3 décembre et le 18 novembre 2008, avaient fixé aux occupants sans-papiers un nouvel ultimatum au 30 juin. À la VUB, on n’exclut pas le recours aux forces de l’ordre pour faire évacuer les 24 derniers occupants même si la voie du dialogue est toujours actuellement privilégiée. Les autorités de l’ULB et de la VUB travaillent en concertation sur ce dossier, notamment pour éviter qu’un groupe d’occupants ne déménage d’un site universitaire à l’autre.

Le Sénat a adopté ce jeudi, par 41 voix pour, 4 contre et 8 abstentions, une proposition de loi permettant aux services de police d’avoir recours aux caméras de surveillance mobiles dans le cadre de grands rassemblements comme les festivals. Ces caméras pourront être utilisées dans un lieu ouvert ou dans un lieu fermé accessible au public. La proposition définit notamment les conditions de visionnage et d’enregistrement des images. Un amendement approuvé à la dernière minute prévoit que lorsque lorsque l’officier de police administrative décide de recourir à l’utilisation de caméras mobiles, il notifie la décision au plus tard la veille du jour dudit rassemblement à la Commission de la protection de la vie privée, sauf en cas d’urgence (manifestation impromptue).

Les médiateurs fédéraux ont rendu le rapport d’audit sur les centres fermés pour demandeurs d’asile que leur avait demandé le Parlement en février 2008. Les conclusions tirées par cette instance officielle sont particulièrement accablantes et rejoignent très largement le constat des ONG. Les médiateurs y pointent notamment la séparation absolue entre les hommes et les femmes et l’interdiction de toute forme de contact entrer les occupants des différentes ailes qui ‘contribuent à une aggravation de l’atmosphère carcérale‘. Ils dénoncent également le recours ‘abusif‘ à l’isolement des occupants difficiles à des fins disciplinaires, ainsi que l’enfermement de personnes souffrant de troubles psychologiques. ‘Les conditions de détention de ces personnes sont susceptibles de constituer un traitement inhumain et dégradant‘, estiment-ils.

Un important rassemblement de soutien à la lutte du peuple iranien a eu lieu ce samedi de 14h à 16h30 devant l’ambassade d’Iran, avenue Franklin Roosevelt, à Bruxelles. Le rassemblement était composé de deux parties égales bien distinctes, et qui ne se sont pas mélangées: les forces monarchistes/pro-occidentales, et les forces de la gauche anti-islamiste et anti-impérialiste. Le Secours Rouge avait répondu à l’appel des forces révolutionnaires iraniennes qui appelaient à cette manifestation pour soutenir les masses confrontées à la répression des milices du régime islamique. Une prise de parole du SR a permis de rappeler la situation abominable des prisonniers révolutionnaires dans les prisons iraniennes, et notament le massacre des prisonniers appartenant à l’organisation des Guérilleros Fedayins du Peuple d’Iran.

Manif en soutien au peuple iranien

Manif en soutien au peuple iranien

Les animateurs de Passe-Muraille vont arrêter l’émission (tout en espérant et cherchant d’autres pour prendre le relais). Ils comptent faire une dernière avec ceux et celles qui l’ont fait vivre pendant presque 30 ans! Cette émission aura lieu ce dimanche 28, sur 87.7 fm, avec comme invités les ancien(ne)s animateurs et animatrices de l’émission depuis les années ’80 jusqu’à aujourd’hui.

La Cour de cassation a rejeté ce mercredi après-midi le pourvoi formé par Nizar Trabelsi contre l’arrêt de la chambre des mises en accusation de Bruxelles qui, le 19 février dernier, avait autorisé son extradition vers les Etats-Unis. La haute Cour ne voit aucun vice de procédure et aucune faute de droit susceptible d’entraîner la mise à néant de l’arrêt. L’islamiste Trabelsi a été condamné à 10 ans de prison ferme par la cour d’appel de Bruxelles, le 9 juin 2004, pour un projet d’attentat contre la base américaine de Kleine-Brogel, en Belgique. Il avait été arrêté le 14 septembre 2001 et est toujours détenu.

Selon toute probabilité, le ministre de la Justice, à qui appartient la décision ultime, va donner son feu vert à l’extradition, lorsque le détenu aura fini de purger sa peine en Belgique. Trabelsi sera jugé et condamné aux USA pour les mêmes faits qui lui ont valu une condamnation et une peine en Belgique! Toute l’antipathie que nous avons envers le projet réactionnaire et obscurantiste de l’islamiste Trabelsi ne doit pas nous empêcher de remarquer qu’il y a là un nouveau saut ‘qualitatif’ dans la répression, un saut qui pourra être étendu à d’autres catégories de militants emprisonnés.